ASTROLOGIE ET CARACTÉROLOGIE, par Xavier LELEU

J’ai découvert le "Traité de Caractérologie" de René Le Senne au même moment que le "Traité pratique d'Astrologie" d'André Barbault. Celui-ci n’a pas manqué de faire référence à la caractérologie lesennienne pour qualifier signes et planètes, et on peut dire que l’astrologie occidentale est largement caractérologique, depuis Ptolémée et ses tempéraments. Si la caractérologie dit "vrai" à propos des caractères, et l’astrologie de même, il est logiquement admissible qu’existe un "système de correspondances" entre les deux. C’est l’hypothèse générale de la recherche qui est relatée ici, basée sur l'étude de 96 personnages historiques et de leur caractères.

  
    Une étude micro-statistique de 96 thèmes astrologiques
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J'ai rencontré la caractérologie au milieu des années 90. Plus de vingt ans après, je continue d’admirer sa très singulière vertu de vérité pour la compréhension de la diversité humaine, et me vient le mot, presque prémonitoire, de Le Senne : "il ne sert à rien de condamner théoriquement la caractérologie si nous ne pouvons vivre sans en faire" (1). Cette discipline - qui aurait pu (?) devenir un fleuron de la "science" psychologique française - a pourtant été abandonnée, pour des raisons qui ne sont pas claires (2).

J’ai découvert le "Traité de caractérologie" de René Le Senne dans la bibliothèque de mon lycée, quand j’y ai été surveillant quelques années après y avoir été élève. Ses pages étaient encore scellées, et j’ai eu ce curieux plaisir de les desceller au couteau, au fil d'une lecture qui eut sur moi l’effet d’une révélation… 

Une révélation conjointe à une autre, encore plus imposante, car à peu près au même moment, je découvrais le "Traité pratique d'Astrologie" (3) d'André Barbault
Comme on sait, Barbault n’a pas manqué de faire référence à la caractérologie lesennienne pour qualifier signes et planètes, et on peut dire que l’astrologie occidentale est largement caractérologique, depuis Ptolémée et ses tempéraments. 

Quelques temps plus tard, je décidai de faire de la caractérologie mon sujet de recherche en maîtrise de philosophie (4). En me penchant sur la caractérologie, je travaillais secrètement pour l’astrologie, caressant le vague espoir de passer plus tard à une recherche explicite en astrologie. Mais faire une recherche en caractérologie à l’université, c’était déjà beaucoup demander… Mon "maître" de mémoire, au demeurant sympathique, m’avait prévenu, qu'il n'y connaissait rien, qu'il ne comptait pas s'y intéresser davantage, et qu'il ne me suivrait donc pas dans l’aventure au-delà de la Maîtrise. J’ai cherché d’autres soutiens ailleurs en France, et, ne voyant rien venir, je suis passé à autre chose. Peut-être que bien m’en a pris, finalement, si j’en juge par la réception de la thèse d'Élisabeth Tessier en 2001… Pas plus qu’aujourd’hui, l’académie n’était prête pour accueillir une recherche sérieuse en astrologie. 

Mais "on ne se refait pas", et en 2009 me reprit l’envie de me pencher de nouveau sur la question du rapport entre caractères et astralités, suivant une idée simple. Le Traité de Le Senne comprenant une liste de personnages historiques identifiés par leurs formules caractérologiques, j’ai regroupé et comparé ces thèmes par familles, pour "voir" si des indications astrales émergeaient, qu’on pourrait rapporter à ces familles. C'est l’idée de l’étude qui suit, qui est restée dans le tiroir jusqu'à ce que Didier Castille y montre un intérêt, cette année. Ce qui m’a encouragé à la relire, à la remanier et à l’étoffer un peu. 

 

Introduction 

Peut-on, à la lecture du thème astral d’un natif, donner les grandes lignes de son caractère ? Les héritiers de la tradition ptoléméenne devraient théoriquement répondre par l’affirmative... Mais peut-être conviendraient-ils aussi qu’il est bien difficile, à la lecture d’un thème astral, de dire avec certitude si tel natif sera "plutôt actif" ou "plutôt inactif ", "plutôt émotif" ou "plutôt inémotif"… 

Ces deux traits de caractère (émotif / inémotif et actif / inactif), joints à un troisième (primarité / secondarité) forment les propriétés que le philosophe français René Le Senne a retenues, dans son "Traité de Caractérologie" de 1946 (5), pour dégager huit familles de caractères humains (voir note à droite), et donner un aperçu de la diversité humaine frappant de réalisme. Il léguait ainsi à la postérité, aux psychologues, aux philosophes, et aux astrologues (!) un outil de pénétration de la diversité psychologique humaine inégalé. 

Si l’astrologue pouvait, à partir du thème astral d’un natif, dire à quelle famille caractérologique (6) il appartient, il se trouverait en possession d’une très précieuse clé d’entrée vers la compréhension de l’individualité psychologique. Cette clé lui permettrait (7) de progresser sûrement vers la "dominante" d’un thème, en traduisant de surcroît des données astrales dans des termes psychologiques (8). 

Principe et méthode de cette étude 

Si la caractérologie dit "vrai" par quelque côté à propos des caractères, et l’astrologie de même, il est logiquement admissible qu’existe un « système de correspondances » entre les deux. C’est l’hypothèse générale de cette recherche - mais celle aussi sur laquelle se fonde toute astrologie psychologique.

André Barbault a jeté les premières intuitions de telles correspondances entre caractères et signes solaires dès 1957 (voir tableau ci-dessous et note (9). Mais, à ma connaissance, ce que l’astrologue a intuitionné n’a jamais fait l’objet de tentatives de "vérification" sur des séries de cas. C’est ce que j’ai entamé ici, en examinant quelques indicateurs astraux (10) de 96 personnages historiques dont les caractères ont été identifiés (voir note un peu plus bas).

J’ai relevé ces indicateurs pour chacun de ces natifs, les ai regroupés dans des tableaux par familles de caractères. J’ai examiné ensuite ces indicateurs pour voir comment ils se répartissaient, s’ils s’agençaient d’une manière ou d’une autre, s’ils formaient des "motifs", des récurrences, etc. Soyons clairs : à ce stade, l’objectif n’est pas d’établir des corrélations statistiques entre indicateurs astraux et caractères, seulement de faire un premier repérage (11), en observant des tendances numériques brutes. Par contre, il me semble que l’examen de ces tendances numériques brutes conserve une valeur épistémique : il permet de maintenir ouvertes certaines hypothèses, et d’en refermer d’autres. 

J’ai présenté les données en confrontant d'abord quatre familles de caractères opposés : Nerveux contre Flegmatiques, puis Sentimentaux contre Sanguins. Cette manière de faire offrait un double avantage : elle mettait à profit les dimensions symétriques respectives de l’astrologie et de la caractérologie, et rendait la lecture des résultats plus visuelle. J’ai fait de même avec les Colériques et les Passionnés, qui, par contre, ne se différencient que par la fonction de retentissement (P/S). J’ai ajouté en annexe quelques éléments de "synthèse", sur les liens observés entre Jupiter et l’Activité, Saturne et la Secondarité, Neptune et l’inactivité. 

Avant d’entrer en matière, il me reste à présenter ce qu’on peut appeler les attendus astrologiques ; j’ajouterai enfin quelques réflexions théoriques sur l’astrologie psychologique, pour cadrer ce qu’on peut en attendre.

 

Attendus astrologiques 

Quels pourraient être les "correspondants" astrologiques de ces trois propriétés ? À première vue, elles correspondent à plusieurs indicateurs astraux. 

Planétaire caractérologique 

Sur le plan planétaire, l’activité (au sens commun) est souvent associée à Mars et à Jupiter, de manière moindre au Soleil. Mais Mars s’exprime aussi bien dans les registres de l’action volontaire et de la combativité, que du désir et de ses projections. Mars pourrait donc en quelque sorte se trouver "partagé" entre activité et émotivité (de manière moindre). 

Jupiter semble s’approcher plus près du domaine de l’activité au sens caractérologique ; pourtant, cette planète ne me semble pas vraiment présenter l’attribut de la "volonté" et signifie souvent plutôt "l’aisance", une certaine générosité qui favorise l’activité "sociale". "L'Octave supérieure" de Jupiter, Neptune (cf. Barbault) planète de la dissolution et de la contemplation mystiques, s'imagine aisément tirant vers l'inactivité. 

Quant au Soleil, il paraît difficile d’y associer simplement l’activité, indépendamment du signe qu’il occupe et/ou des aspects qu’il reçoit. Bien entendu, cette remarque vaut pour chaque planète, et ce qu’il faudrait idéalement établir, c’est la "force" ou la "faiblesse" de ces planètes. La tradition astrologique propose plusieurs paramètres pour en décider : sa position en signe, en aspects, et aux angles (12). 

Concernant l'émotivité, notion caractérologique proche du sens commun, la Lune, Vénus et Neptune semblent les candidates naturelles pour la représenter - aux côtés, peut-être, on l’a dit, de Mars. La froide Saturne est, sans équivoque astrologique possible, inémotive. 

Concernant enfin la fonction de retentissement, la Lune, astre le plus rapide du planétaire, symbole du changement et de la mobilité, serait primaire ; à l'opposé, Saturne, astre le plus éloigné et le plus lent, planète de "la science" et du "sérieux", serait secondaire. 

La question de l’astrologie psychologique 

La caractérologie est un système simple : trois propriétés, qu'un individu est censé "avoir" ou pas, et qui se combinent pour donner huit caractères. À l’inverse, un thème astral possède un nombre très considérable de "facteurs". Même dans le cadre limité de cette étude, où je n’examine que les planètes en signes, en aspects et selon divers regroupements, le nombre de "combinaisons" possibles est déjà proche d’être incalculable. Cette différence de nature (quantitative) entre les deux systèmes pose la question de leur commensurabilité. Rappelons qu'à chaque thème astral - à chaque heure de l’univers - correspond une combinaison de facteurs astraux unique. Pour un Aristote, l’affaire serait tout de suite pliée : "il n’y a de science que du général" (13). Mais, d’une part, rien n’empêche de réduire le thème astral à une série limitée d’indicateurs ; et d’autre part, les choses sont un peu différentes si on opte pour une approche statistique - ou, comme je préfère dire, stochastique (14) - de l’astrologie. Mais ce faisant, il faut garder à l'esprit la possibilité que les "signatures" astrales de nos facteurs caractérologiques puissent échapper à l’analyse (en continuant cependant d’exister). 

Mais ce n’est pas qu’une question de "moyens". Il se pourrait, plus fondamentalement, que l’astrologie et la caractérologie ne se situent pas exactement au même niveau de réalité psychologique. Un thème astral pourrait en effet pointer une réalité psychologique située quelque part entre le caractère et la potentialité. Je pense au mot de Patrice Guinard : "un thème astral est un implexe de tendances disparates". "Implexe" (15) s’oppose à "complexe" en évoquant des termes comme potentiel, virtuel, disponible, etc. Selon cette représentation, un facteur du thème pourrait - comme il pourrait ne pas - se "réaliser" (ou plus tard, etc.). Le terme "disparate", quant à lui, est assez explicite, et l’astrologue qui interprète un thème se trouve souvent face à des éléments "tirant" dans des directions (diamétralement) opposées. On ne saurait prendre ce fait à la légère : un thème qui "tire" dans des directions opposées doit pouvoir être considéré comme possiblement, partiellement ou localement "contradictoire". Certes, on peut poser comme principe que la "contradiction" n’existe que dans les termes, c’est-à-dire dans l’imprécision de notre vocabulaire psychologique, en maintenant que les planètes ne se "contredisent" jamais entre elles… Mais on ne saurait pour autant sous-estimer le problème dans sa dimension lexicale ou "verbale". 

Enfin, il se pourrait que nos déterminants astraux se "synthétisent" dans des formules caractérologiques qui seraient elles-mêmes co-déterminées par des facteurs exogènes, situés de ce fait hors du champ de l’analyse : on pense ici, avec Ptolémée, aux aléas de l’histoire de l’individu (16), ou au "déterminations génétiques". 

Nous voilà (en partie) prévenus : l’entreprise a des limites de principe non négligeables, et si une "vérité" de l’astrologie psychologique existe néanmoins, peut-être est-elle à appréhender, comme je l’ai dit, de façon stochastique. Dans un tel cas, elle pourrait (ne) "fonctionner (que) partiellement"... Ce qui ne freinera pas pour autant notre désir d’exploration… 

Résultats 

Nerveux vs Flegmatiques 

Répartition planétaire en signes

Les répartitions des planètes en signes entre Nerveux et Flegmatiques — qui sont, rappelons-le, des inverses caractérologiques, nEAP versus EnAS - laisse apparaître un très net "chassé-croisé" entre Bélier et Taureau. 


Note de lecture : les tableaux distribuent les personnages historiques selon leur caractère et leur spécificités astrologique (planètes dans les signes, en aspects, etc.). Les données les plus parlantes apparaissent en gras, les effectifs faibles sur fond gris, les effectifs plus nombreux sur fond allant de jaune à rouge selon l'importance. Pour les tableaux de répartition par aspect et par famille, le nombre d’aspects dissonants apparait en orange pour un nombre d’aspects total en noir.
 
Le tableau ci-dessus, qui totalise leurs planètes en signes, montre une sous-représentation globale du Taureau chez les Nerveux, et sa sur-représentation chez les Flegmatiques. Inversement, le Bélier se trouve surreprésenté chez les Nerveux et sous-représenté chez les Flegmatiques. 

On observe encore, de manière légèrement moins marquée, un autre chassé-croisé élargi autour de l’axe Taureau-Scorpion : autour d’un Taureau "creusé" chez les Nerveux, un Bélier et un Gémeaux pareillement "étoffés" ; à l’autre extrémité, autour d’un Scorpion creusé, la Balance et le Sagittaire semblent valorisés. Chez les Flegmatiques, la répartition est simplement contraire. 

Cette répartition en chassés-croisés répond plutôt bien aux attendus astrologiques, où la légendaire impulsivité (17) du Bélier s’oppose au flegme Taureau, conformément aux données de l’enquête caractérologique. 

On note aussi ce qui ressemble à une "désertion" des signes centraux du Lion et de la Vierge (18) chez les deux familles, ainsi qu’un Verseau "également fourni" (19). 

Le Feu et l'Air - le Chaud - apparaissent "sur-représentés" chez les Nerveux alors qu'ils sont en sous-effectif chez les Flegmatiques. 

Cette symétrie élémentale s'accompagne d'un autre effet de symétrie dans la répartition planétaire en quadruplicités, où la préférence des Nerveux de notre échantillon va vers les signes cardinaux et celle des Flegmatiques vers les signes fixes (en délaissant les signes mutables). 

Cette dernière répartition chez les Flegmatiques est intéressante si on la compare à celle des autres "Froids" (au sens caractérologique, c’est-à-dire les inémotifs) : c'est en effet la même double préférence qu'on retrouve chez les Sanguins. 

Autres spécificités zodiacales des Nerveux et des Flegmatiques 

Parmi nos 16 représentants de Nerveux : 

Quant aux Flegmatiques : 


Planètes en aspects 

Regardons maintenant du côté des aspects (20) . 

On observe une sur-représentation des aspects de Jupiter aux planètes rapides chez les flegmatiques (actifs), qu’il s’agisse d’aspects dissonnants ou harmoniques. 

On remarque une (légère) disproportion similaire pour les aspects à Mars.

Quant à la quantité d’aspects de Saturne aux « Rapides », celle-ci tourne légèrement à l’avantage des Secondaires.

Si on additionne l’ensemble des aspects aux Rapides, les effectifs varient quasiment du simple au double entre Nerveux et Flegmatiques. 

Ces données paraissent en accord avec les attendus astrologiques qui présument de l’activité de Mars et de Jupiter, qui seraient valorisées par des aspects nombreux ; c’est aussi légèrement le cas concernant la secondarité saturnienne. 

Éléments remarquables des Nerveux 

Les Nerveux de notre échantillon, réputés en caractérologie avoir "la parole la plus forte et la plus criarde", ne passent pas non plus inaperçus ici.

La faible quantité totale d’aspects à Mars et à Jupiter signalée plus haut est la plus faible de l'échantillon. 

Pour autant, en matière d'afflictions de Mars et de Jupiter, le Nerveux fait la course en tête : c’est en effet chez lui qu’on rencontre le plus de positions d’exils et de chutes de ces deux planètes. 

Inversement, c’est lui qu’on trouve à la traîne lorsqu’il s’agit des maîtrises de Mars et de Jupiter : 

Cette famille, décidément la moins "jupitérienne" de notre échantillon, hérite encore du plus grand nombre de dissonances (21) aux planètes présumées de l'activité et au Soleil : 

Un profil de dissonances aux planètes de l’activité qui comprend le plus petit score en termes d’oppositions (22). Et qui se combine avec le plus faible nombre d’aspects à Saturne.

Cette pauvreté d'aspects à Saturne pourrait trahir "l'instabilité" du Nerveux : sa "mobilité affective", son défaut "d'égalité d'humeur" ses "changements répétés de carrière et de profession", son "souci de résultats immédiats", et surtout son "manque d'objectivité" - tous traits pour lesquels le Nerveux atteint des scores maxima dans l'enquête de Le Senne-Wiersma.

Quelques Nerveux historiques de l’étude

C'est enfin sa famille, - celle des poètes - qui atteint un maximum d'aspects à Neptune (mais les Sentimentaux ne sont pas loin).

Ces données sont cohérentes avec les « faiblesses » des Nerveux, réputés (statistiquement) les plus « impulsifs », les plus « contradictoires », les « plus facilement découragés », les plus « violents » des caractères (23).

Éléments remarquables des Flegmatiques 

La famille des Flegmatiques, (nEAS, actifs-inémotifs secondaires) occupe la pole position des aspects de Jupiter aux rapides de notre échantillon, talonnés par les autres actifs inémotifs, les Sanguins.

Pour les autres statistiques, les Flegmatiques ne se font pas « remarquer ».

Quelques Flegmatiques historiques de l’étude


Sentimentaux vs Sanguins 

Répartition planétaire en signes (24)

La répartition planétaire entre Sentimentaux et Sanguins - qui concerne ici encore des formules caractérologiques strictement opposées, EnAS contre nEAP - montre de nouveaux effets de symétrie. Le Soleil, qui a choisi la belle saison chez les Sentimentaux, préfère la rigueur de l’hiver chez les Sanguins : 5 naissances Cancer- Lion chez les Sentimentaux (contre 2 pour les Sanguins), et 8 naissances dans les signes opposés du Capricorne et du Verseau chez les Sanguins (contre une seule pour les Sentimentaux). 

Cette tendance semble se retrouver dans le total des planètes dans ces signes : 

  • Cancer-Lion : 18 Sentimentaux pour 12 Sanguins
  • Capricorne-Verseau : 11 Sentimentaux pour 27 sanguins

Ce qui frappe encore à la lecture du tableau général, ce sont les répartitions (astrologiquement inattendues) de Mars en Scorpion et de Jupiter en Sagittaire : à quatre reprises ces planètes s’offrent un séjour dans leur domicile (25) chez les Sentimentaux — jamais chez les Sanguins. Autre répartition croisée : celle de Mars en Scorpion et en Sagittaire entre les deux familles : 4 contre 0 puis 0 contre 4 entre Sentimentaux et Sanguins. 

Cette fois, les attendus astrologiques qui voudraient que Mars ou Jupiter en domicile favorisent l’activité se trouvent contredits par ce couple de familles (26) de notre échantillon.

Quelques Sentimentaux historiques de l’étude

Considérant maintenant l'ensemble de la masse planétaire chez ces deux familles, une nouvelle figure de type « chassé-croisé » apparaît entre les signes successifs du Verseau et des Poissons. Seulement 4 planètes sur 96 en Verseau chez les Sentimentaux, contre 17 chez les Sanguins, et, inversement, 11 planètes en Poissons chez la même famille contre 7 pour les Sanguins. 

La répétition de cette figure en chassé-croisé pourrait illustrer le principe d’une "inversion de polarité" entre (certains?) signes successifs du Zodiaque. 

Quelques Sanguins historiques de l’étude

Nous avons vu plus haut que les Sanguins partageaient avec les Flegmatiques une préférence pour les signes fixes, au détriment des signes mutables (pas de préférence côté Sentimentaux). On peut ajouter, en suivant la piste ouverte par Barbault (27), qu'ils semblent aussi investir les signes saturniens du Capricorne, du Verseau et de la Balance, (maîtrise et d'exaltation de Saturne), au détriment des signes opposés, alors que, de l'autre côté du miroir caractérologique, les Sentimentaux manifestent une tendance inverse : 

  • Signes saturniens : 17 Sentimentaux pour 36 Sanguins 
  • Signes "anti-saturniens" ; 29 Sentimentaux pour 21 Sanguins

Ce qui pose une question astrologique, car Saturne est également réputée pour sa secondarité, pas seulement pour sa froideur (nE). 

Par ailleurs, le « creux » observé tout à l’heure dans la masse planétaire en Lion- Vierge s’est décalé ici vers le couple Vierge-Balance (19 planètes) (28). 

Autres spécificités zodiacales des Sentimentaux et des Sanguins 

La répartition des luminaires chez les Sentimentaux montre une certaine diversité ; néanmoins : 

Quant aux Sanguins : 

Planètes en aspects

Concernant nos « planètes de l’activité », la situation diffère par rapport au premier couple de familles examiné. Cette fois, les aspects à Mars sont du côté des inactifs (29)! Les aspects Soleil-Mars atteignent chez les Sentimentaux des scores assez nettement supérieurs à ceux des Sanguins, dissonants ou pas. 

À l’inverse, comme entre Nerveux et Flegmatiques, les aspects de Jupiter aux Rapides sont en surnombre chez les actifs ; la différence est plutôt nette pour les aspects Soleil-Jupiter (30).

Les écarts s’atténuent par rapport au premier couple avec les aspects à Saturne, même s’ils tournent ici encore à l’avantage des Secondaires.

Concernant les aspects aux trans-saturniennes, c’est encore Neptune qui prête la première au commentaire ; comparés aux Sanguins, les Sentimentaux accumulent sensiblement les dissonances à Neptune. Les Sentimentaux gagnent encore la bataille des aspects à Uranus (moins facilement).

Éléments remarquables des Sentimentaux 

Nous avons vu précédemment que les Sentimentaux ne rechignaient pas les aspects de Mars aux Rapides. Nous pouvons maintenant ajouter que non seulement ils profitent d'une belle avance sur tous les autres groupements pour l'ensemble des aspects à Mars, mais ils surplombent le reste du monde pour les aspects Soleil-Mars et Mars-Saturne (31). 

Les Sentimentaux héritent aussi de nombreux aspects à Jupiter (moins aux Rapides, nous l'avons vu) ; ils occupent le haut du peloton pour ces aspects en compagnie des Flegmatiques : 

On peut compléter : ce sont ici les aspects de Jupiter à Mars, Saturne et Pluton - c’est-à-dire les trois "Maléfiques" (!) - qui permettent aux Sentimentaux "d'accrocher" les Flegmatiques dans le concours d’aspects à Jupiter. Sans ceux-là, ils seraient aussitôt distanciés par ces derniers. 

La même remarque vaut encore (moindrement) pour Saturne, dont voici le tableau complet : 


Il est tentant d'associer ces dissonances à Mars, à Saturne et à Neptune - au premier chef les dissonances Mars-Saturne - avec certains "maléfices" vécus par ces hommes "d'humeurs variables", "indécis", "mélancoliques et sombres" que sont au maximum les Sentimentaux (32). 

Éléments remarquables des Sanguins 

Comme l'indique le tableau ci-dessous, les Sanguins emportent le plus grand nombre de tensions à Pluton. 

Faut-il y voir "l'intérêt pour l'argent", et, plus généralement, pour les "déterminations" que mentionne l'enquête statistique du Traité (33)?

Colériques et Passionnés

Passons aux émotifs-actifs. Comme nous ne disposons pas des représentants des groupements symétriques (inémotifs-inactifs), nous présenterons successivement Colériques et Passionnés. Cependant, bien que ces deux caractères ne diffèrent que par la fonction de retentissement, la répartition planétaire est très dissemblable, et semble indiquer de nouveaux effets de symétrie (34). 

Les Colériques (EAP) 

La famille des Colériques montre une inversion assez nette entre les signes opposés des Gémeaux et du Sagittaire (atténuée entre les axes Poissons-Vierge et Taureau- Scorpion). Les Colériques semblent également préférer les signes d’eau, Cancer, Scorpion et Poissons, avec 33 planètes sur 96 dans ces signes, quand la triplicité Feu n'emporte que 22 planètes (la Terre 23 et l'Air 18) . 

Mais plus que les signes d’eau, ce sont peut-être surtout les signes jupitériens qui se trouvent investis : ses domiciles Poissons et Sagittaire, ainsi que le Cancer (exaltation de Jupiter). Comparons ce sous-total planétaire à celui des signes opposés, "les moins jupitériens" du Zodiaque, Gémeaux et Vierge (exils), et Capricorne (chute) : 34 planètes contre 18. 

Notons aussi que le Scorpion emporte 7 naissances par le Soleil ou l’Ascendant. Ce qui fait du Scorpion le signe le plus "colérique" de notre échantillon :

Quelques Colériques historiques de l'étude

Les Passionnés (EAS)

Si la seule secondarité vient s’ajouter à la formule caractérologique de la famille précédente, le portrait zodiacal du Passionné s’en trouve bouleversé. Seul le Sagittaire fait "l’unanimité" entre les deux caractères en offrant à chacun des scores quasiment identiques : les Poissons perdent leurs effectifs, quand le Bélier, le Capricorne - mais aussi la Balance et la Vierge - en gagnent. 

La triplicité élémentale gagnante est même à l’opposé de la famille précédente : le Feu regroupe 33 planètes, contre 16 pour les signes d’eau (Air : 20, Terre : 27). 

Une autre disproportion apparaît cette fois en accord avec les Colériques. Les Passionnés affichent un total de 24 planètes en Sagittaire-Capricorne contre seulement 7 planètes en Cancer-Lion (20 contre 11 chez les Colériques). 

En parallèle de ce qu'on observe chez les Colériques, le trio "igné" Bélier-Scorpion-Capricorne (maîtrises et exaltation de Mars) l’emporte encore contre celui des exils et chutes de la planète en Balance-Cancer-Taureau : 30 contre 19 — certes, la Balance tempère ici la disproportion. 

Ici, la Balance (et le Sagittaire) contribuent à la spécificité des Passionnés de l’échantillon : 

Enfin, côté aspects, les Passionnés figurent le plus souvent dans la moyenne - à l’exception de trois scores : ils obtiennent (sensiblement) le plus faible nombre d'aspects dissonants au Soleil de notre échantillon : 

Un score qu'ils partagent avec d'autres actifs, les Sanguins. C'est enfin chez eux qu'on rencontre à la fois le plus grand nombre d’aspects à Uranus (35), et le plus faible nombre d’aspects dissonants à Neptune 

Quelques Passionnés historiques de l'étude
 

Discussion 

Quels sont les résultats de cette étude ? 

Son résultat principal, c’est sans doute cette troublante répétition des effets de symétrie qui parcourt l’ensemble — surtout ces symétries zodiacales croisées entre les couples de familles opposées, et surtout au sein du premier couple de familles examiné, Nerveux contre Flegmatiques. Une telle répétition semble peu probable, et en attendant d’autres recherches, rien n’empêche de la regarder comme la trace d’une détermination astrale du caractère. 

Un autre résultat me semble au moins aussi intrigant. Nous avons vu la manière dont les Nerveux sortaient littéralement du lot, avec leur cortège de maxima et de minima astraux : 

Nerveux :

  • Maximum de Mars et Jupiter faibles,
  • Minimum de Mars et Jupiter forts,
  • Maximum de dissonances au Soleil et à Mars,
  • Minimum d’aspects à Mars, Jupiter et Saturne,
  • Maximum d’aspects à Neptune, surtout les dissonances.

Ce qui est étonnant, c’est que le Nerveux montre également le plus de maxima et de minima dans le Traité de Le Senne (36). Cette excentricité commune du Nerveux entre les plans caractérologique et astrologique constitue une autre "coïncidence" considérable. 

Il semble également qu’on puisse parler d’une cohérence globale des résultats face aux attendus astrologiques, même si elle reste difficile à appréhender, pour plusieurs raisons. D’abord, l’échantillon est trop petit pour appuyer cette cohérence sur une véritable significativité statistique. Ensuite, "additionner" des planètes a peu de sens astrologiquement ; une approche statistique et quantitative aboutit à un résultat avant tout statistique, même (et surtout) s’il s’agit de planètes et de signes astraux. S’il semble que nos attendus astrologiques n’aient pas été "infirmés" par l’étude, il resterait à les reformuler avec plus de précision, à les transformer en hypothèses testables. Par exemple, l’activité semble liée à Mars et Jupiter, ou, plus encore, l’inactivité à des positions défavorables de Mars et de Jupiter, à Neptune dissonant. 

Il reste au moins un travail à faire sur cet échantillon : "redescendre" du statistique vers l’analyse astrale des thèmes, par familles. Par exemple : est-ce que chaque thème d’inactif présente au moins une position défavorable de Mars ou de Jupiter ? Si ce n’est pas le cas (37), trouve-t-on quelque chose d’astrologiquement pertinent pour rendre compte différemment de l’inactivité ?

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Annexe

Planètes et propriétés 

Il est tentant de chercher à isoler les propriétés. Par exemple, en comparant les deux ensembles des Primaires et des Secondaires, on isolerait la fonction de retentissement. Cette façon de faire présente pourtant plusieurs limites. 

D'abord d'ordre quantitatif : si nous pouvons isoler P sur la base de six familles qui s'opposent, nous ne pouvons isoler E qu'avec quatre familles d'un côté et deux seulement de l'autre (idem pour A). 

Ensuite d'ordre qualitatif : étant donné les effets de symétrie zodiacaux observés, on risque de "gommer" tout ou partie de ces spécificités. Voici tout de même quelques résultats parmi les plus "parlants".

Jupiter et Activité 

Nous l'avons remarqué chez les quatre premières familles : les liaisons de Jupiter aux Rapides favorisent les actifs. Mais si la différence est sensible entre les EnA et les nEA, elle ne l'est pas avec les EA.
Notons que cette « faveur » de Jupiter envers les actifs disparaît si l'on considère la totalité de ses aspects aux autres planètes.

Neptune et l’inactivité 

Conformément aux observations précédentes, le total par groupements laisse apparaître une nette préférence de Neptune pour les EnA (surtout en ce qui concerne les dissonances) : 

Saturne et Secondarité 

Des liens entre aspects de Saturne et secondarité ont été légèrement observés entre les quatre premières familles de caractères. S’ils n'apparaissent plus entre les EAP et les EAS, la tendance est globalement préservée, comme entre les ES et les EP (38):

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Notes

  1. Traité de Caractérologie, Presses universitaires de France, Paris, 1946, p.37.
  2. L’ombre de Sartre, le passage à la sociologie, la pression de la psychologie quantitative, le cloisonnement disciplinaire, mai 68 et son vent de "liberté", sont autant de pistes qu’il faudrait explorer en historien. Cf. aussi l’étrange condamnation de la caractérologie par Ricoeur, que j’évoque dans mon mémoire. Mais notons que la psychologie de la personnalité anglo-saxonne, fondée sur les mêmes principes et méthodes, n’a cessé de se développer depuis…  
  3. Traité pratique d'astrologie, Seuil, Paris, 1961 
  4. Ce travail est disponible à cette adresse 
  5. Le "Traité" est téléchargeable à cette adresse. 
  6. Nous utiliserons désormais "caractérologie" pour signifier la caractérologie lesennienne. 
  7. En comparaison de la complexité ouverte et indéfinie de la typologie astrologique : douze signes, douze maisons, onze planètes, etc. 
  8. André Barbault, collection « Zodiaque », éditions du Seuil
    1. Bélier,  1957 et 1989, pp. 36-40.
    2. Taureau, op.cit., pp.37-40  
    3. Gémeau, op.cit., pp.37 à 51 
    4. Cancer, op.cit., p.41. 
    5. Lion, op.cit., pp.38-40. 
    6. Vierge, 1957, pp.29. 
    7. Balance, 1957, pp.27. 
    8. Scorpion, 1957, p.43. 
    9. Capricorne, 1957 et 1989, pp. 42-45. 
    10. Verseau, 1957 et 1989, p. 44. 
    11. Poissons, 1957 et 1989, p. 48.
  9. Les passages que Le Senne consacre à la "psycho-dialectique" de chaque caractère éclairent sur leur dynamique interne. Questionnons au passage le sens qu'il y aurait à identifier une planète dominante, si on ne la convertit pas en même temps dans les termes d’un "problème" ou d’un "complexe" psychologique ? 
  10. Ne disposant que de 59 heures de naissance sur 96, je me suis concentré sur les planètes en signes et en aspects. 
  11. Un repérage forcément limité aussi par le fait je ne disposais pas des ascendants de tout le monde… 
  12. Comme nous ne disposons pas de toutes les heures de naissance des natifs, nous limiterons la plupart du temps notre examen aux signes et aux aspects.  
  13. Aristote, Seconds analytiques (I, 24). Ce qui se comprend aisément : une chose qui ne se prête pas à une certaine répétition ne peut pas faire l’objet d’une prise rationnelle. 
  14. Stochastique, dans un sens apparenté à la définition suivante : "Processus dans lequel à une variable x correspond au moins une variable simplement probable" 
  15. Cette expression a vraisemblablement été forgée à partir des réflexions et des termes de P. Valéry. Sur la notion d’implexe chez Valéry, voir ce document.
  16. Invoquer l’histoire personnelle de l’individu va à l’encontre de deux principes posés en caractérologie : l’immuabilité du caractère et la différence entre caractère et personnalité. Cependant, 
    1. on ne trouve pas d’études qui établissent la stabilité du caractère à travers le temps ; 
    2. on ne peut écarter par principe que les conditions familiales, culturelles, sociologiques, etc. favorisent, stabilisent ou au contraire, fassent barrage au développement d’une « propriété ». De son côté, l’astrologie n’est pas non plus complètement « statique » : des transits « lourds » notamment vécus dans l’enfance pourraient faire pencher le caractère d’un côté ou de l’autre d’une propriété.   
  17. Cf. la question. 7, 1° du questionnaire Le Senne où le Nerveux est "impulsif" à 78,2 (max.) et le Flegmatique l'est à 12,8 (min.).  
  18. Si l’on prend les signes deux à deux en commençant par le couple Bélier-Taureau jusqu’au couple Verseau-Poissons, le couple estival ne totalise que 23 planètes, contre, dans l’ordre du zodiaque, successivement 41, 32, 32, 23, 31, 33 planètes. 
  19. Peut-être noter aussi le cas particulier de la Vierge chez les Nerveux ; si ce signe n’est pas investi d’une forte présence planétaire, ce n’est pas du tout le cas de l’Ascendant : 4 Nerveux sont Ascendant Vierge ("presque" 5, avec l’Ascendant à 28°01 chez Gauguin), contre un seul côté Flegmatique. Le second Ascendant préféré des Nerveux est le Scorpion avec trois représentants de ce signe (contre 1 également).  
  20. Nous donnons, pour chaque famille, le nombre d’aspects dissonants (en orange) puis le nombre d’aspects total (en noir).
  21. Ce tableau indique, pour les 16 thèmes de chaque famille, le nombre de thèmes affligés par des carrés et des oppositions aux trois planètes (un thème qui aurait plusieurs afflictions ne compte ici que pour 1). Les aspects Soleil-Mars étant compris dans les aspects au Soleil, ils ne sont pas recomptés dans les aspects à Mars (idem pour Jupiter). Les aspects comptabilisés sont les aspects à toutes les planètes. 
  22. De quoi éventuellement faire méditer l'astrologue sur une différence de nature entre carré et opposition... 
  23. Voir le chapitre "signalement statistique du Nerveux" du Traité, p. 136 sq. 
  24. J’ai pris le parti de ne pas comptabiliser les positions de Mercure, qui, on le sait, ne s’éloigne du Soleil que de 28 degrés maximum, et pourrait grossir les statistiques déjà apportées par le signe solaire ; j'ai conservé celles de Vénus. 
  25. Précision toutefois : pour trois cas sur 4, les positions de Jupiter en Sagittaire et en Poissons se trouvent à moins de 3° de la fin de ces signes. 
  26. Je récapitule plus bas les positions faibles et fortes des "planètes de l’activité" pour l’ensemble des familles (voir "synthèse par groupements").  
  27. Voir notamment dans "L'Univers astrologique des quatre éléments", Chapitre 5, p.82 sq. 
  28. Contre 31, 40, 38, 34 et 30 planètes à compter du couple Scorpion-Sagittaire. 
  29. Sauf pour Mercure, où la tendance s’inverse. 
  30. C’est ici Vénus qui joue à contre-courant de la tendance.  
  31. Seuls les aspects à Mercure et surtout à Pluton penchent en faveur des Sanguins.  
  32. Traité, "Signalement statistique du Sentimental", pp. 210 sq. 
  33. Traité, p. 434.  
  34. Le Senne lui-même a pointé une "opposition" entre Colériques et Passionnés. Cf. pp, 361-362, 365 sq, et 380 du Traité. 
  35. Cette phrase de Le Senne sur les Passionnés : "Les noms et cette rapide analyse suffisent donc à autoriser le sentiment que l’essence du passionné doit en faire l’homme à plus haute tension". Uranus n’est-elle pas la planète électrique par excellence ?  
  36. 36 maxima et minima sont relevés par Le Senne, contre 17 pour le Sentimental et 18 pour le Colérique (les autres maxima ne sont pas relevés). Voir la deuxième annexe pour les détails de ces "excentricités" du Nerveux. 
  37. Non, c’est le cas pour 9 nerveux sur 16 et 7 sentimentaux sur 16. Mais cela semble déjà beaucoup. 
  38. Remarquons que les aspects harmoniques Soleil-Saturne vont en sens inverse de la tendance générale — tendance qu'on observe à la fois chez les Nerveux et chez les Colériques. Ces mêmes aspects, joints aux dissonants, freinent également la tendance entre les ES et les EP.

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