LE SOLEIL ET LA LUNE POUR MESURER LE TEMPS, par Bernadette LECUREUX

L'année qu'ont utilisée les computistes pendant tout le Moyen Âge était l'année romaine, réglée sur le cours du soleil et divisée en 12 mois. Le calendrier employé alors s'appelait calendrier julien, parce que le calendrier romain avait été réformé par Jules César en 46 avant Jésus-Christ. Les noms encore actuels des cinq premiers mois dérivent de l'appellation de divinités romaines (Janus, Mars, Maïus, dieu de la croissance), de fêtes rituelles (februa = les purifications), de la saison (avril viendrait du verbe aperire = ouvrir) ; juin, juillet et août ont pris les noms de Junius Brutus, de Jules César et de l'empereur Auguste; quant aux quatre derniers mois, ils portent la numérotation 7, 8, 9 et 10, ce qui se rattache à l'ancien usage de faire débuter l'année au 1er mars


Article paru dans "Trigone" n° 14-15

S'il est vrai que la cosmographie constitue la base même de l’étude de l'astrologie, il est également exact que la chronologie technique revêt un grand intérêt pour qui tente de dresser les thèmes astraux des individus ou des évènements des siècles qui nous ont précédés. Il s'agit en somme de passer en revue les divers calendriers, leurs points de départ et leurs composantes.

Il est impossible, dans le cadre de ce bref exposé, d'énumérer toutes les ères autres que la nôtre, l'ère chrétienne. La création du monde a servi de point de départ à des chronologies diverses, mais on conçoit que la date d'un tel évènement ait été différemment calculée par les civilisations anciennes; il n'y a lieu ici que de préciser l'origine de l'ère de la fondation de Rome, fixée par Varron à l'an 753 avant Jésus-Christ.

Notre ère chrétienne n'a été inventée que dans la première moitié du VIe siècle par un moine de l'Eglise romaine, originaire de Scythie, nommé Denys le Petit, mort avant 556. Il avait fixé au 25 décembre de l'an de Rome 753 la date de la naissance du Christ et fait coïncider l'an 1er de l'ère chrétienne avec l'an de Rome 754. Ses calculs ont prévalu jusqu'à nos jours, en dépit des découvertes dont les résultats tendraient à fixer la date de la naissance du Christ quelques années plus tôt.

L'usage de désigner les années d'après le système de Denys le Petit se propagea progressivement dans les divers pays de la chrétienté, il ne fut pas généralisé avant les environs de l'an 1000 ; l'Espagne n'adopta cet usage qu'au XIV siècle, la Grèce au XVe.

Le premier jour de l'an

La date fixée pour le début de chaque année a varié selon les époques et les régions ; nous ne pouvons ici qu'énumérer les divers "styles" ou usages qui ont déterminé cette date. Le "style de la circoncision", calqué sur l'habitude des Romains de faire commencer l'année au 1er janvier n'a prévalu définitivement qu'au XVe siècle ; mais il était utilisé, dès avant cette époque, dans la plupart des calendriers astrologiques, même si l'année commençait effectivement un autre jour.

Le "style de la Nativité", qui adoptait Noël comme premier jour de l'année, fut peu employé. Le "style de l'Annonciation" (début de l'année le 25 mars) fut assez répandu dans certaines provinces françaises, en Angleterre et en Allemagne ; quant à l'équinoxe de printemps, il n'a été utilisé comme départ de l'année qu'en Russie du XIe siècle à 1725. Le "style vénitien" et le "style grec" prenaient respectivement comme début d'année les dates des 1er mars et 1er septembre. Mais le style de beaucoup le plus utilisé pendant tout le Moyen Age français, au point qu'on l'a appelé "style de France", est celui qui a fait courir l'année d'une fête de Pâques à la suivante.
 
Pâques étant par définition une fête mobile, la durée d'une année pouvait donc varier de 330 à 400 jours; et comme la date de Pâques peut tomber du 22 mars au 25 avril, les jours intermédiaires pouvaient être compris deux fois dans une même année : en tel cas, les documents datés devaient préciser "après Pâques" ou "avant Pâques".

On comprend l'importance qu'a prise, pour l'élaboration du calendrier, la fixation de la date de Pâques ; d'autant que les dates de toutes les "fêtes mobiles" découlent de cette fête essentielle. Les spécialistes de ces calculs, lesquels constituent le "comput" ecclésiastique s'appellent computistes.

L'année qu'ont utilisée les computistes pendant tout le Moyen  Âge était l'année romaine, réglée sur le cours du soleil et divisée en 12 mois. Le calendrier employé alors s'appelait calendrier julien, parce que le calendrier romain avait été réformé par Jules César en 46 avant Jésus-Christ. Les noms encore actuels des cinq premiers mois dérivent de l'appellation de divinités romaines (Janus, Mars, Maïus, dieu de la croissance), de fêtes rituelles (Februa = les purifications), de la saison (avril viendrait du verbe aperire = ouvrir) ; juin, juillet et août ont pris les noms de Junius Brutus, de Jules César et de l'empereur Auguste; quant aux quatre derniers mois, ils portent la numérotation 7, 8, 9 et 10, ce qui se rattache à l'ancien usage de faire débuter l'année au 1er mars.

Les mois romains étaient divisés en 3 sections inégales : les calendes, les nones et les ides ; chaque date était fixée par son antériorité au jour des calendes (1er de chaque mois), au jour des nones (le 5 ou le 7) ou au jour des ides (le 13 ou le 15), la veille de chacun de ces termes constituant le nombre 2 ; par exemple, le XIXe des calendes de février était le 14 janvier. Une année sur quatre devant comporter 366 jours au lieu de 365, on avait incorporé un jour supplémentaire après le 24 février, 6e des calendes de mars ; ce jour était donc appelé le bissextus ou 6 bis : d'où le nom d' année "bissextile".

Les computistes ont progressivement abandonné la manière romaine de compter les jours du mois pour passer à notre méthode moderne ; ils ont hérité des juifs la division de l'année en semaines, périodes de 7 jours dont les noms sont empruntés, presque dans toutes les langues, aux planètes ; pourtant, le dimanche, dies dominica ou "jour du Seigneur", a remplacé, en français comme en latin, l'appellation du "jour du soleil" encore utilisée dans d'autres langues; quant au "jour du Sabbat", ou "jour de Saturne", il a donné, dans les langues diverses, des formes dont il est parfois difficile de déceler l'étymologie exacte: tel est le cas de notre "samedi".

Les bases des calendriers

Énumérons les principaux éléments qu'ont utilisés les computistes pour établir leurs calendriers et particulièrement pour fixer la date de Pâques.

La lettre dominicale

Dans le calendrier utilisable pour n'importe quelle année, le 1er janvier est invariablement désigné par la lettre A, le 2 par B… et ainsi de suite jusqu'au 31 décembre, désigné par A. La lettre dominicale est donc celle qui, pour chaque année, correspond à tous les dimanches.
Prenons par exemple l'année C : tous les C de cette année-là seront des dimanches, les D des lundis, les E des mardis, les F des mercredis, les G des jeudis, les A des vendredis et les B des samedis.
Les années bissextiles comportant deux lettres dominicales, l'une pour janvier et février, l'autre pour les 10 autres mois : par exemple D-C, C-B, B-A… Naturellement, tous les 28 ans recommence un cycle qui reproduit le même ordre de lettres dominicales.

Les concurrents, les réguliers solaires

Les concurrents sont pratiquement la même chose que les lettres dominicales, mais la traduction des lettres en chiffres facilite les calculs ; le "concurrent" du 1er janvier exprime le nombre des jours qui se sont écoulés du dernier dimanche de l'année précédente au 31 décembre.
Les concurrents 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 correspondent ainsi aux lettres dominicales F, E, D, C, B, A, G.
Les réguliers solaires sont des nombres fixes affectés à chaque mois et dont chacun, ajouté au "concurrent" de l'année, indique le jour de la semaine par lequel commence le mois, le 1 désignant le dimanche, le 2 le lundi ... jusqu'au 7 pour le samedi ; naturellement si l'addition donne un nombre supérieur à 7, il faut soustraire 7 du résultat. Dans les années bissextiles, il faut retrancher une unité aux concurrents de janvier et de février.

Voici la liste des "réguliers solaires" pour les 12 mois de l'année :

2 - 5 - 5 - 1 - 3 - 6 - 1 - 4 - 7 - 2 - 5 - 7

Par exemple, soit une année qui commence un vendredi : la lettre dominicale est C, le concurrent 4, le régulier de novembre 5 ; nous avons 4 + 5 = 9 ; 9 - 7 = 2 ; le 1er novembre est donc un lundi.

Le nombre d'or, le cycle lunaire

L'année solaire étant supposée de 365 jours 1/4 et la durée du mois lunaire d'environ 29 jours 1/2, 19 années solaires correspondaient à peu près exactement à 235 lunaisons. Les computistes ont adopté un "cycle lunaire" de 19 ans, qui comporte 12 années "communes", composées de 12 lunaisons, et 7 années "embolismiques" qui comportent 13 lunaisons. L'an 1er de notre ère correspond à la 2e année du cycle lunaire. On appelle "nombre d'or" le chiffre qui désigne le rang occupé par une année dans son cycle lunaire.

Soit x le nombre d'or cherché pour une année de millésime M : l'équation est x = reste de  (M+1) / 19. Si le reste est zéro, le nombre d'or est 19 .

Les épactes

L’année lunaire de 12 lunaisons de 29 jours 1/2 comportant 11 jours de moins que l'année solaire de 365 jours, on appelle "épacte" le nombre de jours choisi dans l'année par les computistes (généralement le 22 mars) ; chaque année, l'épacte est supérieure de 11 unités à celle de l'année précédente quand elle dépasse 30, on soustrait 30 ; entre la 19e année du cycle et la 1re du cycle suivant, ce sont 12 unités qu'on ajoute, pour obtenir les correspondances suivantes :

Nombre d'or
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11
Épacte
0 - 11 - 22 - 3 - 14 - 25 - 6 - 17 - 28 - 9 - 20
Nombre d'or
12 - 13 - 14 -15 - 16 - 17 -18 - 19
Épacte
1 - 12 - 23 - 4 - 15 - 26 - 7 - 18

Les réguliers lunaires

Ce sont des chiffres fixes affectés à chacun des mois de l'année et qui, ajoutés à l'épacte de l'année, donnent l'âge de la lune au 1er de chaque mois. Voici les 12 réguliers lunaires :

9 - 10 - 9 - 10 - 11 - 12 -13 - 14 - 16 - 16 - 18 - 18

Prenons par exemple une année dont le nombre d'or soit 15, donc l'épacte 4 ; l'âge de la lune au 1er juin sera: 4 + 12 = 16

Malheureusement, il ne s'agit-là que de calculs qui, bien que rigoureux, reposent sur des bases théoriques, non toujours conformes à la réalité astronomique. Si les computistes ont calculé les dates de Pâques au moyen de ces calculs, nous ne pouvons pas nous en servir pour connaitre avec précision l'âge de la lune à un jour donné.

La date de Pâques

"Horloge astronomique de Beauvais" - photo D. Castille F. Perrin
La fixation de cette date a longtemps donné lieu à de multiples controverses : elle a constitué le "cheval de bataille" du particularisme de certaines églises locales. Nous ne pouvons ici que faire état de l'usage qui a prévalu dans l'ensemble de la chrétienté, et en particulier en France dès le haut Moyen Age.

La fête de Pâques doit être célébrée, dans le calendrier julien, le premier dimanche qui suit la 14e nuit de la lune pascale, c'est-à-dire le dimanche qui suit la première pleine lune qui tombe après l'équinoxe de printemps; cet équinoxe était supposé se produire invariablement le 21 mars ; il s'ensuit que la fête de Pâques peut se trouver placée au plus tôt le 22 mars, si cette date est un dimanche, et au plus tard le 25 avril, si la lune pascale ne commence que le 5 avril et que ce jour soi t un lundi. On appelle "alexandrine" cette règle qui a prévalu pour la fixation de Pâques, parce qu'elle a été introduite par des computistes d'Alexandrie.

Le cycle pascal

Si on combine le cycle solaire de 28 ans avec le cycle lunaire de 19 ans, on obtient un grand cycle de 28 x 19 = 532 ans au cours duquel les dates de Pâques se reproduisent dans le même ordre. Naturellement, cette constatation n'est valable que pour toute la période où l'on a utilisé le calendrier julien, c'est-à-dire jusqu'en 1582.

Les défauts du calendrier julien

"Horloge astronomique de Beauvais" - photo D. Castille F. Perrin
L'astronome Sosigène, qui avait établi le calendrier romain pour Jules César, avait supposé que le soleil mettait 365 jours 1/4 à revenir à un même point de son orbite; pourtant, près d'un siècle auparavant, Hipparque avait estimé la révolution apparente du soleil à 365 jours 5 heures 18 minutes 47 secondes 51 centièmes.
La petite différence qui existait entre l'année réelle et celle du calendrier s'accentua donc au cours des siècles.
Le passage du soleil au point de l’équateur qu'il rencontre en allant du sud au nord, c'est-à-dire l'équinoxe de printemps, se produisait, à l'époque de la réforme julienne, le 25 mars ; mais au temps du concile de Nicée (325), c'était déjà au 21 mars que l'Église d'Alexandrie devait fixer la date de l'équinoxe de printemps: nous avons vu que cette date fut admise par tous les computistes. À la fin du XVIe siècle, l'anticipation de l'équinoxe réel sur sa date conventionnelle atteignait 10 jours. Si l'erreur avait continué à s'accroître, les mois auraient complètement cessé de correspondre aux saisons.

L'évaluation de l'année lunaire était également très imparfaite : en effet, 19 années juliennes surpassent d'environ 1 heure 1/2 les 235 lunaisons auxquelles le calendrier julien les avait assimilées; la nouvelle lune avait pris un jour d'avance au bout de 312 ans 1/2, donc plusieurs jours à la fin du XVIe siècle.

Les précurseurs de la réforme grégorienne

Les computistes s'avisèrent, certes, de l'imperfection du calendrier julien, et plusieurs d'entre eux tentèrent d'y remédier. Citons quelques-uns de ces essais : en 1352, une réunion d'astronomes convoqués par Alphonse X de Castille publia les Tables alphonsines qui fixaient à 365 jours 5 heures 49 minutes 12 secondes la durée de l'année tropique ; au siècle suivant, ce fut le pape Sixte IV qui voulut confier le soin de préparer une réforme au savant astronome Jean Müller de Königsberg, le fameux Regiomontanus : mais celui-ci mourut prématurément en 1476, sans avoir pu s'acquitter de sa tâche. Au XVIe siècle, sous les pontificats de Jules II et de Léon X, on procéda à une vaste enquête dans toute la chrétienté, au sujet d'une réforme du calendrier puis les travaux de Copernic apportèrent des précisions dans l'évaluation de l'année tropique.

La réforme grégorienne

Ce fut le pape Grégoire XIII (1572-1585) qui attacha son nom au nouveau calendrier souhaité depuis si longtemps. Ce pontife réunit une commission de théologiens et de savants de tous les pays de la chrétienté occidentale. Le 24 février 1582 fut publiée la bulle Inter-gravissimas qui portait la réforme de l'ancien calendrier.
Il s'agissait, d'une part, de replacer l'équinoxe de printemps à la date du 21 mars, d'autre part, d'empêcher un nouveau décalage de se produire à l'avenir. Comme l'équinoxe de printemps se produisait alors le 11 mars, il s'agissait de supprimer 10 jours dans l'année de la réforme; il fut décidé que le lendemain du 4 octobre serait réputé 15 octobre. Par ailleurs, les calculs ayant révélé que, tous les 128 ans, le décalage entre le calendrier julien et le calendrier solaire réel atteignait 1 jour, on décida, pour modifier le moins possible les anciens usages, de supprimer 3 années bissextiles tous les 400 ans : c'est-à-dire que les années séculaires ne seraient bissextiles que si leurs 2 premiers chiffres formaient un nombre divisible par 4 (soit 1600 et 2000). Entre la longueur de l'année astronomique et celle de l'année grégorienne, il n'y a donc qu'une différence de 24 secondes 36 centièmes, ce qui fait qu'on n'obtiendrait 1 jour de décalage qu'au bout de 35 siècles.

Conséquences de la réforme grégorienne sur le comput ecclésiastique

Naturellement, le souci d'exactitude qui avait guidé les réformateurs du calendrier annihilait les savants calculs, si satisfaisants pour l'esprit, qui avaient présidé à l'établissement du calendrier julien : plus de cycle lunaire de 19 ans, plus de cycle pascal de 532 ans.
Comment, dès lors, fixer la date de Pâques? Il fallait établir de nouvelles règles. Certes, on resta fidèle au principe qui veut que Pâques soit célébrée le dimanche qui suit la première pleine lune de printemps : il s'agissait donc, pour calculer l'âge de la lune, d'établir de nouvelles épactes qui ne pouvaient plus être en coïncidence constante avec le cycle de 19 ans : on procéda à des calculs fort compliqués, pour obtenir "l'équation lunaire" ou "proemptose" ; pour chaque année bissextile non séculaire, on dut retrancher une unité à l'épacte : c'est ce qu'on appela "équation solaire" ou "métemptose".
Les épactes du nouveau cycle sont des nombres affectés à chaque année et qui indiquent l'âge de la lune au 31 décembre de l'année précédente.
Les réguliers lunaires du calendrier grégorien sont, pour les 12 mois : 0 – 1 – 0 – 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 7 – 7 – 9 – 9.

Adoption du calendrier grégorien

Naturellement, ce ne fut pas du jour au lendemain que les divers pays de la chrétienté adoptèrent la réforme grégorienne: seuls, l'Italie, l'Espagne et le Portugal passèrent directement du 4 au 15 octobre 1582. En France, on attendit le 9 décembre pour dater le lendemain au 20 décembre. En Allemagne et aux Pays-Bas, on passa du 21 décembre 1582 au 1er janvier 1583. L'Autriche, la Suisse, la Pologne, la Hongrie adoptèrent le nouveau calendrier entre 1584 et 1587. Ce fut seulement en 1648 que la France introduisit la réforme grégorienne en Alsace, Strasbourg ne l'accepta qu'en 1682. La Suède, le Danemark, divers états d'Allemagne, des Pays-Bas, de Suisse, continuèrent à observer l'ancien style jusqu'au XVIIe ou XVIIIe siècle.
Un acte du parlement anglais de 1751 décida qu'à dater de 1752, l'année commencerait, en Angleterre et en Irlande, le 1er janvier, au lieu du 25 mars, et qu’on passerait du mercredi 2 septembre 1752 au jeudi 14 septembre. On sait que la Russie et la Grèce ont conservé le calendrier julien jusqu'à une époque toute récente : la Russie, jusqu'au 14 janvier 1918, la Grèce, jusqu'au 28 juillet 1916 ou 14 octobre 1923, selon les églises.
Il ne reste plus, pour illustrer cet exposé, qu'à présenter la reproduction d'une page de la table chronologique incorporée dans le Manuel de diplomatique d'Arthur Giry : choisissons donc la page qui concerne la 2e moitié du XVIe siècle, afin de constater le passage du calendrier julien au calendrier grégorien.