L’attention portée récemment aux prophéties annonçant la venue de moments charnières de l’histoire mondiale a renouvelé l’intérêt pour le rapport entre l’astronomie et les idées apocalyptiques. Il s'agit ici d'en examiner le contexte en explorant les origines de l’idée d’Ère du Verseau. Celle-ci est comprise comme un moyen d’objectiver la prédiction d’un futur âge d’or en référence à des certitudes astronomiques mesurables. Dans la lignée des traditions révolutionnaires du millénarisme occidental, l’Ère du Verseau est contre-culturelle et en opposition avec les autorités politiques et religieuses.
Article publié dans Culture and Cosmos, Vol. 15 n°1 printemps-été 2011
Avec l'aimable autorisation de Culture and Cosmos
Nous vivons en effet à un moment où les Âges sombres finissent leur cours et qu’une nouvelle époque commence... Ce qui commence à ce moment préparera lentement l’humanité pour de nouvelles facultés d’âme. Rudolf Steiner (1)
L’intérêt récent pour le prétendu rôle apocalyptique de la fin du compte long du calendrier maya en décembre 2012 a focalisé l’attention sur les relations entre l’astronomie et la sphère culturelle plus large, en l’occurrence les espoirs millénaristes. (2) Le phénomène de 2012 s’est inspiré de deux courants co-existants dans la pensée moderne millénariste, le Nouvel Âge et l’Ère du Verseau, qui sont tous deux contre-culturels en ce qu’ils espèrent avec impatience le renversement de l’ordre existant.
Les liens entre les enseignements de l’Ère du Verseau et les prophéties de 2012 sont clairs : José Argüelles, l’initiateur du phénomène de 2012, était le protégé de Dane Rudhyar, l’un des plus actifs théoriciens de l’Ère du Verseau. (3) De tels développements au cours du XXe siècle sont étroitement liés à l’impact des mouvements artistiques que Robert Hughes a décrits comme "Choc de la nouveauté". (4) S’ils n’ont pas été étudiés dans le détail, les liens entre de nombreux artistes de premier plan, et les attentes théosophiques d’un Nouvel Âge imminent, ont été documentés. (5) Cet article explore les origines du phénomène de 2012 à travers son fondement dans les enseignements de l’Ère du Verseau.
Depuis le début du XXe siècle, les termes apocalyptiques Nouvel Âge et Ère du Verseau ont souvent été utilisés comme synonymes. Ils ne le sont pas, malgré les nombreux auteurs qui les considèrent comme identiques. En tant que phénomène astrologique, l’Ère du Verseau est basée sur la précession des équinoxes, le déplacement progressif des étoiles et des constellations par rapport à la position du Soleil à l’équinoxe de printemps, le 21 mars. (6) Les détails astronomiques ne sont pas pris en considération ici, car ils ne sont qu’un véhicule sur lequel s’accroche une certaine croyance apocalyptique : la théorie astrologique moderne soutient que les grands changements de civilisation humaine se conforment aux grands mouvements des constellations ou signes du zodiaque par rapport à l’équinoxe. Dans la plupart des récits, la prochaine ère astrologique, l’Ère du Verseau, sera inaugurée lorsque le soleil se lèvera en Verseau le 21 mars et peut donc, du moins en théorie, être datée exactement, même s’il y a un désaccord considérable sur l’année exacte à laquelle cet événement se déroulera. (7) En réalité, il règne une certaine confusion quant à la méthodologie précise par laquelle l’inauguration de l’ère devrait être mesurée. Cela étant dit, le fondement astronomique de la théorie des ères astrologiques leur confère une aura de réalité objective, une démonstration du prochain avènement du Nouvel Âge par des modèles célestes mathématiquement mesurables. (8) Le Nouvel Âge lui-même est une phase de l’histoire dont l’existence dans le temps est définie par la propension psychologique de l’humanité à anticiper une transformation imminente pour le meilleur pour la société, le monde, ou l’univers entier. (9) Comme la parousie, la réapparition à venir du Christ, le Nouvel Âge est imminent mais n'arrive jamais.
Dans la Bible, les avertissements astronomiques de la parousie ont pris la forme d’événements uniques, dramatiques et imprévisibles créés par Dieu. (10) Au cours des premiers siècles de l’ère chrétienne, les Perses ont régularisé le système en appliquant le cycle des conjonctions Jupiter-Saturne à la mesure de toute la séquence des événements prophétiques pour toute la durée de l’histoire du monde. (11) Toutefois, il n’existe pas un seul exemple connu d’utilisation de la précession des équinoxes par les astrologues jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il existe bien des arguments selon lesquels la précession était utilisée par les astrologues du monde antique, mais ils sont entièrement basés sur des preuves circonstancielles et n’ont aucun support textuel dans la littérature astrologique survivante. David Ulansey, par exemple, a proposé que Mithra, le héros des enseignements du mystère romain qui porte son nom, était responsable de la modification des constellations et donc de l’inscription des changements dans l’histoire. (12) L’argumentation d’Ulansey est plausible, et les preuves littéraires ne font pas tout, mais, lorsqu’elle est totalement absente des œuvres des personnes qui auraient dû s’en préoccuper le plus, le fait demande une certaine attention ; il n’existe tout simplement aucun texte astrologique classique ou médiéval qui attribue une signification astrologique ou historique à la précession. Au lieu de cela, la séparation croissante entre les zodiaques tropicaux et sidéraux a été utilisée pour discréditer l’astrologie, sur le fondement que les planètes n’occupent plus les parties du zodiaque revendiquées par les astrologues occidentaux. Le plus ancien exemple de précession utilisée pour saper l’astrologie a été écrit par Origène, le père de l’Église (vers 185-254), preuve que la précession était utilisée contre les astrologues, mais pas par eux. (13) À la fin du Moyen-âge et à la Renaissance, l’éloignement des constellations et des signes du zodiaque a été considéré comme problème majeur par certains des astrologues les plus remarquables, comme Guido Bonatti au XIIIe siècle et Thomas Campanella au XVIe siècle. (14) À aucun moment, il n’a été considéré comme source possible de prévisions astrologiques. Le Moulin d’Hamlet, qui est en partie responsable de l’hypothèse moderne selon laquelle la précession des équinoxes était largement connue et comprise dans le monde antique, se compose principalement d’éléments de preuve circonstanciels qui, dans bien des cas, sont surinterprétés. (15)
L’origine de la croyance que l’Ère du Verseau est imminente est relativement moderne et peut être retracée dans la pensée européenne du XVIIIe siècle par trois courants distincts mais interconnectés. (16) Le premier est la tentative, centrale à l’idéologie des Lumières, d’établir une origine commune pour toutes les religions. Le moyen d’y parvenir est l’étude de la religion comparée, son but délibéré étant de diminuer la revendication du christianisme à un statut unique. (17) Le second est l’utilisation du déplacement apparent des étoiles provoqué par la précession des équinoxes comme moyen de dater l’histoire des textes sacrés indiens, les Vedas. La troisième est la théorie selon laquelle tous les dieux mâles, et les Dieux, sont originaires de divinités solaires.
Les concepts jumelés du soleil en tant qu’origine de toutes les religions anthropomorphisées par l’homme (de sorte que tous les dieux et sauveurs divins sont des divinités solaires) et le déplacement de la précession des signes du zodiaque sur les équinoxes en tant que guide pour l’évolution du caractère de l’observation religieuse, a circulé parmi les athées et les occultistes tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Pour donner un exemple simple, il a été dit que lorsque le soleil se levait en Taureau, ce qu’il faisait entre 4000 et 2000 avant notre ère, des dieux-taureaux étaient adorés. (18) Les explications à ce phénomène sont différentes selon qu’elles proviennent d’athées, comme le révérend radical Robert Taylor qui pensaient que cela démontrait l’insignifiance de la religion, ou d’occultistes, comme Geoffrey Higgins, qui les trouvaient significatives. (19)
C’est dans ce le milieu intellectuel que H. P. Blavatsky fonda la Société théosophique à New York en 1875. La société est l’influence institutionnelle la plus importante du mouvement du Nouvel Âge, en partie à cause de sa portée mondiale, des États-Unis à la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Inde, mais aussi à cause du nombre de grands intellectuels qui en étaient membres à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. (20) Blavatsky s’était fixé deux objectifs. Le premier était de récupérer ce qu’elle considérait être la sagesse perdue d’une civilisation humaine autrefois universelle, en rassemblant ses fragments survivants de pensée indienne, platonicienne, hermétique et kabbalistique. Le second était de former un corps de personnes qui, en étudiant et en pratiquant la sagesse ancienne, pourraient préparer le monde au passage imminent dans la nouvelle ère historique. Sous l’influence du philosophe idéaliste allemand George Friedrich Hegel (1770-1831), dont les théories de l’histoire, selon elle, "s’appliquaient aux enseignements de la science occulte", Blavatsky a exposé sa théorie de l’histoire cyclique, selon laquelle des cycles complexes régulent un cosmos dans lequel l’évolution physique dépend de l’évolution spirituelle. (21) Selon ses propres mots :
La révolution du monde physique, selon l’ancienne doctrine, est accompagnée d’une révolution semblable dans le monde de l’intellect : l’évolution spirituelle du monde se déroule en cycles, comme celle du monde physique.
Ainsi, nous voyons dans l’histoire une alternance régulière de reflux et de reflux dans la marée du progrès humain.
Blavatsky croyait que la conjonction de Jupiter et de Saturne en Poissons en 7 avant J.-C. était un signe spécifique de la naissance du Christ, arguant qu’elle "brille comme un symbole de tous les Sauveurs Spirituels passés, présents et futurs qui dispensent la lumière et dissipent les ténèbres mentales". (22) "L’histoire du monde", écrit Blavatsky, "depuis sa formation et jusqu’à sa fin est écrite dans les étoiles, c’est-à-dire enregistrée dans le zodiaque". (23)
Blavatsky, cependant, n’avait aucune conscience du concept de l’Ère du Verseau et n'incluait seulement qu'une référence au signe du Verseau, inspiré par le poète, chartiste et spiritualiste, Gerald Massey ; le passage concerne la lecture par Massey des douze tablettes de l’épopée de Nimrod comme une allégorie solaire, plutôt que des ères astrologiques. (24) C’est Massey, et non Blavatsky, qui a produit un schéma détaillé expliquant l’histoire du monde et l’évolution de la religion selon la précession des équinoxes. "Le lieu de naissance (de l’enfant divin, du Messie ou du mythos)", a-t-il écrit, "a toujours été celui de la colure des équinoxes, que ce soit le signe des Poissons, du Bélier, du Taureau ou de tout autre signe précédent".
Les astrologues, qui, on peut l’imaginer, auraient été désireux d’adopter la théorie des âges astrologiques dès qu’elle a commencé à circuler, s’en sont tenus à l’écart. Ils ne savaient pas que des conversations se déroulaient ou hésitaient à adopter de telles informations importantes provenant de l’extérieur de leur communauté. Dans la littérature astrologique anglophone, la première référence connue aux âges astrologiques précessionnels date de 1879, dans le manuel d’astrologie de A. J. Pearce, mais sans mention de l’Ère du Verseau. (26) Pearce ajoutait, avec la même certitude que Massey, que "depuis la plus lointaine antiquité, on a cru que le monde avait été créé à l’équinoxe vernal. Il est remarquable de constater que l’ère chrétienne est liée à l’époque de l’équinoxe vernal en Bélier, le bélier ou l’agneau scriptural". (27)
La vision générale de la nature et des caractéristiques de l’Ère du Verseau a été constituée dans les années 1880 et a peu changé depuis. Une description formative, qui lie directement les idées du XIXe siècle à l’hermétisme de la Renaissance, a été donnée dans un texte distribué à ses membres par la Confrérie hermétique de Louxor. (28) Selon le commentateur anonyme du texte, le monde était entré dans la septième phase des âges les plus récents, celle de "Michael", qui était liée au Soleil, du 21 décembre 1880 à février 1881. Selon la Confrérie, l'"Âge de Michael" :
La vision générale de la nature et des caractéristiques de l’Ère du Verseau a été constituée dans les années 1880 et a peu changé depuis. Une description formative, qui lie directement les idées du XIXe siècle à l’hermétisme de la Renaissance, a été donnée dans un texte distribué à ses membres par la Confrérie hermétique de Louxor. (28) Selon le commentateur anonyme du texte, le monde était entré dans la septième phase des âges les plus récents, celle de "Michael", qui était liée au Soleil, du 21 décembre 1880 à février 1881. Selon la Confrérie, l'"Âge de Michael" :
"sera une période de grandeur impériale, les empires brilleront pleins de gloire, l’intellect humain jouera pleinement et toutes les églises, les croyances religieuses et les dogmes ecclésiastiques tomberont à terre et deviendront des choses du passé. Les pasteurs, les vicaires et les évêques devront travailler dans des domaines différents s’ils veulent gagner honnêtement leur vie. Oui, je répète cette prophétie. Les églises et les chapelles tomberont d’un terrible coup, et seront détruites. Mais de leurs cendres, comme le phénix, une nouvelle religion émergera, dont la devise sera : Veritas Excelsior, la Vérité Au-dessus. Cette ère proclamera les droits de l’homme. C’est essentiellement l’âge de la raison, rêvé par Bruno et Thomas Paine."
À l’exception de la prophétie de la grandeur impériale, qui était en contradiction avec le caractère égalitaire normal de l’Ère du Verseau, la déclaration de la Fraternité hermétique a établi le modèle pour toutes les descriptions futures de l’Ère du Verseau, avec ses prophéties de révolution religieuse et spirituelle. Il s’agissait d’un équivalent exact dans le domaine spirituel du socialisme révolutionnaire et matérialiste qui se répandait si rapidement à l’époque. (30) Étant donné que les prophéties marxistes et néo-séculaires étaient héritières de la tradition millénariste européenne, ce n’est pas une observation controversée. (31)
À l’exception de la prophétie de la grandeur impériale, qui était en contradiction avec le caractère égalitaire normal de l’Ère du Verseau, la déclaration de la Fraternité hermétique a établi le modèle pour toutes les descriptions futures de l’Ère du Verseau, avec ses prophéties de révolution religieuse et spirituelle. Il s’agissait d’un équivalent exact dans le domaine spirituel du socialisme révolutionnaire et matérialiste qui se répandait si rapidement à l’époque. (30) Étant donné que les prophéties marxistes et néo-séculaires étaient héritières de la tradition millénariste européenne, ce n’est pas une observation controversée. (31)
Le théosophe Max Heindel (1865-1919) a donné ce qui pourrait être la première version relativement détaillée des âges astrologiques dans son "Message des astres", publié pour la première fois au cours du XXe siècle. L’Ère du Verseau, annonce-t-il, "sera illuminé et vivifié par la précession solaire, pour l’avènement du Fils de l’homme (Aquarius), par le Christ en lui". (32) Le Christ de Heindel était "le Christ", le Christ cosmique, qui peut se manifester dans différentes périodes, comme il l’a fait vers 2500 avant notre ère, lorsqu’il inaugura l’Ère du Bélier et la religion de l’Agneau ; il était le grand "esprit du soleil", une affirmation justifiée par la tradition astrologique selon laquelle le soleil est "exalté" en Bélier, le signe maitre du premier Âge de l’époque du Bélier
Le Christ cosmique, en tant que seigneur de l’Ère du Verseau, mais avec un regard typiquement théosophique pour l’occident, était le centre d’attention de Levi Dowling dans son "The Aquarian Gospel of Jesus the Christ" de 1907. Cet évangile aurait été transmis à partir des archives akashiques qui affirmaient que Jésus avait étudié avec les bouddhistes et les brahmanes. (34) "Le Christ", par opposition au Jésus-Christ du christianisme traditionnel, était défini dans un autre texte inspiré de Lévi comme le Dieu de l’amour, et le fils du Dieu tout-puissant, le Dieu de la pensée ; un Christ, à l’opposé du Christ, est le maître, l'"esprit maître" attribué "à chaque monde et étoile et lune et soleil". (35) C’est à partir de telles sources que les deux théosophes les plus influents du XXe siècle ont emprunté leurs versions de l’Ère du Verseau (bien que Steiner lui-même ait préféré parler de l’Ère de Michael). On parle beaucoup de périodes de transition, écrivait Steiner en 1910... les êtres humains vont lentement et graduellement développer de nouvelles facultés et dans lesquelles l’âme humaine va graduellement subir un changement... Ce qui commence maintenant préparera lentement l’humanité à de nouvelles facultés d’âme. (36)
Avec Steiner et Bailey, le prophète le plus influent de l’Ère du Verseau était C. G. Jung, le fondateur de la psychologie analytique. Dans la théologie de Jung, le Christ est devenu un symbole principalement du soi plutôt que du soleil, bien que sa représentation comme un poisson dans l’iconographie chrétienne primitive soit indicative de la manière dont la projection psychique humaine sur l’univers a changé lorsque le point vernal s’est déplacé vers le signe des Poissons. (37) Pour Jung, les symptômes externes du changement des âges, l’effondrement des anciennes institutions religieuses et les divisions politiques, étaient secondaires au processus interne. La crise transformatrice, a-t-il soutenu, ne peut être reconnue ni par la philosophie, ni par l’économie, ni par la politique, mais seulement par l’être individuel, à travers son expérience de l’esprit d’amour. (38)
La discussion reste vive parmi les astrologues. Le 5 décembre 2009, l’astrologue Erin Sullivan a présenté un séminaire d’une journée dans le cadre des "Green Learning Series" de Robert Bateman sur la "Transformation globale : L’évolution de la conscience à travers la mythologie et les archétypes planétaires" à l’université Royal Roads de Vancouver. La description comprenait les éléments suivants :
Chacun de nous contribue à la conscience collective à sa manière. Ce saut collectif est en gestation depuis environ 500 ans, mais nous sommes maintenant au seuil de la fermeture astronomique d’une époque de 2160 ans — l’Ère des Poissons — et de la première étape de l’Ère du Verseau. Ce sont des moments créatifs et critiques où les changements d’époque archétypaux portent à la fois l’obscurité et la lumière. (39)
Sullivan elle-même a de solides antécédents en matière de contre-culture, ayant été membre dans les années 1960 des "Merry Pranksters" et de la "Hog Farm", qui ont joué un rôle important au festival de Woodstock en 1969. (40)
L’histoire de l’émergence de l’idée de l’Ère du Verseau est parallèle à des changements plus larges dans la pensée millénariste à la fin des XVIIIe et XIXe siècles, de la révolution française en 1789, en passant par la Commune de Paris en 1871, jusqu’à la révolution russe de 1917. La force de cette alternative spirituelle aux traditions marxistes et socialistes matérialistes a été démontrée par sa réapparition en tant que "Phénomène de 2012", même si cette dernière a pris sa base astronomique dans le calendrier maya plutôt que dans la précession des équinoxes. Dans de telles appropriations culturelles de l’astronomie, l’impératif politique compte plus que le détail astronomique.
Du même auteur sur De Sphæris : LA RECHERCHE DE SIGMUND FREUD SUR L’ASTROLOGIE
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Notes
Notes
- Rudolf Steiner, The Reappearance of Christ in the Etheric (Spring Valley, NY: Anthroposophic Press, 1983), p. 15.
- Joseph Gelfer, (éd.). 2012 : Decoding the Countercultural Apocalypse (Sheffield : Equinox, 2011).
- John Hoopes, "Mayanism Comes of (New) Age" in Gelfer, 2012, pp. 38-59 ; Stephanie South, 2012 : Biography of a Time Traveller. The Journey of José Arguelles (Franklin Lakes : New Page Books, 2009).
- Robert Hughes, The Shock of the New : Art and the Century of Change (Londres : BBC Books, 1991).
- Kathleen Hall, Theosophy and the Emergence of Modern Abstract Art, Quest, Vol. 90, n° 3, (Mai-Juin 2002). Accedé le 13 Janvier 2013. http://www.theosophical.org/publications/quest-magazine/1446
- Jacqueline Mitton, "The Penguin Dictionary of Astronomy" (Londres : Penguin, 1993), pp. 306-7.
- Nicholas Campion, "The Beginning of the Age of Aquarius", Correlation, Vol. 19, n°. 1, (Été 2000) : pp. 7-16.
- Nicholas Campion, Astrology and Popular Religion in the Modern West : Prophecy, Cosmology and the New Age Movement (Abingdon : Ashgate, 2012).
- Campion, Astrology and Popular Religion , pp. 36-38.
- Ésaïe13.10 ; Marc 13.24-26.
- Abu Ma'shar, On Historical Astrology : The Book of Religions and Dynasties (On the Great Conjunctions), ed. et trad. Keiji Yamamoto et Charles Burnett (2 vols, Leiden, 2000) ; E.S. Kennedy et David Pingree, The Astrological History of Masha'Allah (Cambridge, 1971).
- David Ulansey, The Origins of the Mithraic Mysteries: Cosmology and Salvation in the Ancient World (New York : Oxford, 1989).
- Origène, La
philocalie d’Origène, trad. George Lewis, (Edinburgh : I et T Clark,
1911), chap XXII, 18 (du Livre III.du Commentaire sur la Génèse). Voir
aussi Jim Tester, A History of Western Astrology (Woodbridge, Suffolk :
Boydell Press, 1987), p. 54.
- Pour Bonatti voir Wayne Shumaker, The Occult Sciences in the Renaissance : A Study in Intellectual Patterns (Berkeley, CA : University of California Press 1972), p. 40 et pour Campanella voir Tester, Western Astrology, p. 214.
- Giorgio de Santillana et Hertha von Dechend, Hamlet’s Mill : An Essay Investigating the Origins of Human Knowledge and its Transmission through Myth (1969 ; réimpr. Boston, MA : David R. Godine, 1977) ; Edmund Leach, "Bedtime Story : Hamlet’s Mill de Giorgio de Santillana et Hertha von Dechend", New York Review of Books (12 février 1970), p. 36.
- Nicholas Campion, "Prophecy, Cosmology and the New Age Movement : the extent and nature of contemporary belief in astrology", (PhD thesis, University of the West of England, 2004), pp. 50-58.
- Voir la discussion chez Eric Sharpe, Comparative Religion : A History (London : Duckworth, 1975), pp. 1-6 et Rodney Stark, "Atheism, Faith, and the Social Scientific Study of Religion", Journal of Contemporary Religion Vol. 14 no. 1, (1999), pp. 41-62.
- Charles Dupuis, Christianity a Form of the Great Solar Myth (Londres : Thomas Scott, 1873), pp. 34-36.
- Godfrey Higgins, Anacalypsis, an Attempt to Draw Aside the Veil of the Saitic Isis; ou an Inquiry into the Origins of Languages, Nations and Religions, 2 Vols. (Londres : Longman, et al., 1836); Robert Taylor, The Diegesis; being a Discovery of the Origin, Evidences, and Early History of Christianity (Londres : Richard Carlile, 1829).
- Voir Bruce H. Campbell, Ancient Wisdom Revived : A History of the Theosophical Movement (Berkeley, CA : University of California Press, 1980).
- H. P. Blavatsky, The Secret Doctrine (Los Angeles : The Theosophy Company 1982), Vol. 1, p. 641.
- Blavatsky, The Secret Doctrine, vol. 1, p. 653.
- Blavatsky, The Secret Doctrine, vol. 2, p. 438.
- Voir Blavatsky The Secret Doctrine, vol. 2, p. 353.
- Gerald Massey, The Natural Genesis, 4 Vols., (Londres : Williams and Norgate, 1883), vol. 2, p. 337, et voir aussi Gerald Massey, The Hebrew and Other Creations (London : Williams and Norgate, 1887), p. 7. La colure est l’intersection de deux grands cercles, dans ce cas l’équateur céleste et l’écliptique, le point que le soleil occupe à l’équinoxe de printemps.
- Alfred Pearce, The Text Book of Astrology, 2 Vols., (Londres : Cousins and Co., 1879), Vol. 1, p. 10.
- Pearce, The text book of Astrology, vol. 2, p. 15.
- Godwin, Theosophical Enlightenment (New York : State University of New York Press, 1994), pp. 337, 345, 357 et 557.
- Cité dans Godwin, Theosophical Enlightenment, pp. 358.
- Nicholas Campion, The Great Year: Astrology, Millenarianism and History in the Western Tradition (Londres : Penguin, 1994), p. 458.
- Pour Marxisme, voir Norman Cohn, The Pursuit of the Millenium (Londres : Paladin, 1970).
- Max Heindel, The Rosicrucian Cosmo-Conception (1909 ; réimpr. London : Fowler, 1929), pp. 12-13.
- Heindel, The Rosicrucian Cosmo-Conception, pp. 25, 28. William Lilly, Christian Astrology, (London, 1647), p. 101.
- Levi (Levi Dowling), The Aquarian Gospel of Jesus the Christ, (1907 ; Chadwell Heath : L.N. Fowler, 1980) ; voir aussi John P. Newport, The New Age Movement and the Biblical Worldview : Conflict and Dialogue (Grand Rapids : Wm B Eerdmans, 1998), p. 161.
- Newport, The New Age Movement and the Biblical Worldview ; Levi, The Aquarian Gospel, p. 12.
- Steiner, The Reappearance of Christ, p. 15.
- C. G. Jung, "The Sign of the Fishes", in Aion, Collected Works, Vol. 9, Part 2, trad. R .F. C. Hull, (Londres : Routledge and Kegan Paul, 1959), pp. 72-102.
- Jung, "The Sign of the Fishes", p. 87.
- "Global Transformation: The Evolution of Consciousness through Mythology and Planetary Archetypes", http://www.royalroads.ca/continuing-studies/CYGLEL1820-Y09.htm, accédé le 23 Septembre 2009.
- Erin Sullivan, communication personnelle, 16 Février 2013.
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