LES ÉPIDÉMIES ET LES CYCLES ASTRAUX, par Didier CASTILLE

L’épidémie de 2020-2021 est annoncée par l’astrologue André Barbault depuis 2011, et prend de court la sidération qu’occasionne, une dizaine d’années plus tard, la menace du Covid-19. Pour bâtir cette prévision exceptionnelle, André Barbault se réfère aux phases cycliques des astres extérieurs du système solaire, à savoir Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Depuis ce court article, qui invitait à approfondir la méthode, une investigation a été réalisée, dont la synthèse est présentée ici. On constate que, sur une période de 2500 ans, un très grand nombre d’épisodes épidémiques majeurs se sont produits en parallèle à des configurations astrales particulières.   
   
« Il se pourrait bien que nous soyons sérieusement menacés d’une nouvelle pandémie au cap de 2020-2021. » C’est en 2011, dans un article intitulé « Aperçu sur les pandémies », que l’astrologue André Barbault fait cette prévision remarquable par sa lucidité et sa précision dans le temps. En mars 2020, le monde entre en sidération devant la menace d’un nouveau virus, le Covid-19, et des mesures sanitaires exceptionnelles se mettent en place pour y faire face. Contrepoint à la surprise générale : André Barbault l’a annoncée avec une décennie d’avance.

Ce texte, qualifié fort modestement par son auteur de « non aboutissement de résultat », « d’acquis provisoire » ou encore de « chose qui gagne à être poursuivie » encourage à la poursuite des investigations sur le sujet.

C’est ce que propose le présent article, synthèse d’une mise en relation de vagues d’infections humaines ravageuses et de certains positionnements des cinq astres les plus lents du système solaire, sur une vaste période allant de 500 avant J.-C. jusqu’à nos jours.

On constate que, sur cette période de 2500 ans, un très grand nombre d’épidémies se sont produites en parallèle à des configurations astrales particulières. Parmi les quatre centaines d’épisodes épidémiques qui sont compilés ici, les plus meurtriers sont apparus alors que Pluton, Neptune, Uranus, Saturne et Pluton avaient des relations de proximité ou de d’éloignement dans le ciel : Grippe espagnole, Sida, Peste noire, Choléra, Variole, Grippe asiatique, Covid-19.

Ce qui suit permet d’appréhender la méthode de prévision élaborée par André Barbault, d’en préciser les contours et d’en appliquer les principes sur un large champ historique.


La méthode d’André Barbault


Le principe

Il s’agit de mettre en parallèle les moments où surviennent des contagions infectieuses humaines remarquables par le nombre de décès qu’elles provoquent et ceux durant lesquels se produisent des positionnements particuliers de cinq astres utilisés par les astrologues dans leur pratique, à savoir Pluton, Neptune, Uranus, Saturne et Jupiter. Plus précisément, il s’agit de phases particulières dans le déroulement des cycles que forment ces cinq astres entre eux.

Les astres et leurs cycles

Pluton, Neptune, Uranus, Saturne et Jupiter sont, parmi les astres du système solaire, les plus éloignés du Soleil, les plus extérieurs, les plus lents. Ils gravitent à des vitesses spécifiques sur un plan géométrique qui contient l’orbite de la Terre autour du Soleil.
Pour les astrologues, le parcours de ces astres, pris deux à deux, s’apparentent à des cycles temporels. Ceux-ci démarrent quand, d’un point de vue géocentrique, la longitude (exprimée en degré) de l’astre le plus rapide se rapproche au plus près de celle du plus lent, soit à leur conjonction (leur écart angulaire est de 0°). Le cycle se développe ensuite jusqu’à l’écart maximal entre les deux astres, soit à l’opposition (180°), et se poursuit jusqu’à la conjonction suivante.
La durée moyenne de ces cycles est la suivante :

    • Jupiter-Saturne :        19 à 20 ans
    • Jupiter-Uranus :         13 à 14 ans
    • Jupiter-Neptune :         3 ans
    • Jupiter-Pluton :          12 à 13 ans
    • Saturne-Uranus :       44 à 46 ans
    • Saturne-Neptune :     36 à 37 ans
    • Saturne-Pluton :        32 à 33 ans
    • Uranus-Neptune :     171 à 172 ans
    • Uranus-Pluton :        115 à 140 ans
    • Neptune-Pluton :      500 ans

Il arrive que plusieurs phases de conjonction et d’opposition se combinent, avec des périodicités très variables. Par exemple, un phénomène extrêmement rare s’est produit durant l’année 69 avant J.C., avec Pluton, Neptune et Uranus concentrés sur un mince espace de 17°. Toute aussi rare, la concentration de Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton sur 44° a marqué l’année 947. Autre exemple, la réitération des conjonctions de Jupiter-Saturne-Pluton, très irrégulière, date, pour les plus récentes, de 2020, 1981, 1882, 1821 ou encore 1784.

Les astres sont en conjonction quand leurs longitudes sont proches d’un point de vue géocentrique. Sur le schéma ci-dessous, Jupiter, plus rapide, a été en conjonction avec Saturne et s’en éloigne ; Saturne, plus rapide, est sur le point d’être en conjonction avec Uranus.


Note : les distances entre le Soleil, la Terre et les trois astres ne sont pas respectées sur ce graphique.

Les cycles et le développement collectif

Pour André Barbault, les périodes de conjonctions, étapes de fin de cycles temporels et commencement de nouveaux cycles, s’interprètent comme « valeur d’aboutissement d’un passé, terminus de quelque chose assimilable à la mort ; et d’avènement d’avenir comme naissance d’un cycle nouveau, recommencement vital. Autant le versant premier plonge dans l’épreuve d’un deuil, autant le second est élan de conquête d’un futur. Ainsi, cette version dernière prévaut-elle surtout lors de la plus grande concentration planétaire de tout le millénaire écoulé. »
Aussi établit-il un parallèle symbolique entre les périodes de conjonctions astrales multiples et les périodes de grandes contagions infectieuses qui accablent massivement l’humanité.

Il précise également que les périodes d’oppositions multiples sont à prendre en considération « il est bon aussi de ne pas oublier l’effet d’alignement planétaire de l’opposition elle-même. »

André Barbault ajoute « En s’adressant à la pandémie la plus gigantesque de l’histoire, c’est à une configuration astrale non moins monumentale sur laquelle on devrait obligatoirement tomber » ou encore « Faut-il, dès lors, s’étonner que nous puissions avoir davantage de pandémies lorsque les planètes se rapprochent le plus près les unes des autres et forment des agglomérations planétaires. »
Il indique ainsi qu’il existe une hiérarchie des configurations astrales, certaines étant plus marquantes que d’autres.

Et enfin, parlant des déséquilibres consécutifs aux épidémies à l’échelle humaine, il affirme qu’« une conjonction Jupiter-Saturne-Pluton peut plus particulièrement, et même spécifiquement, se prêter au tissu de ce déséquilibre. » Ce faisant, il applique directement l’équivalence symbolique que les astrologues attribuent à ces trois astres, Pluton et Saturne étant les deux significateurs de mort et Jupiter celui de l’expansion et de la prolifération.

S’agissant de l’intérêt qu’il porte aux épidémies, André Barbault n’oublie pas de dire qu’en établissant un parallèle entre les configurations astrales et les épidémies, il aurait pu également le faire avec les autres fléaux qui bouleversent l’ordre de l’humanité : les guerres, les famines, les catastrophes naturelles, etc. « Ainsi n’y a-t-il pas de différence astrale foncière entre les venues de telle pandémie et de telle autre d’espèce différente, pas plus qu’il n’en existe même entre une épreuve collective donnée et une autre d’espèce étrangère, comme si leurs natures s’égalisaient « économiquement » en commune crise existentielle foncière. » ou encore « Si bien que l’on voit se présenter, participant d’un tout, un commun état de crise en une diversification de manifestations. »

On ne manquera pas de remarquer que l’apparition d’une épidémie est souvent associée à une calamité : une catastrophe naturelle (activité volcanique et choléra), une guerre (typhus, grippe espagnole), une invasion de criquets provoquant une famine qui affaiblit les défenses de la population, etc. Entres autres conséquences, les épidémies provoquent des déséquilibres économiques et démographiques majeurs capables de bouleverser les organisations. Elles ont, par exemple, joué un rôle dans la chute des empires Romain (Peste Antonine), Byzantin (Peste de Justinien), Mongol (Peste noire) ou encore Aztèque (Variole).

Les vagues de contagions infectieuses

Dans son investigation, André Barbault se réfère à dix épisodes épidémiques :

    • la « peste noire » de 1347-1348 ;
    • la « suette anglaise » de 1485
    • l’épidémie de syphilis en 1493 ;
    • l’épidémie de peste à Milan de 1576-1577 ;
    • la « grande peste de Londres » de 1665 ;
    • l’épidémie de peste de 1720-1721 ;
    • la « grippe espagnole » de 1918-1921 ;
    • l’épidémie du syndrome d'immunodéficience acquise à partir de 1982 ;
    • l’épidémie de grippe H1N1 de 2009 ;
    • l’épidémie de Covid-19 de 2019-2022.


Consolider le cadre de la méthode Barbault

Épidémie, pandémie, endémie : de quoi parle-t-on ?

À analyser les dix épisodes épidémiques auxquels André Barbault se réfère dans sa démonstration, on s’aperçoit que la définition des phénomènes observés demande à être précisée. On trouve en effet, côte à côte, des épisodes brutaux de peste limités temporellement et géographiquement (Londres, Milan), l’amorce de gigantesque pandémies de peste ravageuses qui s’étalent sur plusieurs siècles et plusieurs continents (peste de Justinien, peste noire), une tout aussi gigantesque pandémie de grippe qui dure trois ans (grippe espagnole), d’une endémie qui entraîne le décès longtemps après la contagion (syphilis), de vagues infectieuses qui causent relativement peu de décès (suette anglaise, grippe H1N1), ou encore le Sida dont le nombre annuel de victimes atteint ses plus hauts sommets plus de dix ans après l’apparition de la maladie.

Il convient tout d’abord de distinguer :

    • l’endémie : infection localisée géographiquement et présente de façon permanente ;
    • l’épidémie : infection localisée géographiquement et sur une courte période de temps ;
    • la pandémie : infection qui part d’une zone localisée puis s’étend au monde entier.

Il semble que, sous les termes d’épidémies et de pandémies qu’André Barbault utilise, il s’agisse avant tout de maladies infectieuses fortement contagieuses et qui provoquent un nombre massif de décès sur une période de quelques années.
Reste à savoir ce que le terme « massif » recouvre. Dans la mesure où la grippe classique provoque actuellement 470 000 décès en moyenne chaque année dans le monde, le seuil de 500 000 morts à l’échelle mondiale sur la durée de la vague d’infection peut être retenu.

Pour toutes ces raisons, à des fins de meilleure cohérence, ont été essentiellement retenues dans l’analyse présentée ici les épidémies et les pandémies de peste, de variole, de choléra, de cocolitzli, de fièvre jaune, de grippe, de rougeole, de typhus et de Sida.
En revanche, pour les mêmes raisons, il n’a pas été tenu compte des infections telles que la syphilis, la lèpre, le paludisme, la tuberculose, la poliomyélite, la diphtérie, l’hépatite, la pneumonie, etc.

Les sources d’information

Après avoir été tenues pour présages ou représailles collectives des Dieux, les épidémies deviennent à partir du Ve siècle avant J.C., en Grèce, le sujet de réflexions liant la propagation d’une maladie à des causes rationnelles.
C’est à partir de cette époque que des épisodes de contagions mortelles à grande échelle sont décrits et que les références historiques sont compilées. Jusqu’au Moyen Âge, elles concernent essentiellement le bassin méditerranéen et la sphère d’influence de l’Empire romain. Très peu d’information ne nous parviennent sur les épidémies survenues à cette époque en Chine, Inde, Afrique ou Amérique.
Également, les références souffrent fréquemment de manques de précision, quant à l’identification de l’agent pathogène par exemple, à la localisation géographique ou, surtout, au bilan en termes de vies humaines.
C’est avec la Peste Antonine (165-190 après J.C.) que la documentation se renforce, mais laisse encore place à des zones d’ombre. Ainsi, la période 750-1330 se caractérise par une quasi absence d’épidémies : on ne sait si les faits font défaut ou s’ils sont sortis des mémoires. Jusqu’au XVIIIe siècle, les références sont à prendre avec un peu distance car elles souffrent d’un manque d’exhaustivité, de précision et parfois d’objectivité. Par la suite, l’information sur les épidémies devient plus précise, grâce aux apports de la révolution scientifique, par la multiplication des témoignages et par le développement de la gestion sanitaire.

Les références utilisées dans la présente étude découlent d’une compilation de données diverses récoltées sur l’Internet, Wikipédia ou autre sites spécialisés (voir en fin de texte).

Les cycles

Deux astres sont considérés comme étant en conjonction ou en opposition exacte quand l’écart entre leurs longitudes est respectivement de 0° ou 180°. Dans l’analyse présentée ici, la conjonction et l’opposition sont considérées avec une marge arbitraire de 15°.

De même, dans la hiérarchie des « configurations astrales », la plus marquante sera celle qui implique au moins Uranus, Neptune et Pluton, la moins notable étant celle qui n’implique que deux des cinq astres, dont l’un d’eux est Jupiter ou Saturne.


Appliquer les principes sur un large champ historique

Compte tenu des réserves qui ont été émises quant à l’exhaustivité de l’information relative aux épidémies au fil du temps, l’étude est divisée en trois périodes :

    • l’Antiquité ;
    • le Moyen Âge tardif et l’Époque moderne ;
    • l’Époque contemporaine.

Faute de références historiques, le Moyen Âge n’est pas traité.

L’Antiquité

Les astres

Entre 500 avant J.-C. et 800 après J.-C., on repère une quarantaine de périodes durant lesquelles Pluton, Neptune et Uranus sont en proximité ou en éloignement. 
 
Ces particularités et les autres phases de conjonctions et d’oppositions des cinq astres sont représentées sur le graphique suivant. Celui-ci montre, en vert, les écarts de Neptune à Pluton, séparés, par exemple, de 55° en 500 avant J.-C., de 0° (conjonction) entre -84 et -83 et de 180° entre -330 et -326 (opposition). De même, les écarts d’Uranus à Pluton et d’Uranus à Neptune sont figurés respectivement en rouge et bleu. Apparaissent également sur ce graphique les conjonctions et des oppositions de Saturne et de Jupiter à Pluton, Neptune et Uranus, écarts représentés respectivement par des points noirs et des points gris dans les zones jaunes de moins de 15° (conjonction) et les zones roses de plus de 165° (opposition).

Écarts, en degrés, entre les longitudes de Pluton, Neptune et Uranus de 500 avant J.-C. à 800
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
 

 On distingue les périodes suivantes :

  • de -499 à -433 : l’écart entre les longitudes de Neptune et Pluton varie de 45 à 55° ; en outre :
    • l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près jusque -483, et précisément de -491 à -487, avec le renfort de Jupiter tout d’abord et de Saturne ensuite. De -485 à -483, Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 60 à 70° ;
    • de -462 à -458 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 100 à 110° ;
    • de -448 à -447 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 100 et 110° ;
    • l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15° de -442 à -430, la conjonction exacte se produisant en -436. En -442 et -441, Jupiter et Saturne conjoints s’opposent à Uranus et Pluton. En -434 et -433, Jupiter, Uranus, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 60 à 65° ;
  • de -423 à -419 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace variant de 70 à 100° ;
  • de -410 à -374 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15° de -410 à -396 et Uranus s’oppose à Pluton à 15° près de -383 et -374 ; en outre :
    • Jupiter, Uranus et Neptune sont conjoints alors que Saturne est en opposition à Pluton en -407 ;
    • Jupiter et Saturne en opposition renforce la proximité Uranus-Neptune en -395 et -394 ;
    • en -380, Uranus est soutenu par la proximité de Jupiter, Saturne et Neptune dans son opposition à Pluton.
  • de -352 à -304 : l’opposition de Neptune à Pluton se produit à 30° près, et précisément de -330 à –328 ; en outre :
    • en -344 et -341 : Jupiter, Saturne et Neptune en conjonction s’opposent à Pluton ;
    • de -327 à -318 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15° ; Neptune s’oppose à la conjonction Uranus-Pluton ; en particulier, de -325 à -323 : Jupiter, Saturne, Uranus et Pluton s’inscrivent dans un espace de 10 à 30°, en opposition à Neptune ;
  • de -285 à -194 : Neptune s’oppose à Pluton avec une marge de 45° à 60° ; durant cette période :
    • l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près de -270 à -250, soutenue par Jupiter et Saturne de -262 à -259 ;
    • l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15° entre -239 et -226, soutenue par Saturne de -236 à -234, puis par Jupiter de -228 à -227 ;
  • de -190 à -175 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15° :
    • la conjonction est soutenue par Saturne de -190 à -188, par Jupiter et Saturne de -187 à -185 ;
    • Jupiter, Saturne, Uranus et Pluton se concentrent sur un espace de 20 à 30° de -187 à -185 ;
  • de -156 à -143 : l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près ; de plus :
    • l’écart entre les longitudes de Saturne et Pluton est de moins de 15° en opposition à Jupiter en -156 et -154 ;
    • de -146 à -143 : Jupiter et Saturne en conjonction renforcent l’opposition Uranus-Neptune ;
  • de -130 à -121 : l’écart entre les longitudes de Neptune et Pluton est de moins de 60° et l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près ; de plus :
    • Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton se concentrent sur un espace de 50 à 60° de -125 à -123 ;
    • l’écart entre les longitudes de Saturne et Pluton est de moins de 15° entre -123 et -121 ;
  • de -100 à -99 : l’écart entre les longitudes de Jupiter, Neptune et Pluton est de moins de 40° ; Saturne et Uranus sont en conjonction ;
  • de -93 à 62 : l’écart entre les longitudes de Neptune et Pluton varie entre 45 et 60°, la conjonction exacte se produit en -83 ; en outre :
    • de -90 à -87 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 80 à 100° ;
    • de -75 à -56 : Uranus, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de moins de 30° ; la conjonction des trois astres les plus lents est soutenue par l’opposition Jupiter-Saturne en -75 et -74, par l’opposition de Saturne de -74 à -72, par l’opposition de Jupiter en -68 ; de -64 à -60, les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 70 à 100° ; de -59 à -57, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 30 à 45°, concentration opposée à Jupiter de -56 à -55 ;
    • en -51 et -48 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 90 à 120° ;
    • de -26 et -23 : Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 50 à 60° ;
    • de -13 à 12 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près, soutenue par la conjonction Jupiter-Saturne en -6 et -5, par Saturne en 10 et 11 ;
    • de 13 à 16 : Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 45 à 70°, en opposition à Uranus ;
    • de 17 à 28 : l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près, soutenue par Jupiter en 20 et 21 ;
    • en 52 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 110 à 120° ;
  • de 68 à 81 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°, soutenue par Jupiter en 76 et 77, par Saturne en 79 et 80 ;
  • de 104 à 116: l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15° ; la conjonction Uranus-Neptune est soutenue par l’opposition Jupiter-Saturne en 104 et 105 ; en outre, Jupiter, Saturne et Pluton sont conjoints de 112 à 114 ;
  • de 118 à 309 : l’opposition de Neptune à Pluton se produit à 60° près ; en outre :
    • de 124 à 133 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près, soutenue par l’opposition Jupiter-Saturne de 124 à 126, puis par Saturne de 127 à 131 ;
    • de 151 à 178 : l’opposition de Neptune à Pluton se produit à 15° près, soutenue par Saturne de 158 à 161 puis par l’opposition Jupiter-Saturne en 162 et 163 ; de 173 à 175, Jupiter, Saturne, Uranus et Pluton s’inscrivent dans un espace de 35 à 60°, en opposition à Neptune ;
    • de 181 à 190 : l’écart entre les longitudes d’Uranus à Pluton est de moins de 15° ;
    • en 193 et 194 : Jupiter-Saturne-Neptune en conjonction s’opposent à Uranus et Pluton en proximité ;
    • de 246 à 267 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près, soutenue par Jupiter en 256, par l’opposition Jupiter-Saturne de 262 à 264 ;
    • de 268 à 271 : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune s’inscrivent dans un espace de 55 à 70° ;
    • de 275 à 288 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15°, ainsi que l’écart entre les longitudes de Saturne et Pluton ; ces conjonctions sont soutenues par Jupiter en 284 et 285 ;
  • en 312 : les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 110 à 115° ;
  • de 322 à 333 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15° ; la conjonction est soutenue par Jupiter en 325 et 326, par Saturne en opposition en 330 et 331 ;
  • de 363 à 556 : l’écart entre les longitudes de Neptune et de Pluton est de moins de 60°, la conjonction se produit en 411 et 412 ; durant cette période, Uranus s’oppose à ces deux astres en proximité par deux fois et les rejoint une fois :
    • de 360 à 388 : l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près, soutenue par Jupiter en 360 et 366 ; de 373 à 376, Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 50 à 70°, en opposition à Uranus ; à partir de 377, l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près, soutenue par Saturne en 377 et 378, puis par Jupiter et Saturne de 379 à 381 ;
    • de 398 à 425 : l’écart entre les longitudes de Neptune et de Pluton est de moins de 15° ; la conjonction est soutenue par Jupiter de 398 à 400 alors que Saturne et Uranus sont en conjonction ; de 409 à 410, les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 85 à 100°, et plus particulièrement en 411 et 412 avec Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton inscrits dans un espace de 6° à 40° ;
    • de 430 à 453 : Uranus, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 30 à 50° ; cette proximité est soutenue par l’opposition à Jupiter-Saturne en 431 et 432, par le conjonction à Jupiter en 435 et 436, et par la conjonction à Saturne de 441 à 448 ; de 441 à 446, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton s’inscrivent dans un espace de 30 à 40°, avec Jupiter en opposition en 442 et 443 ; les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 60 à 80° en 447 et 449.
    • de 450 à 458: l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15° ; la conjonction est soutenue par Jupiter en conjonction en 449, en opposition en 456 ;
    • de 508 à 544 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près de 508 à 525, soutenue par la conjonction Jupiter-Saturne de 511 à 513, puis de Saturne en 514 et 515 ; l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près de 530 à 544 ;
  • de 577 à 590 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°, soutenu par l’opposition Jupiter-Saturne en 580 et 581, puis par Saturne en conjonction en 583 et 584 ; les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 90 à 100° de 587 à 590 ;
  • de 608 à 800 : l’opposition de Neptune à Pluton se produit à 60° près ; en outre :
    • de 618 à 628 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15° ; la conjonction est soutenue par Jupiter en 615 et 616 puis par Saturne de 622 et 627 ;
    • de 632 à 640 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près ;
    • de 645 à 671 : l’opposition de Neptune à Pluton se produit à 15° près, soutenue par Saturne de 645 à 647, par Jupiter en 653 et 654, par l’opposition Jupiter-Saturne de 661 à 663 ;
    • de 688 à 699 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°, conjonction soutenue par l’opposition à Jupiter-Saturne conjoints en 690 et 691, par l’opposition à Saturne de 693 à 695,
    • de 700 à 718 : l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près ; de plus, Jupiter, Saturne et Pluton sont en conjonction en 709 et 710 ; l’opposition est soutenue par Saturne entre 715 et 718 ;
    • de 768 à 781 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près ; de plus, Jupiter, Saturne et Neptune sont conjoints de 768 à 770. ; l’opposition est soutenue par Jupiter et Saturne de 780 à 781.
Les épidémies
  • La première référence historique est la « Peste d’Athènes », qui démarre à l’été de 430 avant J.-C. et se prolonge jusque 426 avant J.-C. ; les pertes humaines sont estimées à un tiers de la population, soit 75 000 morts ; il s’agirait plutôt d’une épidémie de typhus ;
  • les historiens mentionnent la « Peste de Syracuse » à l’été 396 avant J.-C., lors des guerres gréco-puniques ; le typhus et la dysenterie déciment alors 150 000 hommes parmi les assaillants de la ville sicilienne ;
  • de 187 à 185 avant J.-C., de 182 à 180 avant J.-C. et de 182 à 180 avant J.-C. : contagion grave de peste à Rome et en Italie ;
  • en 165 avant J.-C. : peste et famine à Rome ;
  • en 142 avant J.-C. : peste à Rome ;
  • de 127 à 124 avant J.-C. : peste aux Îles Éoliennes, en Sicile ;
  • en 125 avant J.-C. : la « Peste d’Orose », consécutive à une invasion de criquets, contamine l’Afrique du nord ; les pertes humaines sont estimées à un million ;
  • de 77 à 75 avant J.-C. : peste en Anatolie (Cyzique) ;
  • en 43 avant J.-C. : peste en Italie, consécutive à des éruptions volcaniques ;
  • de 23 à 22 avant J.-C. : peste consécutive à des crues du Tibre à Rome ;
  • entre 65 à 80, des épidémies de peste se manifestent à Rome, avec 30 000 décès à l’automne 65, une contagion en 77 et une autre très virulente en 79 et 80, à la suite d’une éruption du Vésuve, avec 10 000 décès par jour ;
  • l’épidémie dite « Peste Antonine », qu’on pense aujourd’hui être la variole ou la rougeole, démarre en 165 lors d’un siège romain en Mésopotamie ; elle atteint Rome en 166 et s’étend à tout l’empire en 172, principalement en milieux urbains et au sein des armées ; elle se prolonge jusqu’en 180, puis par de sévères résurgences en 178-179 en Égypte, en 182-183 en Europe centrale et en 189-191 à Rome ; les pertes varient, selon les estimations, entre 5 et 10 millions de morts ; certains historiens considèrent que la peste Antonine est en lien avec une épidémie qui sévit auparavant en Chine en présentant les mêmes symptômes, avec des éruptions en 151, 161, 171, 173, 179, 182 et 185 ;
  • l’épidémie dite « Peste de Cyprien » touche l’Empire romain de 249 à 262, atteint l’Égypte en 250, Rome en 251 et se manifeste de nouveau en 270 pour disparaître ensuite ; les références historiques éparses ne permettent pas le consensus quant à son origine ; le bilan humain est également difficile à établir : il est estimé comme plus lourd que celui de la peste Antonine ;
  • à partir de 312 et pendant plus de deux cents ans, des épisodes épidémiques ponctuels dans le temps et l’espace s’égrènent au fil de témoignages historiques peu descriptifs, notamment en termes de bilans humains ; une trentaine d’épisodes épidémiques sont référencés pour cette période ;
  • avec l’année 541 démarre l’une des épidémies les plus meurtrières de l’histoire, la « Peste de Justinien », première pandémie de peste bubonique, qui s’étend sur tout le bassin méditerranéen, l’Europe et le Proche-Orient jusque 767 ; son bilan est estimé à 25 millions de décès en Europe ; elle affecte sévèrement l’Empire sassanide et l’Empire byzantin et Constantinople ; elle se manifeste en une vingtaine de poussées successives, les premières étant les plus violentes durant les cinquante premières années :
    • 541-544 : une grande partie de l'Europe ;
    • 558-561 : Constantinople et l’Italie ;
    • 570 : l’Italie et l’Europe du sud ;
    • 580-582 et 588-591 : la Gaule et l’Espagne ;
    • 599-600 : Ravenne, Rome et Marseille ;
    • 600-767, les vagues qui suivent sont plus faibles et limitées à des villes portuaires ;
  •     • une épidémie de variole touche le Japon de 735 à 737 et provoque 2 millions de décès.
Confrontation des épidémies et des configurations astrales
 
 
En résumé :


 
Le Moyen Âge tardif et l’Époque moderne

Les astres

Entre le début du XIVe siècle et la fin du XVIIIe siècle, Neptune et Pluton sont proches à moins de 60° entre 1351 et 1540. Durant cette période, Uranus leur fait une opposition étroite pendant les cinq années qui précèdent la conjonction de 1399. Il les rejoint par conjonctions successives en 1456 et 1479.
De 1595 à 1786, Neptune et Pluton s’opposent dans une limite maximale de 60°. Uranus rejoint Neptune dans l’opposition à Pluton de 1643 à 1652. 
 
Ces particularités et les autres phases de conjonction et d’opposition des cinq astres sont représentées sur le graphique suivant. Celui-ci montre, en vert, les écarts de Neptune à Pluton, séparés, par exemple, de 110° en 1301, de 0° (conjonction) en 1399 et de 180° entre 1644 à 1648 (opposition). De même, les écarts d’Uranus à Pluton et d’Uranus à Neptune sont figurés respectivement en rouge et bleu. Apparaissent également sur ce graphique les conjonctions et des oppositions de Saturne et de Jupiter à Pluton, Neptune et Uranus, écarts représentés respectivement par des points noirs et des points gris dans les zones jaunes de moins de 15° (conjonction) et les zones roses de plus de 165° (opposition).

Écarts, en degrés, entre les longitudes de Pluton, Neptune et Uranus de 1301 à 1803
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
 
On distingue les périodes suivantes :
  • de 1302 à 1314 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15°. La conjonction Uranus-Neptune est soutenue par la proximité de Saturne et de Jupiter. Les cinq astres sont réunis dans un espace de 100 à 110° de 1307 à 1310;
  • de 1338 à 1349 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°. La conjonction Uranus-Pluton se fait à moyenne proximité d’une conjonction Jupiter-Saturne-Neptune. Les cinq astres s’inscrivent dans un espace maximum de 80° de 1345 à 1348;
  • de 1388 à 1403 : l’écart entre les longitudes de Neptune et Pluton est de moins de 10°. La conjonction Neptune-Pluton est opposée à Uranus, à peu de degrés près. Saturne renforce la configuration par proximité d’Uranus en 1395-1401, Jupiter se joignant à Saturne-Neptune-Pluton en 1395 et 1396;
  • de 1451 à 1461 : cette période est précédée par une concentration de Saturne, Uranus, Neptune et Pluton dans un espace de moins de 75° de 1447 à 1451. Par la suite, la proximité à 55° près de Neptune à Pluton se combine à celle, étroite, d’Uranus. Celui-ci se place entre eux à partir de 1456 alors que Jupiter vient les rejoindre pour deux ans;
  • de 1472 à 1486 : dans un premier temps, Uranus s’associe à Neptune avec le renfort de Jupiter en conjonction pendant trois ans. À partir de 1479, Uranus dépasse Neptune alors que Saturne s’approche de Pluton. Saturne, Uranus, Neptune et Pluton évoluent dans un espace de moins de 70° de 1479 à 1483. Jupiter les rejoint pour les trois années suivantes;
  • de 1534 à 1544 : l’opposition d’Uranus à Pluton se produit à 15° près, dans un premier temps soutenue par l’opposition de Jupiter à Saturne (1535-1536), puis par Jupiter (1540-1541);
  • de 1557 à 1574 : l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près, soutenue par la proximité de Saturne à Neptune de 1558 à 1560;
  • de 1592 à 1603 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°. Jupiter rejoint la conjonction Uranus-Pluton en 1596. En 1602 et 1603, la conjonction de Jupiter à Saturne s’oppose à celle d’Uranus à Pluton;
  • de 1631 à 1661 : l’opposition de Neptune à Pluton se produit à 30° près. L’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15° entre 1643 et 1657. Cette conjonction Uranus-Neptune s’oppose à Pluton de 1644 à 1653. L’opposition de Jupiter à Saturne renforce cette configuration pendant deux ans en début de période. Jupiter se rapproche d’Uranus et Neptune pour s’opposer à Pluton en 1638 et 1639. Jupiter rejoint Pluton en 1645, ce que fait ensuite Saturne de 1647 à 1649. De 1651 à 1652, le trio Jupiter-Uranus-Neptune s’oppose à la conjonction Saturne-Pluton;
  • de 1705 à 1716 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°. Dans un premier temps, de 1705 à 1707, Jupiter s’approche de cette conjonction. Dans un second temps, à partir de 1712, c’est Saturne qui s’en approche, Jupiter renforçant la configuration par opposition en 1713;
  • de 1730 à 1746 : l’opposition d’Uranus à Neptune se produit à 15° près. En parallèle, en 1732 et 1733, Jupiter se rapproche de Pluton pour s’opposer à Saturne. En 1735 et 1736, Uranus est soutenu par Jupiter dans son opposition à Neptune, lui-même soutenu par Saturne. Par la suite, Saturne soutient Neptune dans son opposition à Uranus jusqu’en 1739.
Deux autres périodes sont particulières, non que les conjonctions ou oppositions d’Uranus, Neptune et Pluton y soient nombreuses, mais du fait de la proximité des cinq astres, concentrés dans un espace réduit :
  •  de 1318 à 1319 : espace compris entre 105 et 120°;
  •  de 1482 à 1486 : espace compris entre 65 et 75°.
On remarque également la période 1328-1353, au cours de laquelle les trois astres les plus lents s’inscrivent dans un espace restreint allant de 65 à 85°. Jupiter s’y intègre de 1332 à 1335, Saturne de 1343 à 1349. 
 
Les épidémies

La période délimitée par les XIVe et XVIIIe siècles est celle de la deuxième pandémie de peste, dont les ravages dépassent largement ceux des autres épidémies de l’époque. Il s’agit d’une vaste série d’épidémies qui se manifestent en Europe par la « Peste noire » en 1348, pour devenir ensuite quasiment endémique ou résurger périodiquement avec une virulence et une mortalité variable. La fin du XVIIe siècle est marquée par de fortes résurgences. La deuxième pandémie de peste se prolonge jusqu’au début du XIXe siècle. Sont ainsi référencés :
  • la peste bubonique en Asie : elle n'est pas aussi complètement documentée qu’en Europe mais les archives existantes la situent dans les années 1330 et 1340 ; le bilan est estimé à 10 millions de morts en Chine et en Mongolie, principalement sur les cinq premières années ;
  • la « Peste noire » : originaire d’Asie centrale, elle apparaît en Crimée en 1347, se propage vers l’Italie, l’Asie mineure et l’Égypte en 1348, atteint la France et l’Espagne, touche l’Angleterre en 1349, l’Europe centrale puis la Russie en 1351. Sur cette période, la peste noire tue 75 millions de personnes en Eurasie et en Afrique du nord ;
  • après 1352, la peste se propage par de nombreuses récurrences plus ou moins cycliques ; selon plusieurs auteurs, la peste apparaît quelque part en Europe chaque année entre 1346 et 1600 ; parmi les récurrences les plus importantes de la deuxième pandémie de peste :
    • Angleterre, de 1360 à 1363 : 700 000 morts ;
    • Paris, de 1464 à 1466 : 40 000 morts ;
    • Angleterre, de 1470 à 1471 : 300 000 morts ;
    • Italie du nord, de 1477 à 1479 : 40 000 morts ;
    • Angleterre, de 1479 à 1480 : 400 000 morts ;
    • Londres, de 1563 à 1564 : 20 000 morts ;
    • Italie du Nord, de 1575 à 1577 : 90 000 morts ;
    • Canaries, Tenerife, de 1582 à 1583 : 5 000 morts ;
    • Angleterre, Londres, de 1592 à 1593 : 20 000 morts ;
    • Espagne, Castille, de 1596 à 1599 : 50 0000 morts ;
    • Angleterre, Londres, de 1603 à 1611 : 43 000 morts ;
    • Algérie, Alger, de 1620 à 1621 : 30 000 morts ;
    • France, de 1628 à 1631 : 1 000 000 morts ;
    • Italie, de 1629 à 1631 : 1 100 000 morts ;
    • Espagne, Andalousie, en 1637 : 20 000 morts ;
    • Chine, de 1641 à 1644 : 200 000 morts ;
    • Espagne, Séville, de 1647 à 1652 : 500 000 morts ;
    • Russie, de 1654 à 1655 : 700 000 morts ;
    • Royaume de Naples, de 1656 à 1658 : 1 250 000 morts ;
    • Pays-Bas, Amsterdam, de 1663 à 1664 : 24 000 morts ;
    • Angleterre, Londres, de 1665 à 1666 : 70 000 morts ;
    • France, en 1668 : 40 000 morts ;
    • Malte, de 1675 à 1676 : 11 000 morts ;
    • Autriche, de 1679 à 1680 : 76 000 morts ;
    • Bohême, Prague, en 1681 : 83 000 morts ;
    • Irak, Bagdad, de 1689 à 1690 : 150 000 morts ;
    • Pologne, de 1704 à 1710 : 75 000 morts ;
    • Région baltique, de 1710 à 1713 : 300 000 morts ;
    • France, Marseille, de 1720 à 1729 : 100 000 morts ;
    • Hongrie, Croatie, de 1738 à 1740 : 50 000 morts ;
    • Russie, Moscou, de 1770 à 1779 : 75 000 morts ;
    • Empire Perse, de 1772 à 1773 : 200 0000 morts ;
  • la suette anglaise, maladie mystérieuse et virulente, frappe l'Angleterre en 1485, puis l'Europe, avec 10 000 morts ;
  • la variole touche la population aztèque au Mexique en 1520, avec un bilan estimé à 5 000 000 de morts ;
  • le cocolitzli, une fièvre entérique causée par une salmonelle, touche le Mexique de 1545 à 1548 et occasionne au minimum 5 000 000 de morts ;
  • le cocolitzli, frappe le Mexique de 1576 à 1577 et provoque 2 000 000 de décès ;
  • la variole se déclare en Islande en 1709 : 18 000 morts.
Sont également référencées dans l’histoire des maladies infectieuses un grand nombre d’épisodes localisés géographiquement et temporellement, et dont le bilan en termes de vies humaines n’est pas chiffré :
  • variole chez les amérindiens Sénécas de 1592 à 1596 ;
  • paludisme en Amérique du sud de 1600 à 1650 ;
  • leptospirose chez les amérindiens Wampanoags de 1616 à 1619 ;
  • variole chez les amérindiens Hurons Wendats et les Treize colonies, de 1630 à 1634 ;
  • fièvre jaune en Amérique centrale et Amérique du sud en 1648 ;divers épisodes de variole, rougeole ou fièvre jaune ponctuellement dans les Treize colonies sur tout le XVIIIe siècle.

Confrontation des épidémies et des configurations astrales


 
En résumé :
 


L’Époque contemporaine

Les astres


Les XIXe et XXe siècles sont marqués par une lente proximité de Neptune et Pluton à moins de 60° l’un de l’autre de 1843 à 2032. Durant ces années, Uranus les rejoint par trois conjonctions centrées sur 1850, 1965 et 1993, et leur fait opposition étroite de 1900 à 1913.

Ces particularités se traduisent par de nombreuses phases de conjonctions et d’oppositions des cinq astres, comme le montre le graphique suivant. Celui-ci montre, en vert, les écarts de Neptune à Pluton, séparés, par exemple, de 120° en 1782, de 0° (conjonction) en 1891-1892, et de 180° entre 2137 et 2140 (opposition). De même, les écarts d’Uranus à Pluton et d’Uranus à Neptune sont figurés respectivement en rouge et bleu. Apparaissent également sur ce graphique les conjonctions et des oppositions de Saturne et de Jupiter à Pluton, Neptune et Uranus, écarts représentés respectivement par des points noirs et des points gris dans les zones jaunes de moins de 15° (conjonction) et les zones roses de plus de 165° (opposition).

Écarts, en degrés, entre les longitudes de Pluton, Neptune et Uranus de 1782 à 2200
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
On distingue les périodes suivantes :
  • de 1788 à 1796 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de plus de 165°. L’opposition Uranus-Pluton est soutenue par la proximité de Saturne puis par celle de Jupiter ;
  • de 1814 à 1829 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15°. La conjonction Uranus-Neptune est soutenue par la proximité de Jupiter, Saturne et Pluton en 1820-1821. En outre, les cinq astres s’inscrivent dans un espace maximum de 100° de 1818 à 1822 ;
  • de 1845 à 1855 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°. La conjonction Uranus-Pluton est soutenue par la proximité de Jupiter puis par celle de Saturne. Sur cette période, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton se concentrent sur 50 à 75° ;
  • de 1880 à 1918 : à la proximité de Neptune à Pluton succèdent l’opposition d’Uranus à Pluton et l’opposition d’Uranus à Neptune. Saturne et Jupiter renforcent les relations de Pluton, Neptune et Uranus de 1880 à 1882, de 1897 à 1902, de 1905 à 1907 et de 1915 à 1920 ;
  • de 1960 à 1972 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Pluton est de moins de 15°. La conjonction Uranus-Pluton est soutenue par l’opposition de Jupiter à Saturne de 1968 à 1971. ;
  • de 1985 à 2001 : l’écart entre les longitudes d’Uranus et Neptune est de moins de 15°. La conjonction Uranus-Neptune est soutenue par la proximité de Saturne de 1985 à 1993. Les cinq astres s’inscrivent dans un espace de 55 à 110° de 1980 à 1985. Saturne, Uranus, Neptune et Pluton se concentrent dans un espace de moins de 55 à 70° de 1982 à 1990.
Cinq autres périodes sont particulières, non que les conjonctions ou oppositions d’Uranus, Neptune et Pluton y soient nombreuses, mais du fait de la proximité des cinq astres, concentrés dans un espace réduit, allant de 100° à 120° :

    • de 1807 à 1808 ;
    • de 1842 à 1846 ;
    • de 1954 à 1955 ;
    • de 1994 à 1997 ;
    • de 2020 à 2024

Les épidémies

L’époque contemporaine a été marquée par un nombre impressionnant de pandémies et d’épidémies aux conséquences graves. Elles sont à mettre en relation avec le développement des concentrations urbaines, des migrations, du commerce, des guerres à grande échelle ou encore des pèlerinages. En parallèle, l’amélioration des prises en compte scientifique des maladies à permis d’en améliorer le référencement et d’en fournir une meilleure information. Sont ainsi référencés :
  • la fin de la seconde pandémie de peste, qui frappe l'Égypte en 1791 avec 300 000 morts, puis l’Empire ottoman entre 1812 et 1819, de Constantinople à Alexandrie en passant par les Balkans, et occasionnant 400 000 morts ;
  • sept pandémies de choléra qui se succèdent sur une centaine d’années :
    • de 1817 à 1824 : la première pandémie démarre en Inde et se répand à partir de 1820 vers l’Extrême-Orient, l’Afrique orientale, l’Asie mineure et les côtés méditerranéennes. Les pertes humaines, estimées diversement, s’élèvent à plusieurs millions. La maladie cesse de se répandre en 1824 ;
    • de 1826 à 1837 : la deuxième pandémie démarre en Inde et se répand à partir de 1828 vers la Chine, la Japon, l’Iran, l’Oural, la Russie, l’Europe (1832) et l’Amérique du Nord pendant les quatre années suivantes. Le nombre des décès qu’elle a causés est difficile à déterminer. Elle occasionne notamment 250 000 morts en Russie ;
    • de 1842 à 1860 : débutant en Inde, la troisième pandémie se répand largement, se manifestant à La Mecque en 1846, gagnant la Russie en 1847 puis l’Europe et l’Amérique du Nord, pour atteindre la Chine et l’Extrême-Orient à partir de 1852 jusqu’en 1860. Elle est considérée comme l’une des plus dévastatrice de l’histoire avec plusieurs millions de victimes, et l’année 1854 comme la plus cruelle ;
    • de 1863 à 1875 : la quatrième pandémie de choléra démarre en Inde et se propage par les ports et les voies navigables vers le Moyen-Orient, l’Afrique (1865), la Russie et l’Europe (1866), puis l’Amérique du Nord (1870). Les pertes sont estimées à 600 000 morts ;
    • de 1881 à 1896 : la cinquième pandémie se répand à travers l’Asie, l’Afrique pour atteindre ensuite la France, l’Allemagne (1892), le Russie (1893) et l’Amérique du Sud. Le bilan est estimé à plusieurs centaines de milliers de morts. C’est pendant cette période que l’agent pathogène est isolé ;
    • de 1899 à 1923 : la sixième pandémie de choléra se propage d’Inde vers les Philippines (1902), le Moyen-Orient, l’Empire ottoman et l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est et la Russie (1900), occasionnant plus d’un million de décès ;
    • de 1961 à 1991 : la septième pandémie de choléra démarre en Indonésie pour gagner progressivement le Pakistan, l’Inde, l’Union soviétique, l’Italie, l’Afrique du Nord, le Japon, le pacifique Sud et l’Amérique Latine. On dénombre relativement peu de décès pour cette pandémie du fait de l’application de mesures curatives et préventives ;
  • la troisième épidémie de peste qui commence à se développer en Chine (Yunnan) dès 1855 et prend un essor mondial à partir de 1894, gagnant le Japon en 1896, l’Inde en 1896-1898, l’Égypte, le Portugal, la Mandchourie, l’Afrique du Sud en 1899, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Russie et 1908. C’est l’une des pandémies les plus meurtrières de l’histoire avec possiblement 15 millions de morts, principalement en Inde et en Chine ;
  • plusieurs épidémies de grippe à l’échelle mondiale :
    • en 1889 et 1890 : grippe « russe », un million de morts ;
    • de 1918 à 1920 : grippe « espagnole », 75 millions de morts ;
    • en 1957 et 1958 : grippe « asiatique », deux millions de morts ;
    • en 1968 et 1969 : grippe de « Hong-Kong », un million de morts ;
    • en 1977 et 1979 : grippe « russe », 700 000 morts ;
    • en 2009 et 2010 : grippe H1N1, 200 000 morts ;
    • de 2020 et à ce jour : grippe « Covid-19 », 6 millions de morts ;
  • l’épidémie d’encéphalite léthargique se répand de 1915 à 1926 et cause 1 million et demi de morts ;
  • la pandémie du syndrome d'immunodéficience acquise, apparue à la fin des années 1970, qui, à ce jour, a causée la mort de 32 millions de personnes.
Sont également référencées dans les annales des maladies infectieuses un grand nombre d’épisodes localisés géographiquement et temporellement, et dont le bilan en termes de vies humaines est relativement peu élevé : Typhus, Fièvre jaune, Rougeole, Gastro-entérite, Oreillons, Paludisme, Trypanosomiase, Encéphalite, Hépatite, Poliomyélite, Méningite, Chikungunya, Fièvre de la Dengue, Leishmaniose, Ebola.

Confrontation des épidémies et des configurations astrales
 
 
En résumé :
 
 
___________________
Bibliographie

1 commentaire:

  1. Bonjour, J'aurai bien aimé que monsieur Barbault ait vécu quelques années de plus pour qu'il voit ce qu'il avait prévu pour 2020.J'aurai aimé aussi lire à la suite de votre article, votre étude personnelle pour connaitre la prochaine épidémie ou catastrophe terrestre. Bien cordialement.

    RépondreSupprimer