LA MÈRE DE TOUTES LES ASTROLOGIES, par Robert D. DOOLAARD

Il faut une bonne expérience dans l’application assidue des cycles des planètes lentes pour les placer dans une perspective historique. Un cycle Pluton Neptune s’étale sur une période de 500 ans, et si on veut le comparer avec le cycle précédent, il faut avoir une vision qui englobe des milliers d’années. De plus, les cycles d'Uranus se trament un cheminement magnifique et puissant tel un trio dynamisant qui propulse et accompagne l’humanité au travers de ses dramatiques aventures. Sans cette connaissance des "ondes" planétaires, toute considération dans le domaine de l’astrologie mondiale reste au niveau superficiel.


Traduit du néerlandais par Christiane Nastri
Article paru en français dans "L'astrologue" n° 153, premier trimestre 2006

L’Astrologie Mondiale est la plus ancienne forme d’astrologie et peut être considérée comme la "Mère de toutes les Astrologies". Nous en retrouvons les traces les plus anciennes en Mésopotamie, au milieu du deuxième millénaire avant J-C, il y a donc environ de trois mille cinq cents ans.
J’emprunterai l’illustration suivante au livre de Nicholas Campion "La grande Année, l’Astrologie, le Millénarisme et l’Histoire dans la Tradition Occidentale" (Arkana Penguin, 1994.)

C’est une anthologie de concepts historicistes (donc sans preuves) concernant le sens du temps en rapport avec des facteurs cosmiques et toutes sortes d’élaborations et de philosophies qui s’y rapportent. C’est donc en bref, une salle de trésor de toutes les opinions occidentales que l’Occident a récolté et attiré et qui ont alimentés les civilisations qui se sont succédé pour expliquer leur relation au cosmos. Voilà ce qu’est l’Astrologie Mondiale. Je vais donc citer la phrase suivante du livre de Nicholas Campion : "Les Babyloniens du deuxième millénaire avant J.C. pensaient que le temps était gouverné par une loi cyclique, qui donnait de temps à autre, des risques de guerre ou des chances de paix."

Simplicité

L'illustration ci-contre démontre qu’en Mésopotamie, quelque part au milieu du deuxième millénaire avant J.C., il existait déjà la notion que la qualité du temps était définie par les cycles des corps célestes. Ce principe se traduisant par une forme d’onde, qui réfléchissait un processus de croissance et de déclin, de guerre et de paix. Nous retrouvons ce simple dessin plus de mille ans plus tard chez les philosophes grecs, entre autre chez Platon (La Grande Année) et Aristote.

Dans le dessin à droite, vous pouvez voir comment ce concept, qui est né en Mésopotamie, se présente actuellement (Barbault, Harvey, Doolaard).
La simplicité est restée la même. Elle décrit le lien cyclique entre deux planètes, la période synodique. Entre la conjonction et l’opposition, nous nous trouvons en phase évolutive (+) et entre l’opposition et la conjonction suivante, nous nous trouvons en phase involutive (-).
On peut les comparer aux phases de la Lune. Entre la nouvelle et la pleine Lune, la Lune est croissante, ensuite elle devient décroissante ou régressive.
La formulation des qualifications qui l’accompagnent est un peu moins approfondie qu’il y a 3500 ans, mais elles n’en sont pas moins claires. Ce principe est resté immuable depuis lors.
Nous arrivons ainsi à la grande question, la question-clé, à savoir, si nous retrouvons cette simplicité dans le déroulement de l’histoire.
Je vais vous présenter ma version de l’indice cyclique de Barbault. Cette version tient compte des liens cycliques des 5 planètes extérieures.
Pourquoi ces planètes extérieures et pas les planètes intérieures ? Les planètes Pluton, Neptune et Uranus sont connues en Astrologie comme planètes du collectif. Nous retrouvons leurs cycles sur une longue durée dans les périodes de l’histoire des civilisations.
Saturne et Jupiter sont les planètes du social et elles sont en rapport avec les développements sociaux, économiques et politiques.
Nous savons que 5 planètes formeront 10 cycles entre elles, ce qui est assez encombrant à manipuler. Un seul cycle, une seule onde cyclique, l’indice de Barbault, quoique très intéressant, est un peu maigre. J’y ai donc remédié de la façon suivante.
Les ondes

Tous les calculs (géocentriques) se font en date du 21 mars de chaque année.
En prenant l’an 2000 comme exemple, nous commençons avec l’Indice Cyclique d’Uranus. Nous prenons d’abord la séparation angulaire entre Pluton et Neptune, ici cela fait 53 degrés. Nous y ajoutons la séparation angulaire d’Uranus-Pluton et d’Uranus-Neptune. Le graphique débute à 100 degrés et nous pointons Uranus à 132.
Pour obtenir l’indice cyclique de Saturne, nous additionnons la séparation angulaire de Saturne-Pluton, Saturne-Neptune et Saturne-Uranus que nous ajoutons à 132.
Pour obtenir l’indice cyclique de Jupiter (c'est-à-dire l’indice d’origine de Barbault) c’est la même procédure, avec les résultats que vous voyez ici : 786°
Ces calculs sont refaits pour chaque année de cette période de 300 ans. Les points sont repris sur un graphique. Mais puisque le terme "indice cyclique d’Uranus" etc. est long à dire, je simplifie en parlant de l’onde d’Uranus, l’onde de Saturne et l’onde de Jupiter. En fait, chaque onde a une période qui est propre au rythme de la planète qui lui donne son nom.

Les faits concrets

Comme exemple, je vais prendre la chose la plus terrible qui puisse nous arriver : la Guerre.
Ci-dessous, je vous montre un aperçu des plus terribles guerres entre 1700 et l’an 2000.

Vous y voyez les trois ondes. Là où vous voyez les hachures colorées, les trois ondes sont en même temps en phase descendantes, et cela au moment des guerres de la Révolution française, des Guerres Napoléoniennes et des deux Guerres Mondiales.


Les Guerres balkaniques et la Guerre civile d’Espagne, qui éclatèrent au début de la phase collective descendante, peuvent être assimilées au prélude des deux Guerres Mondiales successives. Lorsque la phase est descendante, cela veut dire que la planète est en train de se rapprocher de ses conjonctions avec des planètes encore plus lente qu’elle (phase involutive ou descendante). Lorsque la ligne de l’onde monte, cela veut dire que la planète se rend vers ses oppositions (phase évolutive ou phase montante).

Si vous regarder bien le graphique vous remarquerez qu’une grande guerre éclate exactement aux endroits où la courbe de Jupiter fléchit durant les dernières 90 années. C’est ainsi qu’il me fut facile en 1991 et en 2003 de prédire l’éclatement d’une guerre. C’est au cours de ces années que les "Guerres de Bush" commencèrent afin d’assurer l’approvisionnement en pétrole du Moyen Orient vers les Etats-Unis.

Dans ce vingtième siècle, nous devrons heureusement attendre jusqu’aux années 70 avant de voir toutes les ondes en phase descendante.

Pour vous prouver que trois méga-guerres ne sont pas une exception, je vous montre le tableau à droite, qui reprend toutes les méga-guerres européennes depuis 1500 à nos jours. Ces guerres sont ensembles responsables de 95 % de tous les morts dans toutes les guerres européennes qui ont éclaté pendant cette période!

Ces dix plus terribles catastrophes de l’histoire donnent 40 notations, sous formes de + ou de -.
Les deux marques sous Uranus concernent respectivement Uranus-Pluton et le cycle d’Uranus-Neptune.
Lorsque rien ne se passe, les + et les - sont en équilibre, donc en nombre égal d’environ vingt signes, répartis de façon aléatoire. Nous ne voyons ici que 4 + contre 36 -. Cette proportion extrêmement exceptionnelle m’a amené à conclure : " Au plus terribles les guerres, au plus précis le rapport avec le cycle planétaire."

Les temps plus récents et les prochaines décennies

Une partition planétaire

En plus des ondes, j’indique les aspects correspondants au mouvement des ondes qui indiquent chaque fois un moment caractéristique du déroulement cyclique. Ceux-ci sont repris dans trois petites colonnes qui indiquent les sous-cycles entre Pluton, Neptune et Uranus. En plus des aspects majeurs, je tiens également compte des aspects de tension mineurs comme le semi-carré (45°) et du sesquicarré (135°). Ceci s’est avéré nécessaire par la démonstration du début de la Crise mondiale qui débuta en 1929.


Vous y remarquerez le semi-carré entre Pluton et Neptune, un carré involutif entre Pluton et Uranus et ensuite un sesquicarré involutif entre Uranus et Neptune. Ce fut non seulement la faillite du monde capitaliste, mais également la montée du Nazisme. Pendant ces connexions entre planètes lentes (de mystères), la culture semble sombrer dans une phase de schizophrénie paranoïaque. C’est le cas des pays les plus touchés, démoralisés et frustrés, comme en Allemagne, qui subit le joug du Traité de Versailles.

Dans les trois colonnes des aspects vous remarquerez deux petits cercles bleus. Ce sont des conjonctions. Nous les retrouvons toujours en début d’une nouvelle période culturelle. En 1965, c’est la conjonction Uranus-Pluton et en 1993, c’est la conjonction Uranus-Neptune. Celle de 1965 correspond à la période des années soixante, antiautoritaire et très critique vis-à-vis de la société. C’est une période engagée et ludique, qui aboutit à une plus grande liberté de l’homme. La conjonction Uranus-Neptune de 1993 entame la période de globalisation (Internet) et du commerce mondial néolibéral, le Mac World.

Notons particulièrement que ces deux conjonctions forment les étapes du déroulement du cycle Pluton-Neptune qui débuta en 1892 dans le signe des Gémeaux. Depuis ces deux conjonctions impliquant Uranus aux deux autres planètes, nous parlerons de la société de communication.

Un sommet dépassé

Après la période de prospérité de la deuxième partie des années 90, qui correspondent à une onde en phase uniformément montante, le temps se gâte déjà après la première opposition entre une planète du social et une planète lente. L’opposition se trouve au sommet de l'onde, qui ne peut plus que descendre.

En l’an 2000 Jupiter vient d’arriver à sa première opposition, à Pluton, et ce après onze ans. Suite à cela, les cours de la bourse chutent vertigineusement. Fin de l’optimisme.

En l’an 2001 ; c’est Saturne qui arrive à sa première opposition, à Pluton, cela après des décennies. C'est la fin de la période de stabilité politique avec l’attaque des Twin Towers.

Vous ne serez pas étonnés de constater que Jupiter et Pluton se rencontrent dans la plus grande salle de jeux pour riches, la bourse, ni que Saturne et Pluton se cachent dans le monde souterrain du pouvoir politique.

Depuis 2003 nous nous situons dans la phase descendante de l’onde jupitérienne. C’est le malaise ambiant et le manque de confiance qui gagnent.
Les conséquences de la politique étrangère américaine, nommément l’occupation du bassin mésopotamien, sont très préoccupantes. Lorsque nous comparons l’onde de Jupiter et l’onde de Saturne à l’intervention américaine au Vietnam, nous pouvons y voir de grandes similitudes. En effet, nous pourrions conclure que si les Etats-Unis ne sont pas capables de mettre fin au conflit avant 2007, c’est-à-dire pendant la phase descendante de Saturne, cela débouche sur une tragédie sans issue. Il n’y a cependant pas de guerre mondiale, car celles-ci n’éclatent que pendant la période où toutes les phases sont descendantes, ce qui ne sera pas le cas avant 2077.

L’onde d’Uranus remonte depuis l’an 1993. Ceci signifie une accélération accrue du renouveau technologique qui s’est précipité à partir des conjonctions d’Uranus en 1965 et en 1993. Le carré évolutif d’Uranus–Pluton aux alentours de l’an 2013 est chargé de tensions excessives et pourrait provoquer des accidents dans un monde dominé par la technologie. À peine a-t-on trouvé une solution, voilà qu’un autre système plus sophistiqué pointe son nez. Ce que nous constatons actuellement, mais au carré.

Un contraste frappant se fait jour entre la créativité scientifique et technologique et le pouvoir politique (phase descendante de Saturne) qui intègre une forme de darwinisme social (la loi du plus fort) du dix-neuvième siècle dans sa réorganisation de la société ce qui ne fait qu’angoisser les gens, et à raison : pendant les deux prochaines décennies le niveau de la mer continue à monter, la pression sur l’environnement grandit, le pétrole vient à manquer, nos cheveux blanchissent et la bourse stagne. Je ne veux pas esquisser un scénario catastrophe : la vie se poursuit, hélas pas toujours selon nos désir.

D’autres temps

Vous aurez déjà constatés que depuis les années 20 nous abordons des temps forts différents. La remarquable constellation de l’an 2026 est formée par les planètes extérieures

Il faut une bonne expérience dans l’application assidue des cycles des planètes lentes pour placer cette figure dans une perspective historique. Un cycle Pluton Neptune s’étale sur une période de 500 ans, et si vous voulez le comparer avec le cycle précédent de Pluton -Neptune, il faut avoir une vision qui englobe des milliers d’années.
De plus, les cycles d'Uranus se trament un cheminement magnifique et puissant tel un trio dynamisant qui propulse et puis accompagne l’humanité au travers de ses dramatiques aventures. Sans cette connaissance, que j’ai déjà exposée précédemment dans mon livre intitulé "Golven", c'est-à-dire "Ondes", toute considération dans le domaine de l’astrologie mondiale reste au niveau superficiel.

Profondeur et Contraste

Pour conclure je vous montrerai quelques exemples pour vous faire comprendre de quoi il s’agit.

Les temps les plus catastrophiques ont trois données en commun et on peut les appeler:

Les temps d’obscurcissement :
  • Un aspect entre Pluton et Neptune, disharmonique et involutif, soit une conjonction qui? à cause de sa réceptivité, est perméable à toute interférence.
  • Des aspects involutifs et de tensions d’Uranus vers ces deux planètes.
  • Toutes les ondes qui descendent (les trois à la fois)
  • Les temps les plus fertiles sont accompagnés du contraire et on peut les appeler :
Les temps d’éclaircissement :
  • Un aspect harmonique, de préférence entre Pluton et Neptune, et de préférence un aspect qui perdure pendant un certain temps, comme en ce moment.
  • Des aspects doux, harmonieux et évolutifs d’Uranus vers ces deux planètes
  • Toutes les ondes remontent.
L’image ci-dessous vous montre une catastrophe de ce type, celle de l’an 410, qui mit fin à mille ans de civilisation gréco-romaine (sans tenir compte de Byzance). Cet événement est aussi rare que la configuration planétaire qui ne se présente dans le ciel qu’une fois en 4000 ans ; tandis qu’Uranus forme en même temps un carré involutif à Neptune et à Pluton, Neptune rattrape non seulement Pluton mais il a aussi rattrapé Saturne

La deuxième configuration planétaire, celle de l’an 114, montre le contraire. C’est la meilleure constellation qui ne se soit jamais présentée.


Mais elle sera dépassée en qualité par la configuration de l’an 2026 qui répond à toutes les valeurs positives que je viens de vous énumérer à l’instant, ce qui contraste avec la constellation de 410 s’articulant autour de trois conditions négatives.
C’est entre ces deux extrêmes que se déroule l’histoire, entre mort (le déclin) et résurrection (renaissance), sous la direction inspirant de notre système solaire.



Les temps d’obscurcissement et d’éclaircissement


Le Dow Jones et l'onde de Saturne 1900-2008
Prévision réalisée par Robert Doolaard et publiée à Amsterdam en novembre 2004

Le graphique ci-dessous est élaboré au moyen de logarithmes par lesquels on visualise le volume des échanges du marché actionnaire, et cela de façon proportionnelle, concernant le cours du Dow Jones entre 1900 et 2004 (inclus). Sur l’axe vertical, chaque dédoublement a la même grandeur, afin d’arriver à une meilleure visibilité des variations dans l’évolution boursière. Si j’avais dessiné un graphique linéaire, l’augmentation spectaculaire des années 20 n’aurait pas tenu la comparaison avec les années 90
Je puis ainsi démontrer clairement que le déroulement à long terme du marché boursier suit la courbe de l’onde de Saturne. Pour rapprocher l’onde de Saturne de la courbe de l’index, j’ai projeté les sommets des ondes sur la ligne de la tendance maximale.


Il est étonnant de voir comme cette tendance à long terme suit l’onde Saturnienne. Lorsque cette ligne descend, la bourse stagne longtemps : récession et crise. Lorsque cette ligne remonte, les cours de la bourse sont immédiatement à la hausse, poussés par l’élan d’une vague d’enthousiasme exagérée.
Sur l’arrière-plan des ascensions spectaculaires des années 90, les phases ascendantes de Jupiter, Saturne et de l’onde d’Uranus coïncident. Il y a donc encore de la place, des possibilités pour le Dow Jones (grâce à l’appui des banques centrales) car le cours fluctue encore largement au-delà de la tendance maximale.
Ce que ce graphique vous démontre est que l’on n'a pas intérêt à investir dans un secteur à long terme, comme le fonds de pension, ou dans un autre secteur que celui de la bourse, car l’onde de Saturne ne remonte qu’en 2025.
Je me demande quelle influence cela portera lorsque je vais publier mon résultat. Si je puis attirer l’attention des investisseurs à long terme, ils en seront avertis : ce qui pourrait influer le cours de la bourse. Même si certaines bourses montrent une tendance différente, comme la bourse d’Arabie, qui atteint en ce moments de remarquables sommets à cause des prix pétroliers élevés, et la bourse japonaise pour d’autres raisons, le Dow Jones se maintient en position dominante, parce qu’elle jouit d’une forte influence sur les principaux marchés européens et asiatiques.

Prévision de Robert Doolaard en septembre 2008

J’ai été une des rares personnes à pointer régulièrement vers un Dow Jones invraisemblablement haut, ce qui ne pouvait durer éternellement. Des conseillers financiers ont occultés cela en toute connaissance de cause, pour ne pas décourager les investisseurs.
Nous voyons percer la fin de la suprématie financière américaine causée par la fixation mégalomane d’un profit maximum couplée à des avantages extraordinaires pour les banquiers et leurs dirigeants. Le déficit américain s’élève déjà au-delà de onze mille milliards de dollars, un chiffre presqu’inimaginable. C’est à partir de 2007 que l’indice de Saturne se met à descendre (perte de confiance) et que les cours boursiers descendent, comme on peut le prévoir. Les fonds de pension sommeillaient et n’ont rien vu venir. C’est aussi incompréhensible qu’irresponsable.
Si je m’en réfère au krach boursier de 1929, je m’attends à une baisse des valeurs qui touchera le fond en 2010. Le Dow Jones sera alors descendu en-dessous de la ligne maximale.

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