PARTS ARABES ET RÉGENCES PLANÉTAIRES, par Juan TRIGO

Dans ce compte-rendu de recherche, Juan Trigo se propose de reconsidérer une technique ancienne qui, à une époque lointaine dans l'histoire de l'astrologie, était très utilisée : celle des parts arabes. Selon lui, elle peut apporter une explication supplémentaire à l’influence des planètes sur le thème natal. Une "part", dite "arabe", est l'expression de deux planètes par rapport à l'Ascendant ou une autre cuspide de maison. Elles sont ici interprétées autant par l'état cosmique (selon Morin de Villefranche) des planètes qui la compose que par leurs maîtrises. Sur un plan perspectif, c'est la technique du C-60 qui est appliquée, basée sur les cycles Jupiter-Saturne et notamment sur leurs conjonctions.


Traduit de l'espagnol par Juan Trigo, Sylviane Cartier et Didier Castille

La technique des parts arabes a été repensée et diffusée chez les astrologues hispanophones par Demetrio Santos, le doyen des astrologues espagnols, dont la très sage et très utile bibliographie astrologique a été mise en œuvre ici. L'exploration des Parts est ici illustrée par l'analyse conjointe et concrète du thème d'Albert Einstein et de sa biographie.

Parts arabes et cycles cosmiques

La majorité des processus de recherche naissent de la nécessité de comprendre. Dans mon cas, après de nombreuses années à essayer de transcrire les vestiges des "lots" grecs originaux dans le langage commun d’aujourd’hui, je me suis décidé à le faire à l'envers, c’est-à-dire à employer les instruments modernes que nous utilisons (bien qu’ils procèdent toujours de la Tradition) pour apporter une proposition d'interprétation. J'ai dit des vestiges, parce que nous savons tous que ce que nous utilisons aujourd'hui en astrologie n'est qu’une une vague photo du dessin de la partie visible de l'iceberg de ce qu'il nous est parvenu des enseignements de l’astrologie de l'antiquité. 

Il s'ensuit qu'il est vraiment difficile d'appliquer dans la vie quotidienne ce qu’ont édicté littéralement Guido Bonnati, Al Biruni, Ben Ragel, etc. 

Et comme je ne me résigne jamais à admettre l’impossible ou à utiliser l'imagination ou la dévotion (aucune des qualités ne s’applique, malheureusement, au Capricorne, mon signe solaire) j'ai simplement essayé de chercher une voie pragmatique.

En bref, une part (ou une partie, un lot, cette part de chance ou de malchance qui, dans cette vie, nous est destinée en rapport avec un secteur donné de notre carte natale) est l'expression de deux planètes par rapport à l'Ascendant ou une autre cuspide de maison. Donc, ce que je propose, c’est d’étudier l'état cosmique (selon Morin de Villefranche) de chacune de ces planètes dans la carte natale que nous essayons d’interpréter (position par maison, signe et aspects, et par la maison dont il est maître) afin de "lire", par conséquent, l'interprétation de la part également selon la maitrise des planètes qui la compose. La plupart de mes lecteurs savent que je maintiens une ferme opposition à l’utilisation des recettes en astrologie mais je conseille dans tous les cas, sans exception, de faire l'interprétation directe et authentique de la carte natale en se basant sur a combinaison des éléments qui constituent chaque aspect.

Je dirais que j’ai peu recours aux noms dont la Tradition a baptisé les Parts arabes et moins encore de ses descriptions littérales. Par exemple, la part qui est construite en ajoutant à l'Ascendant la différence de longitudes entre Saturne et le Soleil reçoit parfois le nom de "Fatalité", ou "du Père", et même "de la Victoire" comme il arrivait à Ezra de l'appeler parce que cette signification de fatalité peut être transformée en victoire par l'instinct de sécurité et la persévérance des ambitions qui résident dans la volonté ou la conscience de la personne. Cependant, dans ce cas, ce qui est difficile à discerner a priori est la capacité ou la volonté de la personne à faire cette transformation.

Il est bien connu de tous par expérience que la Part de Fortune contient des significations bien plus profondes et subtiles que ce que son nom vulgarise avec le mot "Fortune".
En quelques mots, au moment d'interpréter les parts arabes, je me propose d'écarter deux problèmes fort classiques et à cause desquels elles sont probablement tombées en désuétude : leur nom et leur interprétation.
  • Concernant le nom qu’on leur attribue (Fatalité, Amour, Frères, Fortune, etc.) il n'est rien de plus qu'une simplification excessive, presque un acronyme, si je peux me permettre, qui relève davantage de l’énigmatique que de l'explicatif.
  • Et en ce qui concerne leurs interprétations respectives, nous avons à faire face à des descriptions qui sont, de mon point de vue, trop fossilisées.
Pour le premier problème, je propose de le laisser tel qu’il est dans les textes et non dans notre activité. Je propose que nous nous référions aux noms des parts avec la même liberté que celle que nous avons quand nous appelons "planètes" les 10 corps célestes que nous utilisons d’ordinaire dans la carte natale, en sachant que ni le Soleil ni la Lune ne peuvent être considérés comme tels astronomiquement. Dans mon interprétation, j’utiliserai sans problème le nom, par exemple, de Part de la Fatalité pour le fait que ce point de la carte peut présager une certaine tragédie et je ne serai pas exagérément perturbé quand je me trouverai face à la Part l'Amour, etc.

Quant au deuxième problème, j’utiliserai le développement scientifique qui a adjoint à la Tradition Astrologique la contribution de Morin de Villefranche à propos des significations de l'état cosmique des planètes, c'est-à-dire par leurs positions en maison et en signe, leurs aspects et leurs maîtrises.

Et je résisterai aussi à la tentation de rebaptiser des parts arabes en fonction de l'interprétation concrète que je pourrais en faire pour chaque thème, où, par exemple, la part appelée de "l'Infortune" ou celle du "Père" pourraient recevoir un autre nom ou requérir toute une phrase selon la nécessité de romancer l'interprétation.

Cette contribution, comme je l’ai dis, est apparue (comme apparaissent certaines des avances dans la quête de la connaissance) de ma double difficulté à associer le nom que les anciens ont donné aux parts et leur interprétation.

Puisque toute recherche astrologique doit se baser rigoureusement sur des faits vérifiables afin de limiter les excès de l’imagination, je propose d'utiliser ici la carte natale et les données biographique d'Albert Einstein, un Poissons/Cancer qui a changé le cours de l'histoire avec la publication de trois articles en 1905 à l'âge de 26 ans, et particulièrement avec le troisième d’entre eux dans lequel il exprima les bases de la théorie de la relativité restreinte alors qu’il travaillait encore dans un bureau de brevets à Berne, ne les appuyant d’aucune référence bibliographique, contrairement à l’usage des articles scientifiques.

Pour commencer, comme dans tout processus d'interprétation, je propose d'analyser les contenus de la carte natale du plus important au moins important. Mais je vais faire une restriction, qui consiste à ne pas prendre en compte les planètes trans-saturniennes dans la composition de parts arabes du simple fait qu'à l'époque de la création des parts ces planètes n'étaient pas prises en considération, bien qu'elles ne puissent échapper, évidemment, à analyse globale de la carte.

Dans l’ordre classique (le Soleil, la Lune, l’Ascendant) :
  1. Le Soleil est dans le premier signe de la maison X
  2. L’Ascendant Cancer, la Lune dans la VI en Sagittaire
  3. Les planètes dominantes par état cosmique.
Nous pouvons ensuite rechercher les significateurs des diverses facettes de la vie du personnage à étudier, mais j’ai toujours jugé que pour les personnages publics les faits biographiques sont les plus fiables en termes de recherche astrologique parce qu'ils sont vérifiables chronologiquement, tandis que, quand nous étudions la carte natale d'un consultant pour lequel nous devons traiter de l’intimité pour l’aider, aucun d’eux ne peut apparaître dans sa biographie, dans le cas où il en aurait une.



En utilisant la carte natale d'Einstein pour la recherche astrologique que je propose, le plus évident est sans doute sa contribution au changement si spectaculaire qu'a connu la physique durant les premières années du vingtième siècle. Par conséquent, outre les significateurs de base de la carte natale, le Soleil, la Lune et l'Ascendant, nous irons chercher ceux de la maison IX, significatrice de la pensée transcendante, la maison X, sa projection sociale, et quelques autres que nous verrons plus loin.

Et si nous essayons de nous mettre dans la peau de nos collègues gréco-latins et arabes, puisque nous étudions les parts arabes (lesquelles, rappelons-le, ont été employées par les Latins, comme Marcus Manilius, en les appelant les "lots" - lots concédés aux hommes par le destin), nous devons considérer Saturne comme régent du Verseau (Maison IX.)

Par conséquent, de la multitude de parts que nous pouvons extraire d’une carte natale, nous nous fixerons d'abord à celles qui sont en rapport avec le Soleil, la Lune et Saturne, parce que ce sont des planètes fondamentales dans la carte d'Einstein. En étudiant un autre thème, nous ferions attention à d'autres planètes, parce qu’elles seraient par exemple, maîtres de l'Ascendant, etc.

Je propose maintenant une interprétation selon l'analyse de l'état cosmique des planètes impliquées dans les parts.
Une fois ces parts choisies, nous ferons la seule chose qui convient en recherche astrologique : la vérification par des faits biographiques démontrables. Cette vérification devra mettre en œuvre la multitude des techniques de la dynamique astrologique, comme les profections, les directions, les transits, les révolutions, etc.

Comme nous ne disposons que des biographies des personnages publics, nous ne pouvons pas baser l'étude sur les événements ponctuels de l'année comme nous le faisons avec nos consultants pour qui nous pouvons connaître des détails très précis. C’est pourquoi je ne peux pas utiliser ici la technique que propose Tito Maciá concernant l'évolution de l’Ascendant de Révolution solaire pendant l'année, qui est très utile pour la consultation de personne à personne.

Je dois plutôt utiliser les directions, les profections et les transits qui interprètent les événements importants tout au long de la vie de la personne et qui sont reportés dans les biographies.
Pour cela, j'ai utilisé "Einstein" de Denis Brian, publié par "Acento" en 2005, traduction de la première édition anglaise publiée par John Wiley & Sons en 1996, sous le titre original "Einstein, a life".

Le critère de recherche qui suit consiste à travailler avec une méthode de prévision qui peut couvrir tout le développement du cercle zodiacal afin de traiter toutes les parts selon le même critère. J'ai choisi les profections du C-60, pour l’étude desquelles j'ai bénéficié d'indications personnelles privilégiées de Demetrio Santos (doyen des astrologues espagnols), le chercheur qui a travaillé le sujet de la façon la plus approfondie et la plus documentée.

Ces indications précisent que la division doit être faite par 6,18, et non par 6 comme le font certains programmes ou méthodes d'astrologie, et doit tenir compte de la "fatigue" (selon ses propres mots) de ce calcul au cours des années, c’est-à-dire, le décalage dans le temps de la relation Jupiter-Saturne, au moment de vérifier les faits.

Au moment de l'interprétation, j'ai essayé de tenir compte de cette dernière circonstance, à savoir que les profections C-60 procèdent de la relation Jupiter-Saturne, les deux pouvoirs mondiaux avec lesquels il faut négocier :
  • apparence-réalité,
  • expansion-contraction,
  • illusion-inhibition,
  • temporalité-permanence,
  • message-silence,
  • collectivité-solitude.
Vient s'ajouter à cette liste l'alternance des registres ou des niveaux d'influence que les deux planètes ont sur tous les domaines de régulation et de contrôle, de la justice sociale compassionnelle à ce qui est implacable, etc.

Bien évidemment tout cela doit être particularisé en fonction du thème que nous étudions. Dans celui d’Einstein, Jupiter se trouve dans le signe du Verseau dans la maison IX, maître de la maison VI, opposé à Uranus, son dispositeur, et carré à Pluton, tandis que Saturne se trouve dans le signe du Bélier, deuxième signe de la maison X, maître des maisons VII et VIII, conjoint à Mercure et quinconce à Uranus. Évidement nous pourrions écrire de nombreuses pages en interprétant ces deux états cosmiques, mais ce serait un exercice trop général et je préfère approfondir l'interprétation de chaque cas particulier.

Un cycle cosmique de 60 années : le C-60

La technique du C-60 est basée sur les cycles Jupiter-Saturne, et notamment sur leurs conjonctions. Jupiter (période de 11,86 années) et Saturne (période de 29,42 années) forment une conjonction tous les 19,859 ans.

Si nous partons d’une première conjonction de Jupiter et Saturne, la deuxième se forme 19,859 ans plus tard à 243° de la précédente dans le sens des planètes, la troisième se produit 126° avant le point de départ et la quatrième, finalement, a lieu 9° après le point d’origine.

En composant les vitesses, nous voyons que le positionnement du vecteur à son point initial s’effectue au bout de 19,859 X 3 = 59,577 années, qui est, approximativement, la période connue de 60 années des grands chronocrates Jupiter et Saturne.
En analysant plus en détail, nous voyons que le vecteur retourne au point initial à le T = 58,2 années; durant 59,577 années, il parcourt 369 degrés, soit un peu plus d’un cycle.


D'autres planètes ont des périodes proches de 60 années, dans leur fondamental ou dans leurs harmoniques :


Logiquement, celles dont le contact avec ce qui est fondamental (58,2 années) a lieu au travers d'harmoniques éloignés, comme Neptune (trois huitièmes de période) ou Uranus (trois quarts de période), seront peu influentes mais les autres sont proches de la résonance et nous pouvons alors supposer qu'elles ont une influence unifiée avec lui.

Le vecteur qui résulte de cette action commune se déplace comme s’il était une seule planète et ses effets sont semblables quand il transite des points sensibles de l’horoscope radical. Or, puisque chacun des composants diffère légèrement en période, au bout d'un certain temps, une divergence s’installe dans son action en transit. Elle est imperceptible dans le jeune âge de l'individu mais elle est clairement visible à l'âge mûr et au cours de la vieillesse puisqu'elle se traduit par une chronicité des maladies. Tandis que, dans l'enfance, elle provoque des maladies aiguës par la simultanéité des transits, elle s’élargit à des crises de tout type pendant la vieillesse.

Vu l'importance des deux planètes Jupiter et Saturne, le transit du cycle de 60 années sur les divers points critiques de l’horoscope radical est important. Mais son importance première tient à sa résonance avec le cycle vital humain, ce qui le rend décisif dans les événements de la vie individuelle de l'homme.
Les autres planètes importantes dans ce concept sont Uranus (période de 84 années) et Neptune dans son harmonique de demi-période (82 années). Mais on peut observer expérimentalement que la période basique de l'évolution de l’homme est 60 années, étant donnée la position moyenne occupée par Jupiter et Saturne dans l'ensemble d'influences du Système Solaire.

Le C-60 a une importance significative dans les calculs, puisque, si nous comptons en années lunaires de 12 mois synodiques comme c’était la coutume dans certaines cultures anciennes et dans les calendriers primitifs, 60 années lunaires équivalent précisément à 58,2 années.

Il est probable que ce cycle et le grand nombre de ses harmoniques ont à la base de la numération dans la culture sumérienne, et qu’on utilise encore pour diviser le temps (60 minutes, 60 secondes, etc.). Cette base de numération n’est ni spatiale ni biologique (nous avons 10 doigts ou 20 doigts, soit une base 5), mais temporelle et harmonique : le nombre est étudié en lui-même par rapport à l’espace.

Le C-60 était très répandu dans la passé. Les peuples orientaux, tibétains ou chinois conservent un calcul fondé sur le C-60, en combinant les douze signes zodiacaux avec les cinq éléments (feu, terre, fer, eau et bois), ce qui donne un cycle récurrent de 60 années, comme sur l'exemple ci-contre :


Le système est lié au cycle de Jupiter (12 années), en avançant d’un signe par année et en combinant chaque signe avec un des cinq éléments de la tradition chinoise, ce que donne un total de 60 parties, à raison de 6° par année. C’est pourquoi il se répète au bout de 60 années.

Cette doctrine est liée à celle de Ptolémée. On peut y deviner une tradition mésopotamienne commune. Effectivement, Ptolémée divise, en suivant la doctrine chaldéenne et égyptienne, chaque signe en cinq parties de 6° approximativement et assigne à chacune des parties une planète, à l'exception du Soleil et de la Lune.

Ce cycle peut être rapproché également de celui décrit par G.-S. Hawkins au sujet du monument mégalithique de Stonehenge : selon lui, l'ensemble monumental serait un observatoire astronomique par lequel on prédisait un cycle d'éclipses de 56 années et de période 15. Le monument date environ de -1900 à -1500 avant J.-C. (d'autres donnent la date de - 2000).

Les dates de la profection des parts et les faits biographiques

Profection C-60 aux parts
Planètes
Nombre d'années après la naissance (*)
Dates approximatives
Événements biographique
Fatalité, Père, Victoire
Saturne - Soleil
1,73
Novembre 1880

Polémique
Jupiter - Mars
4,92
Janvier 1884
Tombe malade
Foi
Mercure - Lune
17,58
Octobre 1896
Première Romance
La Mère
Lune - Vénus
38,44
Août 1917
Première proposition au Nobel
Héritage, profession
Lune - Saturne
40,51
Septembre 1919
Il divorce de Mileva
Fortune
Lune - le Soleil
42,24
Mai 1921
Prix Nobel en Physique
Infortune
Mars-Saturne
47,37
Juillet 1926

Compréhension
Mars - Mercure
47,54
Octobre 1926
Manifeste pacifiste avec Ghandi et avec Heisenberg, "Dieu ne joue pas aux dés", il rencontre Freud
Passion
Mars - le Soleil
49,19
Mai 1928
 Manifeste d'admiration aux funérailles de Lorentz
Le Père
Le Soleil - Saturne
56,52
Octobre 1933
Il s’établit en Princeton
Ascendant

58,25
Juin 1937

Fatalité, Père, Victoire
Saturne - le Soleil
59,98
janvier 1939
Hitler pourrait détenir le processus de la fission nucléaire
Polémique
Jupiter - Mars
63,17
Avril 1942
Carrière par la bombe atomique
 (*) : Écart angulaire entre l'Ascendant et la part divisé par 6,18

Pour continuer, je vais étudier les C-60 des parts arabes qui sont proposés dans le tableau ci-contre et que j'ai sélectionnés en tenant compte de l'importance, selon moi, des planètes impliquées. Je vais en comparer l’interprétation avec les faits connus dans la biographie d’Einstein. Dans ce tableau, je mets en rapport les dates approximatives où l'Ascendant, par profection C-60, est conjoint à chacune des parts choisies et une phrase qui synthétise des événements importants de ces dates et que je développerai à chaque fois.

Les lecteurs qui seraient intéressés par la révision des calculs ou pour utiliser les feuilles de calcul que j'ai construites ne doivent pas hésiter à se mettre en rapport avec moi afin que je les leur fournisse. Comme je l'ai indiqué au démarrage, je crois nécessaire d'approfondir et de développer une technique d'interprétation qui mette à jour ces éléments astrologiques antiques et qui sont tombés en désuétude sans justification.

Profection C-60 à la Part de la Fatalité/Père/Victoire - Novembre 1880

Ascendant + Saturne - Soleil

Il n'y a pas de données biographiques concrètes de l’époque où Einstein avait un an et demi. On sait néanmoins qu’il n'a, apparemment, commencé à parler qu'à l’âge de trois ans et qu’il se comportait très mal avec sa sœur, avec violence parfois. Peut-être que cette part du Père reflète le fait que la famille à cette époque a changé de domicile pour Munich, où elle est restée jusqu'en 1895 et où il a fait ses études primaires dans une école catholique. Une période difficile qu’il a pu supporter grâce aux cours de violon que lui donnait sa mère et à l'introduction à l'algèbre que lui a fait découvrir son oncle Jacob.

"Munich" par Freddy Enguix, sur FlickR
La position du Soleil et de Saturne dans la X natale pourrait nous faire penser que ce transfert à Munich peut avoir une signification spéciale dans le choix de profession d'Einstein, et pour cela la profection le reprend à la part.
Ceux qui me connaissent savent que je suis contre l’emploi de l'imagination (sauf pour écrire mes romans) et encore moins la spéculation pour essayer de faire coïncider les choses par force. Il est nécessaire que l'astrologie soit un outil de connaissance efficace et pour cela il faut employer la rigueur scientifique et l'analyse objective.

C’est pourquoi je me contenterais, à défaut d'éléments biographiques vérifiables, de considérer que ce déplacement dans un environnement social différent (avec ou sans approbation des autres, ce qui est typique de la maison X, opposée à la maison IV, le domicile), propulsé par son oncle Jacob, l’associé de son père, afin de prospérer dans le négoce électrochimique familial, que le passage du modeste appartement d'Ulm à une grande maison avec jardin et beaux arbres et que le fait de fréquenter une école de religion différente mais dans laquelle il n'a trouvé aucun rejet, pourraient supposer un changement significatif pour un enfant de presque deux ans tout en rendant propice une ouverture d'horizon suffisamment significative.

Pour tout cela qu’il ne me semble pas que le mot "Fatalité" puisse être appliqué dans ce cas, parce que ce mot se réfère plutôt à des événements qui ferment des portes ou limitent les possibilités de développement de la personne, et quant à Victoire, que Ben Ragel attribue à cette part, on ne peut pas penser qu'un enfant de cet âge puisse avoir eu une action décisive en cela. Nous pourrions plutôt penser au mot "Père" dans le sens qui stimule le modèle d'action personnelle de l'enfant, mais transposé à son oncle Jacob, et non à son père qui s’est simplement se laissé entraîner.

Dans certains traités d’astrologie, on appelle aussi Part du Père celle qui est inverse de celle que nous considérons, c'est-à-dire obtenue par différence des longitudes du Soleil et de Saturne, et dont nous nous occuperons à sa date de profection en 1933. Mais, arrivés à ce point, je crois que c'est le moment d’analyser comparativement des deux parts réciproques et de vérifier si les faits peuvent être reliés avec leurs significations.

L'extraction de ces deux parts est un classique dans cette méthode de prédiction parce qu’elle se réfère à la relation entre deux importants corps célestes du thème (comme l'est la Part de Fortune, que je n'analyse pas pleinement ici car elle est connue de tous et qui, selon que la carte est diurne ou nocturne, est extraite d’une manière ou d'une autre entre le soleil et la Lune.)

En premier lieu, nous allons réfléchir sur le résultat extrait de l'une ou de l'autre part, c'est-à-dire entre la différence de l’ascendant à l’une des planètes ou à l'autre. Et la première chose que nous voyons, c’est la position différente par rapport à l’ascendant (ce qui est une évidence de calcul, mais pas d'interprétation). Ainsi :
  • Soleil-Saturne+Ascendant se trouve dans la maison I
  • Saturne-Soleil+Ascendant se trouve dans la maison XII
Sans oser être imaginatif, il n'y a pas doute que les deux significations sont clairement différentes : la première se situe dans la position du Moi face au monde et la deuxième dans celle de l'existence qui précède la naissance du Moi, ou dans la réclusion, c’est-à-dire hors du monde de l'action, ce qui est équivalent (Maison XII).

Il faut être très prudent dans l’étape suivante, c'est-à-dire dans la réflexion sur la signification que peut avoir le fait que Saturne est plus éloigné que le Soleil par rapport à l'Ascendant. J'ai lu à plusieurs occasions, et j'ai aussi pris part à cette réflexion, que cette différence indique le chemin que doit parcourir le Soleil pour rencontrer Saturne, c'est-à-dire l'effort nécessaire à une position dans le monde (Saturne dans la X) face à la réalité existentielle du Moi (le Soleil) dans le monde (maison X). En essayant d'être rigoureux (et par conséquent, de barrer la route à la spéculation), il paraît sûr que, dans la réflexion astrologique de ces deux parts, on trouve la différence entre la signification des deux corps célestes dans le rôle directeur du Moi.

Et pour éviter de me laisser porter par cette spéculation imaginative que je crains tant, je préfère m’en tenir à l'analyse de la carte que nous traitons et recourir à l'aide inestimable de la contribution de Morin de Villefranche sur l'état cosmique des planètes, qui est particulier à chaque carte et non substituable. Pour cela, je me concentrerai ici sur cette analyse en évitant les généralisations dangereuses.

Sans doute, la maison où on trouve Saturne signifie la maison ou le point de la carte où le natif fournit le plus grand effort, parce que cette planète signifie toujours effort, difficulté, résistance, etc., et la maison où on trouve le Soleil est là où le Moi supérieur s'exprime (et dont les significateurs, évidemment, sont appliqués pour toutes les cartes). Dans la carte d'Einstein, ils coïncident en maison mais pas en signe, c'est-à-dire, ils coïncident en position mais non en maitrise. Les deux planètes agissent pour la reconnaissance d'Einstein face au monde mais, dans le cas de Saturne, la planète le fait en raison des affaires propres des maisons VII, VIII et IX (maitrise septénaire du Verseau), c'est-à-dire par l'instinct d’appartenance au groupe social d’Einstein (renforcée par la présence de Mars, dispositeur de Saturne dans la VIII). Sans doute la position de Saturne dans la maison X indique l'effort du natif pour obtenir la reconnaissance sociale avec l'aide des autres, mais des autres bien particuliers, c'est-à-dire, le couple, les partenaires, les collègues, etc.

En ce qui concerne le Soleil, bien que je ne dédaigne pas sa maitrise du Lion, je considère toujours sa position et ses influences de façon synthétique et rayonnante, unique. Où que se trouve le Soleil, en plus d'entraîner les affaires de la maison dont il est maître, je le considère en lui-même comme significateur du Moi supérieur.
Par conséquent, autant sa position dans la maison X que dans son signe de domicile me font penser à l’éclat social que le savant obtient par lui-même et par ses propres valeurs globales, synthétiques, résumé de sa personnalité.

Pour commencer, je dirais que j'opère de la même façon avec la Lune : sans pallier sa maitrise sur les affaires de la maison dont la cuspide se trouve en Cancer, elle me donne des indications sur la personnalité émotionnelle du natif, de l'enfant, ou de l’image de soi que se crée l'enfant, etc.

Pour tout cela, en résumé, les deux planètes indiquent pourquoi et à cause de quoi Einstein a eu la projection sociale qu'il a eue.

Quant à la comparaison, je vais maintenant résumer l'analyse préliminaire des deux parts, non sans recommander au lecteur la pertinence de son utilisation à des cartes natales concrètes et en tenant compte de l'état cosmique des planètes impliquées. À titre d’illustration, j'ajouterai que la vérification sur ma propre carte natale m'a apporté de précieuses réflexions, assez différentes quant au cadre d'application de la carte d'Einstein, bien que Saturne, dans mon thème, soit aussi dans le second signe de la Maison X.

Soleil-Saturne+Ascendant indiquera où, comment et pourquoi il faut chercher les motivations des efforts du savant pour réussir dans une position sociale donnée (Soleil) compte-tenu de ses propres motivations personnelles (Saturne) ; il est probable que ce changement de domicile (et d'environnement) d'Ulm à Munich pour le petit Albert à l’âge de deux ans à peine (profection C-60) puisse nous donner les clés de ses ambitions dans le monde en tant que personne (Ascendant), tandis que Soleil-Saturne+Ascendant en maison XII nous parlerait de la suprématie de la personnalité face aux ordres du monde, que nous analyserions avec la C-60 correspondant à 1933.

En suivant la méthodologie de recherche proposée, nous pouvons continuer l'analyse de ce repère dans la biographie d'Einstein en appliquant le même concept du C-60, c’est à dire des cycles du Jupiter-Saturne. Rappelons que les profections sont être comme des signaux indicateurs le long d'une route. Si les révolutions solaires peuvent être assimilées à l'évolution de l'état de conscience du conducteur, les directions secondaires à la route qu'on a projeté de suivre, les profections C-60 sont des indications quant au territoire sur lequel on voyage, comme, par exemple, les limitations de vitesse, les déviations, les croisements de routes, les signaux de villes, etc. Comme nous l’avons indiqué plus haut sur la carte d'Einstein, la dualité Jupiter-Saturne peut indiquer le service aux possibles objectifs de rénovation et de changement des affaires relatives à l'humanité (Jupiter dans IX, maître de VI, dispositeur d’Uranus, première planète à se lever et seule dans le premier quadrant) face aux objectifs personnels de reconnaissance sociale (Saturne en X, maître de VII, de VIII et IX, dont Mars dispose en VIII). Cela peut nous amener à penser que dans la matière extrêmement malléable d'un enfant de deux ans (je présente mes excuses aux détracteurs de la psychanalyse) les changements d'environnement radicaux qu’ont produits le déplacement familial ont dû marquer une dualité entre les difficultés propres à un changement d'environnement inattendu et l’opportunité de tirer profit d'alliances pour faire face au besoin de reconnaissance de l'enfant.

Profection C-60 à la Part de Polémique - Janvier 1884

Ascendant + Jupiter - Mars

Une anecdote retranscrite dans l'ouvrage de Denis Brian s’est produite vers janvier 1884 (époque où se produisait la C-60 à la part appelée "de Polémique", expression pour l’Ascendant de la dualité Jupiter-Mars) et clarifie un peu ce que prétend nous indiquer cette part.

Lors des rares occasions au cours desquels le petit Albert se réunissait avec des enfants de son âge, il se montrait tranquille et introverti, comme un spectateur. Ses parents le considéraient comme un compagnon charmant mais qui ne prenait jamais part à des luttes avec d’autres enfants, sauf pour séparer les rivaux. Toutefois, sa sœur, plus petite, connaissait bien l'autre Albert, le petit méchant au tempérament sauvage, et supportait le pire de sa férocité.
Maja échappait à des dommages sérieux et fréquents parce qu'elle savait détecter l'irruption de la colère (son visage devenait jaune) et courait alors se protéger. Cependant, le changement de couleur n'était pas un signal infaillible.

Une fois, Maja a été sur le point de souffrir d’une commotion cérébrale à cause d’une balle de bowling qu’Albert lui avait jeté à la tête. Une autre fois, son visage passa du rose au jaune mais elle crut que le maléfice était terminé, ou bien elle ne la regardait pas : il se jeta sur elle et lui frappa la tête avec une houe de jardin. Des années plus tard, quand il s'est converti en un pacifiste consacré qui, littéralement, ne tuerait pas une mouche, Maja plaisantait : "Il faut avoir la tête très dure pour être la sœur d'un penseur".

Le "penseur" a surgi tout d’un coup du petit Jekyll et Hyde quand Albert, à l’âge de cinq ans, est tombé malade au point de devoir garder le lit. Pour le distraire, son père lui donna une boussole magnétique. Au lieu de la jeter sur sa sœur, Albert s’est évertué à la déplacer et à la tourner dans l'espoir de la faire dévier. La boussole le laissa intrigué et déconcerté. Quelle est cette force invisible, se demandait-il, qui oblige l'aiguille à pointer toujours vers le nord ? Il était comme un pigeon voyageur mécanique avec un système intégré pour trouver la direction. Pendant beaucoup de temps, il essaya de résoudre l'énigme et de découvrir la réponse par lui-même.

Profection C-60 à la Part de Foi - Octobre 1896

Ascendant + Mercure - Lune

Pour ses 17 ans, le jeune Einstein eut sa première romance en la personne de Marie Winteler, dont on trouve une correspondance abondante et passionnée.

Mais auparavant, je dois expliquer le préambule. Après quinze années, la survie de l'affaire familiale d'électrotechnique obligea la famille à un nouveau déménagement, cette fois dans la ville de Pavie, près de Milan, où le riche oncle Caesar Koch accepta de financer la nouvelle étape du projet d’Hermann et Jacob Einstein à condition qu'ils se déplacent pour qu’il puisse superviser de près l'usage qu'ils feraient des financements. Albert fut obligé de demeurer à Munich du fait de la loi relative au service militaire selon laquelle les jeunes devaient le faire avant de pouvoir voyager à l'étranger. Il doit laisser avec répugnance la spacieuse maison et le beau jardin pour habiter dans une pension, et en outre, il souffre de devoir suivre les cours d’un collège qui ne l’intéressent absolument pas et le font récolter l’inimitié de ses professeurs. Contrairement à l'image de Bouddha serein que nous avons de lui, dans sa jeunesse, il était un garçon soucieux, très nerveux et émotif, et, surtout, qui se sentait abandonné. Et il a si ouvertement manifesté son inquiétude qu'un médecin de famille dut rédiger une lettre destinée "à qui elle est communiquée" en signalant que le jeune s’écroulerait si on ne lui permettait pas de rejoindre sa famille en Italie. Et le miracle se produisit, le jeune Albert put jouir d'une période de rétablissement avec les siens, qu'il consacra à admirer l'art italien au cours de longues promenades par les quartiers monumentaux et les galeries d'art de la ville. La convalescence fut complétée par les démarches d’Hermann pour convaincre son fils de s’inscrire dans une école professionnelle dans le but d’entrer à Polytechnique à Zurich.

Une fois de plus, le jeune Einstein dut supporter ce qui est insupportable pour lui : assister à des cours et étudier des matières qui ne stimulaient pas son intérêt. Ceci provoqua un échec apparent car il ne réussit pas l'examen d’admission à Polytechnique en ratant le français, la chimie et la biologie. Échec apparent parce qu'un de ses professeurs, Heinrich Weber, fut tellement impressionné par l'examen de mathématiques qu'il l’invita à assister à ses cours en tant d’auditeur libre et le directeur du centre lui-même, Albin Herzog, remarqua qu’Einstein était deux ans plus jeune que le reste des élèves, par conséquent, ils lui proposèrent de l'accepter s’il se présentait à un certificat d'études secondaires dans un centre de son choix.

La famille choisit un centre d'enseignement secondaire au petit village d'Aarau, à 40 Km de Zurich. Et sa chance n'en est pas restée là car un autre de ses professeurs, Jost Winteler, qui avait trois filles, dont l’une était Marie, l'admit dans sa maison comme pensionnaire.
La romance a merveilleusement marqué les deux familles et la correspondance qu’ils ont entretenue au cours des périodes de travail ou de déplacement est une véritable exaltation de l'amour, qui n'allait plus se répéter dans la biographie du scientifique, bien que sa sensibilité et son altruisme nous soit parvenu à travers la correspondance abondante et inspiré qu’il entretenait avec ses amis et ses admirables collègues.
Et j’aimerais laisser au lecteur l'analyse qui suit, parce que je crains de me laisser porter par un excès de spéculation en ce qui concerne la maitrise de Saturne sur les maisons VII et VIII.

Autour de la date à laquelle s’est produite la C-60 de la part appelée "de Foi", soit octobre 1886, Einstein était en pleine romance avec Marie Winteler. Après le transfert d’Einstein à Zurich pour être admis à Polytechnique, Marie a continué à lui écrire, mais alors le cœur de son Albert bienaimé cessa de lui appartenir. Mileva Maric, une jeune serbe de sa classe de physique, avait perçu son attention et "l'amour éternel" pour Marie disparut avec rapidité. Au cours des vacances de l'été 1887 au lieu de rejoindre Marie, comme c’était décidé, il alla à la maison de sa famille à Pavie. Incapable de dire la vérité à Marie, il s'est contenté de cesser de lui écrire. Et quand bien même Albert aurait écrit à Marie que leur idylle était terminée, cette lettre ne figure pas dans les archives. Quand il écrivit à Aarau pour dire qu’il n'allait pas pouvoir accepter l'invitation des Winteler de passer quelques jours avec eux, il envoya le courrier à la mère de Marie, et bien qu'il fasse allusion de manière tangentielle à la rupture dont il s’était rendu coupable, à aucun moment il n’écrivit le nom de Marie.

Profection C-60 à la Part de la Mère - Août 1917

Ascendant + Lune - Vénus

Pour essayer de trouver un certain rapport entre les significations de cette Part et la date dans la biographie d'Einstein, nous devons considérer que l’activité du physicien, tellement intense dans les années 1915, 1916 et la première moitié de 1917, est, à ce moment-là, sur le point de bouleverser le cours de l’histoire de la physique. À plusieurs reprises, on lui propose d’être candidat au prix Nobel de Physique et, fin novembre 1915, il fait connaître sa Théorie Générale de la Relativité dont la synthèse tellement révolutionnaire démontre que la gravitation n'est pas une force d'attraction agissant dans l'espace mais une manifestation de la géométrie de l'univers : la matière fait que l'espace se courbe et, par conséquent, se déplace en suivant le chemin le plus court, en suivant la courbure de l’espace.

Les horreurs de la guerre se sont ajoutées à cette pression. Le 7 mai 1915, un sous-marin allemand tire sur le transatlantique Lusitania avec 115 passagers américains à bord, ce qui annonce l'entrée des États-Unis dans le conflit, le 6 avril 1917.

Les prémices orageuses de son divorce avec Mileva et l’éloignement avec ses deux fils, Eduard et Hans, l’ont beaucoup préoccupé pendant ces années difficiles. En effet, il menait à cette époque une vie de célibataire très pris par son travail, se nourrissant peu et mal, ce qui aboutit à une grave maladie gastrique en octobre 1917. Il pensait qu’il s'agissait d’un cancer et se préparait à mourir.

Mais l’épreuve la plus difficile qu’il dût surmonter fut pendant l’été 1916, lorsqu’il prit la défense de son ami physicien et militant pacifiste Fritz Adler qui avait été emprisonné pour avoir attenté à la vie du premier ministre autrichien et qui, finalement par chance, fut condamné à perpétuité au lieu de la peine de mort et libéré une fois la guerre terminée.

La Part dite de la Mère se positionne entre la Lune, régente natale d'Einstein, et Vénus, régente de la XI. Cette Part signifie-t-elle bien la défense de son ami Adler ? Ou, régente de la V, la découverte de sa Théorie Générale de la Relativité ?

Profection C-60 à la Part d'Héritage / Profession - Septembre 1919

Ascendant + Lune - Saturne

Cette part est semblable à celle des serviteurs Ascendant + Lune - Mercure

En février 1919, il divorce de Mileva et en juin 1919, il se remarie avec sa cousine Elsa, mettant ainsi un terme à une vie de célibataire qui eut presque raison de lui.

En septembre 1919, la Théorie de la Relativité est confirmée par l'astronome Arthur Eddington, par la déviation de la lumière en raison de la gravitation. Il a photographié la lumière stellaire pendant l’éclipse du Soleil dans l'île Prince, à l'ouest de l'Afrique, en même temps qu’un autre astronome britannique Frank Dayson expérimentait la même chose à Sobral, au Nord du Brésil. Mais les résultats irréfutables sont arrivés trop tard pour qu'on accorde le prix Nobel. Cette année-là, ce fut Johannes Stark, de l'université de Greifswald, qui reçut le prix Nobel. En 1918, ce fut Max Planck qui fut le lauréat.

Cette année-là, Albert Einstein devient indubitablement le centre d’attention du monde. La position de la Part, tellement proche du Soleil et dans le premier signe de la maison X, indique cette attention qui lui est portée. Toutefois pour connaître les aspects astrologiques qui démontrent qu’il n’a pas été compris, et même méprisé dans un premier temps, on doit aller chercher du côté de la demi-quadrature de ce point à Neptune, maître de la X, ou à la quadrature de Jupiter, régent septénaire de la X, à Pluton. Denis Brian rapporte que le New York Times avait envoyé à la conférence de presse un commentateur sportif qui apparemment ne pouvait rien comprendre, à l’instar du Manchester Guardian qui envoya un spécialiste en musique. Et non seulement il y eut de l'incompréhension mais il y eut aussi des attaques. 
L'astronome britannique Charles Lane Poor alla jusqu’à dire que ces expériences d'observation astronomique n'existaient pas et le physicien Oliver Lodge de l'Université de Birmingham osa même dire que la Théorie de la Relativité était "répugnante pour le sens commun". Einstein dira que "le sens commun est un réservoir de préjugés qui se forment dans l'esprit avant les dix-huit ans".

Profection C-60 à la Part de Fortune - Mai 1921

Ascendant + Lune - Soleil

La Part de Fortune est finalement en relation avec le Prix Nobel de 1921, reporté à l’année 1922. Il est probable que son dispositeur, qui est Mars en maison VII près de la cuspide de VIII, a été à un moment plus propice pour la réalisation que la Part précédente, dont le dispositeur était Neptune. Bien que Mars est en semi-quadrature au Milieu du Ciel et sesqui-quadrature au Fond du Ciel, on pourrait se référer aux événements violents qui ont affecté la vie d’Einstein à cette période, échec de la République de Weimar, Adolf Hitler parvenant au pouvoir en incitant la milice (les Freikorps), futurs gardes d'assaut, à la violence.

Le 1 avril 1921, il arrive à New York avec Elsa, ils découvrent l'Amérique. En mai, il donne des conférences de presse défendant l’idée que les juifs doivent avoir leur propre État. La gloire et la polémique tournent autour de lui comme un tourbillon. La personnalité infantile, mais sûre d'elle, de ce savant font que les spectateurs sont déconcertés en entendant ses blagues et ses phrases narquoises et ne savent pas s'il faut rire ou s’offenser. Un jour, un juif (Einstein a participé à de nombreuses campagnes contre les persécutions envers la population juive par l'Allemagne d’Hitler) lui demanda si le restaurant du coin était kasher et l'homme insista tant qu'Einstein, finalement, lui répondit : "La vérité est qu'il n’y a que les bœufs qui mangent strictement kasher". 

L'homme se sentant très offensé, Einstein répliqua qu’il avait essayé d'être objectif parce que le seul régime strictement kasher est celui que mangent les animaux parce que leur nourriture n'est absolument pas élaborée.
Profection C-60 à la Part de Fatalité - juillet 1926, profection C-60 à la Part de Connaissance - octobre 1926

J'ai pensé analyser les rapports de ces deux Parts dans le même chapitre parce que les faits, leurs significations, se sont produits dans un espace temps très proche.
Les événements de cette année-là sont moins liés aux significations des Parts que dans d'autres cas parce que je n'ai pas trouvé d'événements en juillet 1926 qui font penser à une certaine fatalité dans la vie d'Einstein, à moins que ce soit l'abîme du monde scientifique qui a été mis en évidence pendant cette année entre les découvertes d'Einstein et le Principe d'Incertitude, publié par Heisenberg et Bohr. Bien que je veuille analyser la seconde partie, celle de la compréhension, en mettant en rapport Mars et Mercure, c'est l'année du Manifeste Pacifiste auquel il souscrivit avec Gandhi.
Je pensais que cet abîme touchait le plan professionnel parce que la Part de fatalité est en rapport avec Mars, maître de la XI, les conséquences et les relations de ses actes, et avec Saturne, présent en maison X et maître de VII. En effet, la Théorie de la Relativité (vérifiée expérimentalement comme nous l’avons dit plus haut) se base sur l'hypothèse d'un monde continu, tandis que la mécanique quantique, dans son Principe d'Incertitude, établit la discontinuité de la matière par la voie de l'impossibilité de connaître tout simultanément. Ce fut cette année, après de longues discussions avec Heisenberg, qu’Einstein montra son ralliement à la théorie du déterminisme avec cette phrase célèbre : "La mécanique quantique est véritablement imposante. Mais une voie intérieure me dit qu'elle n'est pas encore la réalité. Cette théorie clarifie beaucoup de choses mais ce qui est certain est qu'elle ne nous apprend pas grand-chose sur le secret du Vieux. Je suis convaincu que Lui ne joue pas aux dés " !

En réalité, en juillet 1926, Einstein se repose dans le but de faire des choses pour ses amis, il écrit un hommage à Bernard Shaw, écrit à Albert Stern, son ancien professeur de polytechnique à Zurich, prend la défense de son ami Besso, qui fut sur le point de perdre son emploi au bureau des brevets. On l’a vu plusieurs fois avec Sigmund Freud, etc. Peut-être que, dans ce cas, nous devrions radicalement redéfinir, plus que pour d'autres Parts, la définition de la fatalité en fonction de l’état cosmique des planètes impliquées : Mars, régent de XI (les amis) et Saturne en X (ses actes publics) en raison de la VII (partenaires ou collègues dans le domaine de ces actes). Bien que le doute subsiste quant à la proximité des dates avec la profection de la Part de la Compréhension, dans laquelle, outre Mars, Mercure est impliqué. En effet, Mercure, qui est régent de la IV (ses bases) et de la XII (sa perception de l'existence, ou la retraite ainsi que "le temps libre") peut signifier quelque chose de plus profond dans l'esprit du savant.
Dans cette dernière réflexion entre en ligne de compte sa déclaration au journaliste Dimitri Marianoff, qui se maria avec sa filleule pour gagner sa confiance et réussir à avoir des informations que personne n’avaient pu avoir. Il lui révéla que la Théorie Générale de la Relativité lui était venue comme une vision. Après trois longues années de calculs mathématiques inutiles, un jour en allant au lit désespéré et abattu, la solution lui vint soudainement "avec une définition infinie, unité de mesure, structure, distance, temps et espace se mettent en place peu à peu, pièce par pièce, comme un puzzle monolithique, comme une vision gigantesque très claire".

Profection C-60 à la Part de la Passion - Mai 1928

Ascendant + Mars - Soleil

La maison d'Albert Einstein
Princeton (USA)
Si j'ai essayé de relier la Part de la Foi avec le meilleur, et peut-être l’unique, côté épistolaire amoureux et romantique d'Einstein, lors de cette première moitié de 1928, nous lui trouvons une véritable foi lorsqu’il prononce les mots qui suivent devant la tombe de son mentor et ami le physicien Hendrik Lorentz : "Je me trouve devant la tombe de l'homme le plus grand et le plus noble de notre temps. Son génie fut la Lumière qui nous illumina depuis les enseignements de Clerk Maxwell jusqu'à la réalisation de la physique contemporaine ". Deux ans avant son propre décès, il écrivait "il a compté dans ma vie personnelle plus que personne". Manifestement, s'il y a, en astrologie, deux corps célestes qui signifient le feu de la passion, ceux-ci sont sans doute Mars et le Soleil, les composants de cette Part. Après avoir étudié jusqu'ici l'utilisation des régences, j'invite le lecteur à se forger une autre idée en tenant compte des positions des planètes dans la carte d'Einstein.

Profection C-60 à la Part du Père - Octobre 1933

Ascendant + Soleil - Saturne

Les événements se précipitant, Einstein devient réfugié politique à Princeton, à Oxford, etc. Il est informé de la situation qui s’aggrave. Le 4 mai 1933, Frederick Lindermann, qui parcourait les universités européennes pour placer les scientifiques qui étaient persona non grata dans l'Allemagne d’Hitler, lui écrit : "Je suis allé à Berlin 4 ou 5 jours à Pâques et j’ai vu beaucoup de tes collègues… Il paraît que les nazis ont pris le pouvoir et ils y resteront beaucoup de temps". Depuis Oxford, Einstein écrivait à Max Born, à propos des caricatures faites sur sa personne par le nouveau pouvoir en Allemagne, sur ses commentaires et ses réunions quant à la situation des juifs et surtout sur ses idées pacifistes : "il paraît que je me suis transformé en monstre", ou, lorsque le bruit courut que les nazis offraient 5 000 dollars pour sa tête, il s'exclama en se frottant les mains : "Je ne savais pas que je valais tant!". Finalement, le 17 octobre, le maire de New York lui souhaite la bienvenue en tant que nouveau professeur de l'université de Princeton, qu’il faisait passer ainsi, du jour au lendemain, de centre de formation local en centre de la physique du monde.

Pour l'interprétation astrologique, cette Part ne doit pas passer inaperçue car elle se trouve dans le second signe de la maison XII, celle des exilés, indépendamment de l'analyse que nous pouvons faire des significateurs, le Soleil et Saturne en maison X (la position dans le monde), maîtrisant la seconde partie de la maison VII, celle qui est aussi celle des ennemis déclarés.

Albert Einstein parmi d'exceptionnels savants :
Marie Curie, Max Planck, Louis de Broglie, 
Wolfgang Pauli, Hendrik Lorentz, Max Born et bien d'autres

Seconde profection C-60 à la Part de Fatalité - Janvier 1939

Tout comme pour la vie d'une personne, il est possible de faire évoluer les profections bien au-delà du cercle du zodiaque. Il est également intéressant de réfléchir sur les significations du second passage sur une Part. C'est cela que nous allons aborder.
Évidemment, dans ce cas, il s'avère assez difficile d’en tirer une conclusion (qui ne soit pas imaginaire) car il n'existe aucune biographie d’Albert Einstein à l'âge d’un an et je ne voudrais pas tomber dans la facilité en disant que Saturne a occulté une seconde fois sa personnalité brillante lors des événements tragiques de la seconde Guerre mondiale. Ce savant a peut-être ressenti pour la seconde fois une peur de la vie, comme lorsqu'il a fait ses premiers pas, ce qui l'a empêché de parler avant l'âge de 3 ans (première profection). À cela s’ajoute un sentiment de solitude et la crainte de la fin du monde.

Cette interprétation est suggestive mais le chercheur (en astrologie aussi) doit être objectif et réaliste. Nous pourrions peut-être conclure que la rumeur selon laquelle Hitler pouvait disposer de la technologie de désintégration nucléaire a dû avoir un effet sur Einstein, lui qui avait tant apporté à la recherche. Cela supposait en effet l’occultation du monde, c'est-à-dire de sa propre conscience.
Seconde profection C-60 à la Part de Polémique - Avril 1942

Le mot "polémique", associé à cette Part, revêt un caractère particulièrement dramatique dans les conversations qu'Einstein a pu avoir, à partir de 1941, avec son ami Eugene Winger sur la possibilité que les allemands pouvaient vraiment posséder la bombe atomique. Cette polémique s’arrêta en avril 1942, lorsque l’on apprit que le commandant allemand Friedrich Fromm avait communiqué à Albert Speer, ministre de l’armement nazi, que les scientifiques allemands "étaient sur la piste d'une arme qui détruirait des villes entières, même l'Île Britannique" alors que les Américains pensaient qu'ils ne l'auraient pas avant deux ans. Mais peut-être que le mot polémique a pris encore plus de sens quand, précisément, Werner Heissenbarg a été chargé par le gouvernement d’Hitler d'accélérer l'obtention de la bombe. La polémique physique relativiste contre physique quantique avait été déplacée sur un domaine aussi prosaïque que dangereux.
  
Réflexions

J'ai intentionnellement abordé l'analyse des profections C-60 en vue de l’étude de la relation Jupiter/Saturne, dont les cycles sont à l'origine de ces profections, et que j'appelle (pour Jupiter et Saturne) les forces opposées du monde avec lesquelles il faut négocier. S'agissant des profections (prévisions tout au long de la vie) d'un personnage public pour qui nous n'avons pas de données personnelles ni d'informations recueillies directement en consultation, j’estime qu’il est bon de s’aider de ces deux pôles opposés pour ce qui concerne son devenir social. S'il s'agit d'un consultant que nous voulons aider pour des questions intimes ou délicates, à ce moment-là nous avons recours à un autre type de dynamique pour que les Parts nous aident à comprendre l'événement dans la vie de la personne. Il peut s'agir, par exemple, de la technique des cycles de révolutions solaires proposée par Tito Macia et que j'ai mentionnée au début. Il peut s'agir aussi des transits ou des lunaisons, etc. 

Quant aux progressions secondaires, bien qu’elles soient efficaces pour marquer les cycles des étapes de la vie de la personne, elles sont limitées car elles ne parcourent qu'un arc du cercle du zodiaque. On peut citer comme exemple l'analyse de la Part du Père dans la carte d'Einstein (analyse qui ne sera qu'ébauchée ici, par manque de place),  Ascendant + Saturne - Soleil, soit 22°19 Cancer :
  • À 12 ans, l'Ascendant applique à la conjonction de la Part du Père. Selon les biographes, durant cette année, il y a eu un changement : l'élève a des problèmes et un faible rendement, il commence à étudier les mathématiques avec son oncle.... On note dans sa vie un avant et un après l'événement puisque les mathématiques (même si, à certaines occasions, il doit demander de l’aide à son ami Grossmann) seront un élément décisif pour l'aider dans son exploration de la physique. En définitive, il commence, cette année-là, la recherche qui le rendra célèbre. Nous pouvons percevoir la signification de "Victoire" de Ben Ezra plutôt que celle de "Fatalité", et non plus le stéréotype de "Père", à moins que nous ne transférions, au point de vue psychologique, le rôle de père à l’oncle.
  • À 29 ans, le Soleil aspecte en quadrature la Part du Père. Cette année-là, il est nommé professeur à Berne, malgré l'opposition de quelques illustres éminences de l'Académie qui n'aimaient pas les excentricités du penseur. Il dut faire front aux critiques de ses élèves, au moins aux premiers jours de classe, par son comportement insolite. Évidemment il a fini par imposer son génie.
Par cette recherche, je propose de faire appel à une technique ancienne qui, à une époque lointaine dans l'histoire de l'astrologie, était très utilisée, parce que je crois qu'elle peut apporter une explication supplémentaire à l’influence des planètes sur le thème natal. Et je propose d’utiliser cette technique retrouvée par l'analyse de faits vérifiés dans la vie d'une personne et qui convergent d'après l'analyse des maîtrises des Parts dont les planètes indiquent astrologiquement ces faits. En d'autres termes, une fois le thème analysé, nous pouvons choisir les Parts des quelques planètes avec lesquelles nous voulons vérifier la correspondance en termes de faits, et nous prenons la date des événements selon l'âge auquel se produit la profection, la direction, etc.

J'ai toujours considéré qu'il ne suffit pas d'utiliser directement la théorie astrologique pour analyser un thème, il faut aussi vérifier les faits concrets pour savoir comment une carte du ciel est incarnée par la personne au moment de sa naissance. On pourrait l’assimiler, en quelque sorte, à la troisième voie proposée par Kant qui consiste à appliquer la "raison pratique" pour vérifier la "raison pure"... Une carte natale est la projection en deux dimensions d'un moment du ciel qui se manifeste en trois dimensions et je considère que l'héritage d'une personne module ou adapte autant les significations générales théoriques à la situation pratique que son environnement. Les significations astrologiques suivent toujours les règles générales de l'astrologie, il n'y a pas de doute, mais les faits limitent son application à la réalité de chaque personne en particulier. Chacun de nous est une goutte d’eau dans l'océan, parfaitement différenciée des autres. La perception de l'ordre universel permet de se rendre compte de la responsabilité d'être unique dans la marée éphémère de l'univers.
 
Retrouver Juan Trigo sur le site Juan Trigo
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Bibliographie
  • Marcus Manilius - "Manilius Astronomica". Loeb Classical Library, Harvard University Press - London, 1977 - Liber tertius. 43-159. “Le cercle des douze épreuves”
  • Al Biruni - "The Book of Introduction to the Art of Astrology". Luzac & Co - 1934 - (Reproduction de l'original de 1029 qui se trouve au musée britannique, traduit par R. Ramzay Wright, Université de Toronto).
  • Ben Ragel - "Libro Complido en los Iudizios de las Estrellas". Indigo - 1997
  • Guido Bonatti - "The Astrologer’s Guide". George Redway - London, 1886
  • Auguste Bouché-Leclercq - "L’Astrologie Grecque". Culture et Civilisation - Paris 1899
Je voudrais préciser que la théorie des significateurs universels de Morin de Villefranche à été une contribution significative, importante et singulière dans le devenir et l’histoire de l’astrologie ainsi que dans le corpus, les normes et les doctrines classiques de la tradition astrologique.
  • Robert Zoller - "The Arabic Parts in Astrology, the Lost Key to prediction". Inner Traditions International - Vermont, 1980
  • Demetrio Santos - "El Horóscopo del Rey Felipe II de Matías Haco", traduction et analyse de Demetrio Santos.
  • Sirventa 2005, Tribune libre d'astrologie. "Les parts arabes dans les révolutions"
  • Demetrio Santos - "Investigaciones sobre Astrología". Editora Nacional, collection "Ciclos del Cosmos"- 1999
  • Demetrio Santos - "La interpretación Astrológica". Editorial Barath - 1989
  • Demetrio Santos - "Introducción al Ciclo del C-60". Mercurio 3 - Nº 46. 4º Trimestre 2004.
  • Carmen Azarola - Trois articles dans Mercurio 3, numéros 46, 47 et 48

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