HORLOGES ASTROLOGIQUES

Mesurer la course du Soleil et de la Lune, c'est aussi mesurer le temps, à l'aune d'une vie humaine. L
e Soleil traverse le zodiaque en une année et, d'une nouvelle Lune à l'autre, un mois s'écoule... Il est fréquent de découvrir, au gré des voyages, des horloges qui mettent en scène le ciel, la terre et les étoiles. À y regarder de plus près, ces représentations astrologiques sont bien plus que des ornements, elles relient les rythmes du quotidien aux mouvements du cosmos.   
    

Venise (Vénétie, Italie) 

Parmi les différents édifices de la Place Saint Marc, la tour de l’horloge affiche son ciel étoilé depuis 1499 (projet de Mauro Codussi). Au centre d’un cadran de 24 heures, on distingue les différents signes du zodiaque, le Soleil et la phase de la Lune. Un savant et minutieux travail de restauration vient d’être réalisé.
 
"Horloge du zodiaque", par Cosmicsab13 sur FlickR

"Zodiaco", par Albert dj sur FlickR
 
Londres (Grande-Bretagne)

Le nom de ce bâtiment, « Bracken House », construit entre 1955 et 1959 dans la City, vient de Bernard Bracken, l’ancien président du Financial Times. Le quotidien économique y a été publié jusqu’aux années 80. Bracken House a été l’un des premiers bâtiment de la période d’après guerre à avoir été côté. 

La totalité de la façade a été rénovée, y compris l’élégante horloge astronomique qui mesure un mètre de large environ et qui montre en son centre le visage de Winston Churchill, un ami personnel de Bernard Bracken.
 
"Zodiac doorway", par John Linwood sur FlickR
 
L’œuvre de Philip Bentham, en métal doré et émaux, a la forme et la sophistication d’un cadran, avec des chiffres romains, les mois de l’année, les signes du zodiaque et des motifs de rayonnements solaires.
Ici, c’est le cadran qui est mobile et non des aiguilles classiques. L’heure, le mois et le signe en cours sont indiqués par le curseur situé en haut de l’horloge. La présence du visage de Churchill au centre de l’espace et entouré d’un zodiaque mobile fait penser à un thème astral.

"Zodiac", par JudyGr sur FlickR

Brescia (Lombardie, Italie)

La « Piazza della Loggia », le salon de la ville, fut conçue en 1433, sur ordre de Marco Foscari. Sur cette place de style renaissance se dressent plusieurs bâtiments remarquables, dont la Loggia, qui était l'ancien palais public de la ville, le Mont de Piété et la Tour de l'Horloge. Sur cette horloge, instrument public du XVIe siècle qui marque 24 heures et qui est encore en état de marche aujourd’hui, sont représentés le Soleil, les douze signes du zodiaque et, au centre du cadran, quatre « aspects » majeurs, la conjonction, le sextile, le carré et le trigone, en phases croissante et décroissante.
 
"Zodiac watch", par Stefy82 sur FlickR

Munich (Bavière, Allemagne)

Le "Deutsches Museum", l'un des plus grands musées de sciences et techniques du monde, a été fondé en 1903. L’horloge du musée montre l’heure ainsi que la période de l’année grâce à un zodiaque des signes. Elle donne aussi le jour grâce à un cadran composé des 7 divinités de la semaine.
 
L'horloge du Deutsches Museum de Munich

Heilbronn (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

La Mairie de Heilbronn a été construite au XVIe siècle et se trouve sur la place du marché. L’horloge sur la façade sud du bâtiment a été conçue par Isaac Habrecht, à qui l’on doit aussi l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg.

Richement décoré, le cadran montre les quatre saisons, les mois et les signes du zodiaque ainsi que les jours de la semaine et les planètes qui leur correspondent. Les deux aiguilles, ici conjointes au début du Taureau, montre la progression annuelle du Soleil et la progression quasi-mensuelle de la Lune dans le zodiaque.
 

L'horloge de la mairie de Heilbronn

Prague (Bohème centrale, République tchèque)

Depuis sa création au XIVe siècle, l’horloge astronomique de Prague a été réparée maintes fois, notamment en 1994 et 2006. 
La partie supérieure est un astrolabe, avec un mécanisme composé d’un cercle zodiacal, d’un cercle de 24 heures, d’une aiguille pour le mouvement annuel du Soleil, d’une autre pour le mouvement quasi-mensuel de la Lune. 

Le fond de l’astrolabe représente la Terre et le Ciel, avec les zones de lever (ortus) et de coucher (occasus), d’aurore et de crépuscule, de nuit.
Sur le pourtour du cadran du bas sont affichés les saints de chaque jour ainsi que les signes astrologiques et les travaux des champs qui se rattachent à chacun d’eux.

"Prague Astronomical Clock", par Wolfango sur FlickR

Taijin (Chine)

L’horloge du millénaire est située à l’extérieur de la gare ferroviaire Est de Taijin, municipalité autonome au nord de la Chine et troisième plus grande ville du pays. De proportions imposantes, elle présente deux bras supportant l’un le Soleil au Zénith, l’autre la Lune. Le zodiaque qui cerne le cadran est d’inspiration occidentale.


"Strange clock by the train station" par Alexandra Moss sur FlickR - www.alexandramoss.net

Detroit (Michigan, États unis d’Amérique)

Cette horloge surplombe l'entrée de la façade nord de Cadillac place, un gratte-ciel qui, à son inauguration en 1923, était connu comme le second plus haut immeuble de bureaux du monde. De style néo-classique, il a été reconnu comme référence historique nationale en 1978. À l’origine, Cadillac place était l’immeuble de General Motors.
Gardée par deux déesses et deux aigles, l’horloge est cerclée d’un zodiaque. Le signe des Poissons est placé à midi.

"Goddess Statues, Eagles & Zodiac sign Clock" par Pverdonk sur FlickR

Strasbourg (Alsace, France)

Le mécanisme de l'horloge extérieure de la cathédrale de Strasbourg, dite horloge de Schwilgué (installée en 1572, restaurée en 1669), est directement relié à l'horloge astronomique intérieure. La grande aiguille donne l'heure tandis que la petite indique le jour de la semaine, d’une façon littérale par sa pointe effilée, selon la planète en cause à l’autre extrémité. On retrouve, peints en doré sur pastille brune au centre de l’horloge, le Soleil, la Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne.
Au dessus de l’horloge se trouve le cadran solaire dit « de l’astrologue », daté de 1493. Le personnage serait Johann Lichtenberger, astrologue à la cour de Frédéric III.