NEPTUNE DE L'INDICIBLE, NEPTUNE DES MARÉCAGES, par Arielle AUMONT

Si l'accession au Neptune spirituel est rare, par contre, nous connaissons tous, par expérience, les méfaits et les méandres du Neptune fusionnel dés qu'il se trouve en présence d'un ego incertain. Et qui peut se targuer, en dehors d'un aveuglement neptunien bien entendu, de n'avoir jamais cédé aux chants de ses sirènes. Quand il n'y a plus d'ego, Neptune est une vague somptueuse, superbe, triomphante, immense et sans danger! Mais qu'il frôle une structure psychologique encore imprégnée de désirs et de peurs, et ses qualités osmotiques deviennent poisons déliquescents et assassins...


Cet article est paru dans la revue "Urania Magazine", n°16


La symbolique neptunienne trouve son expression la plus spontanée dans le lotus qui représente éloquemment la dynamique qui fait jaillir de la boue la pousse, qui devient bouton puis corolle pure de toute souillure, offerte à la lumière, à l'infini du ciel.

Selon notre structure psychophysiologique, nous exprimons au cours de notre vie une ou plusieurs phases de l'évolution neptunienne, de la pousse au regard voilé par la boue du marais au bouton qui déjà se dégage, pour enfin devenir corolle qui déploie délicatement ses pétales pour s'offrir à la lumière.

© De Sphæris – association Météores
"Fontana del Nettuno", Florence
Nous avons vu précédemment que Saturne fermait le septénaire et la symbolique du monde manifesté, en passant le relais à Uranus, principe d'émancipation de l'ego, nouveau maître du Verseau qui, lui, ouvrait le domaine du monde subtil, intérieur. Uranus partage ce domaine avec Neptune, nouveau maître du signe des Poissons et symbole de l'émancipation définitive.

Ces nouvelles maîtrises sont, semble-t-il, représentatives de l'évolution humaine qui voit de plus en plus d'êtres accéder à une véritable recherche intérieure.

Nature du phénomène symbolisé par Neptune

Uranus fonctionne en 2 temps : 
  • concentration, 
  • passage à l'acte, non-faire/abandon quand on aborde la dimension spirituelle.
Avec Neptune il va nous falloir traiter la situation sous deux angles différents: 
  • le Neptune de la spiritualité, 
  • le Neptune de tout un chacun, avec toutes les nuances induites par les différents niveaux de réalisation, acquis à partir de l'assimilation plus ou moins avancée des facultés représentées par les Planètes Faculté, qui œuvrent en conséquence différemment en chacun de nous.
Le Neptune de la spiritualité

La phase d'évolution uranienne offre la possibilité, après avoir construit un ego structuré, de s'en émanciper à partir d'un travail sur les nœuds psychologiques qui créent nos prisons mentales, nos attachements limitatifs.
Il nous est proposé de commencer à "Être" le spectateur qui, en dehors de l'ego, apprend à le regarder avec distanciation, à moins s'impliquer dans ses pulsions et à voir ses tendances névrotiques petit à petit s'amenuiser et finalement disparaître. Ces espaces, ces temps d'équilibre serein sont déjà de nature neptunienne, seul leur accès encore difficultueux, leur durée-éclair, diffèrent de la véritable dimension neptunienne.

Neptune en sa plénitude "Est, Cela qui Est"

À ce niveau de conscience, aucune forme ne vient circonscrire des limites, mettre des couleurs, émettre des vibrations sonores... Cela ne s'explique pas, cela se vit. L'ego ne peut y avoir place, seule existe la conscience-spectateur...

Le Neptune de Monsieur et Madame tout le Monde

Y-a-t-il un être par millénaire qui accède au Neptune spirituel? Je ne sais! Par contre nous connaissons tous, par expérience, les méfaits et les méandres où nous précipite le Neptune fusionnel, dés qu'il se trouve en présence d'un ego incertain. Et qui peut se targuer, en dehors d'un aveuglement neptunien bien entendu, de ne jamais avoir cédé aux chants des sirènes de Neptune-Poséidon?
Quand il n'y a plus d'ego, Neptune est une vague somptueuse, superbe, triomphante, immense et sans danger aucun! Mais qu'il frôle une structure psychologique encore imprégnée de désirs et de peurs, et ses qualités osmotiques deviennent poison déliquescent et assassin... C'est ce que nous allons survoler rapidement, car il est impossible d'approcher en quelques pages l'infini, on ne peut évoquer que quelques indices, laissant aux souvenirs, au vécu de chaque jour le soin d'y mettre des images, des noms.

Assises du syndrome neptunien: osmose et fusion

                                                            "Toute fusion finit toujours par la noyade" - Jacques Lacan       

L'ego a besoin pour se construire de repères, de limites, de certitudes, fussent-elles fausses, Neptune, "l'anti-limites", de par sa nature dissolvante, les efface, les dissout, empêchant, retardant l'édification de la personnalité.

Le jeu diabolique procède par flux et reflux, illusions, utopies, les certitudes fleurissent et disparaissent comme nuages dans le ciel, remplacées par d'autres tout aussi rapidement abolies dans un va et vient incessant, déstabilisant, qui aspire puis rejette, ballote le malheureux ressortissant, le rendant inapte à prendre une décision ferme, dans ce tourbillon de sollicitations auxquelles il ne sait résister, et qu'imprudemment même il sollicite, croyant trouver "toujours ailleurs, toujours plus loin" la réponse définitive, incapable dans cette course folle, qui devient par moment une véritable fuite, de s'arrêter pour prendre le recul nécessaire à toute réflexion.

Le Danger

Neptune est trop grand pour nous qui en sommes à l'aube de notre structuration, qui n'avons pas encore, pour la plupart, de noyau dur, d'ego conscient de lui-même, parce qu'il nous manque encore d'avoir développé complètement tous les stades d'évolution qui nous rendraient aptes à le rencontrer sans danger.

Le vrai combat pour prendre l'initiative de l'évolution ne commence que lorsque Saturne, présent dans le thème (luminaires, ascendant en signe, CCO/trépied [CCO = Conjonction, Carré, Opposition ; Trépied: Soleil, Lune, Ascendant], présence en angles) tente d'instaurer sa rigueur, sa logique, son besoin de cohérence et commence à mettre progressivement en échec miasmes neptuniens.

Avant que Saturne ne tienne fermement les rênes, on ne peut que constater les dégâts de la houle océanique neptunienne qui balaie, embarque, éparpille, aveugle, affole les êtres trop fragiles. Si dans le thème natal certaines planètes "Faculté" (lentes) sont déjà à l'œuvre:
  • Neptune ne fait qu'amplifier, en les rendant plus effrayantes encore, les angoisses plutoniennes, qui dérivent complètement vers toutes les autodestructions,
  • avec Jupiter, la connivence bien connue des deux planètes se révèle non pas positive, mais également désastreuse, puisque l'on a alors affaire à deux larrons en foire.
  • avec Saturne, on l'a vu, commence le combat titanesque entre le maître du Temps, celui qui pose les limites, et Neptune, celui qui les dissout,
  • avec Uranus, le combat saturnien trouve un second souffle car le besoin de liberté, d'identification, refuse le côté brumeux, agglutinement et magma informe où Neptune noie ses victimes.
C'est avec la mise en œuvre des données uraniennes que l'on va commencer à tenir sérieusement en échec le Neptune pervers et commencer à l'entrevoir réellement dans sa splendeur dès qu'on l'aborde en égal, installé au niveau spectateur, à son niveau.

Sur le terrain... faut-il pleurer? faut-il en rire?

Un être fragile à la recherche de son moi...

Il est certain que les neptuniens qui font un travail de prise de conscience échappent progressivement à la gangue neptunienne et que si les cas évoqués ci-dessous sont parfois caricaturaux, ils n'en permettent pas moins de mettre le doigt sur des difficultés que nous avons un jour rencontrées, ou que peut-être nous rencontrerons.

Une image pour tout dire

L'image la plus simple pour "raconter" un neptunien est celle-ci, un moi sans défense, envahi par des informations qui, toutes, passent, dans le plus grand désordre, des "postes de douane équipés de systèmes de tri défaillants". Et dans l'autre sens, un moi qui se répand, submerge ses proches en discours "qui bouclent", en demandes de conseils, qu'il ne suivra pas, à moins d'être le dernier interlocuteur de la série et d'avoir ainsi sa chance...

Le neptunien ne dispose pas de noyau dur, son moi est perméable, il est à tout instant envahi par mille sollicitations, ouvert à tout, il absorbe sans trier les propositions, les informations, les plus contradictoires, et, ne s'y retrouvant plus, il court chercher de nouvelles informations censées l'aider, mais qui ne font, bien sûr, qu'amplifier la déroute...

Il lui reste à trouver appui dans la notoriété, les étiquettes, les titres le rassurent.

S'il écrit, c'est pleine page, sans marge; il délivre à perte de vue les fruits de ses cogitations, se souciant peu de la cohérence et de savoir si le lecteur se perd dans les méandres...
S'il parle, il poursuit sa pensée et laisse sur place l'auditeur harassé d'efforts vains pour s'y retrouver : les phrases alambiquées de l'homme politique français Michel Rocard (Soleil conjoint Neptune), l'ambivalence de François Mitterrand, qui émettait régulièrement une chose et son contraire, offrant à chacun ce qui lui plaît. Grand art politicien? Non, Soleil carré Neptune, lui-même ne sachant pas ce qui serait sorti du chapeau, mais demeurant certain que l'opportunité serait saisie au vol, et l'adversaire cloué au sol, Soleil Scorpion oblige!

En cas d'attaque, les réactions de survie entrent en jeu, rien de plus âpre au combat qu'un neptunien qui veut sauver sa peau, la sécheresse, la dureté des réactions sont immédiates, les justifications les plus incohérentes sont émises avec un aplomb incroyable... certains s'y laissent prendre. Les promesses de ne plus recommencer sont en apparence convaincantes pour ceux qui ont envie d'y croire et ne connaissent pas Neptune.

Absence de contrôle déguisée en tolérance!

Qui dit contrôle, dit limitation, mot inexistant dans le vocabulaire du neptunien qui glisse à tous moment "hors limites". Incapable qu'il est d'en poser, il lui arrive d'en imaginer qui sont fluctuantes par essence. Ses règles morales sont extra-souples, il appelle cela "de la tolérance", pratiquant avec brio l'art de présenter toute chose en sa faveur, afin de garder sa propre estime et de répondre à son aspiration à la pureté. Il semble que ce soit des neptuniens qui aient mis au point "le pieux mensonge".

Neptune maître "ès alibis"... pour ne pas faire de peine

Il y a chez le neptunien un désir sincère de bien faire, de ne blesser personne, à commencer par lui-même. Pour ce faire, il déploie une habileté unique, d'une souplesse incroyable, dont la mauvaise foi est le liant, et qui laisse pantois, chaque fois que l'on y est confronté.
Le cas le plus banal, et qui offre un large champ d'investigation, est celui du Monsieur ou de la Dame, mariés, mais qui ne peuvent résister aux minois, aux belles épaules et aux ventres plats, au besoin de supplément d'âme qui manque tellement dans la grisaille de la vie conjugale, quand la "promotion canapé" n'est pas à l'ordre du jour, la fin justifiant les moyens quand Jupiter et Neptune prennent la barre.
Le neptunien ne peut renoncer à une possibilité de plaisir. Cependant, il n'envisage pas un seul instant de renoncer "aux avantages acquis" d'une intendance ronronnante. Les situations multiples ne l'effarouchent pas, au contraire se multiplier multiplie les sensations-émotions, il se sent "plus vivant". Nous l'avons vu, incapable de se situer, de choisir, il veut tout... Ne jamais oublier que Jupiter sommeille au fond de Neptune, comme Saturne tapisse la psyché uranienne.

"Masques" par JY Guillou, sur FlickR
Il/Elle racontera à la personne séduite, qui voudrait réduire cette multiplicité à deux, "pour ne faire qu'un", que ce n'est pas le moment, et d'envoyer la nomenclature classique: conjoint malade, conjoncture financière momentanément délicate, enfants trop jeunes pour affronter un divorce... Il faut patienter, donner du temps, tout finira par s'arranger. Comment? Seules des réponses évasives sont données et l'on passe prudemment à d'autres sujets.
Dernier gag : quand les enfants sont grands, c'est le conjoint qui est trop vieux pour être abandonné seul sur la route...

Avant ce temps lointain, celui qui aimerait que les choses se clarifient se voit opposer d'autres morceaux de bravoure. Les neptuniens deviennent grandioses, dans la version "je me sacrifie..." Pour les enfants! Pour ne pas choquer de vieux parents! Pour ne pas perdre une situation (là ça baisse un peu, mais ils se rattrapent d'une pirouette), il ne leur resterait plus de moyens pour gâter l'être aimé... Voyons! Soyons raisonnable! Il faut se méfier des sacrifices, d'où qu'ils viennent, bien peu sont purs.


Le plus drôle dans ces histoires "d'amour", si elles n'étaient pas si lourdes parfois de conséquences, c'est que le Monsieur et la Dame croient sur le moment à leurs discours, qu'ils se persuadent eux-mêmes de leur sincérité, du bien fondé de leur absence de décision, biais éminemment utile pour être à l'aise avec leur conscience.
Celui/celle qui attend le miracle se détruit lentement au cours des mois, des années, sa tristesse lui est reprochée, elle éloigne le Monsieur/la Dame qui ne trouve plus le plaisir escompté dans cette liaison devenue encombrante et part le chercher ailleurs, recommençant le même scénario, laissant des êtres brisés dans leur sillage. Certains désespoirs mènent au suicide des êtres fragiles, confiants, bafoués. D'une façon générale les mensonges renouvelés d'un être aimé (parents, personnes aimées d'amour) détruisent la confiance en la vie et sont à l'origine de drames.
Le mal qu'ils peuvent faire ne les effleure jamais bien longtemps, bien sûr l'épisode apparaîtra de temps à autre dans les séances d'auto-flagellation mais cela n'ira pas jusqu'à changer le comportement, la soif de sensations-émotions étant bien trop prégnante.

Se remettre en question? Quelle idée saugrenue!

Le neptunien dont les systèmes de sécurité fonctionnent refuse de connaître ses faiblesses, ce qui est normal dans la mesure où il faut être fort pour accepter de se voir faible sous certains aspects. Il faut commencer par construire un être, lui faire découvrir quelques points de solidité en lui, avant d'envisager de lui parler des zones grises. Vouloir aller trop vite provoque une rétractation qui ralentit, stoppe l'épanouissement pour quelques temps.
En dehors de toute recherche personnelle, le neptunien ne met le nez dans ses problèmes que pour de grandes séances de mortifications où sont reconnus, en vrac, fautes et péchés! Il y trouve d'ailleurs certaines délectations! Exister dans la sainteté ou par les turpitudes, c'est exister! Alors fi des réticences, rajoutons-en gaiement pour mieux se faire plaindre. Il y a toujours de bonnes âmes qui ne demandent qu'à vous sauver, les émouvoir devient un plaisir délicat. Une fois terminé, flagellations, larmes et repentirs, tout est oublié!

Sécurité Securitas. De l'utilité apparente des non-vérités

"Les petites et grandes hypocrisies" sont érigées en système de gestion, elles constituent un matelas de sécurité confortable, qu'ils glissent fort opportunément entre eux et ceux que leurs agissements incorrects pourraient rendre désagréables.

L'inconsistance neptunienne contraint à une autoprotection farouche. Le manque de solidité intérieure sur laquelle s'appuyer constitue une faiblesse viscérale qui engendre automatiquement le système de défense du désespoir, le mensonge, dernière arme quand on n’a rien d'autre à opposer.

L'être faible rallonge artificiellement ses temps de travail, de séminaire, d'occupation.

Ils trouvent habile de préserver "leur territoire" par le mensonge mais ne voient pas qu'ils renoncent à être eux-mêmes, qu'ils acceptent une schizophrénie qui, pour n'être pas à ce stade gravissime, n'en nuit pas moins à leur équilibre psychologique. Toutes ces contorsions pour ne pas se retrouver seuls perdus, sans repère si un divorce ébranlait leur existence, ne leur évite pas d'être la première victime de cette ambiance mensongère malsaine qui engendre des "états d'âme".
Ah! les états d'âme des neptuniens!!! Qu’ils soignent avec d'autres fuites, d'autres noyades dans le travail, les mondanités, l'ambition insatiable, l'alcool ou n'importe quelle autre drogue qui leur permettent de ne pas voir, ne pas penser, ne pas entendre les demandes profondes de leur être. Voulant se protéger, ils se perdent de la façon la plus sûre.

Un égoïsme à deux vitesses
 "Sacrifice" par Anders Lanzen, sur FlickR
  • Un égoïsme de préservation de leur personne, qu'ils entraperçoivent comme fragile, instable, donc nécessitant protection. Ils s'autorisent à ce titre tous les coups, leur sensibilité étant surtout orientée à usage personnel, ce qui effare régulièrement les proches qui se demandent comment, avec une telle sensibilité, ils peuvent être si durs. Il s'agit de survie et les systèmes d'auto-défense ne se réfèrent que rarement à la correction.
  • Un égoïsme d'indifférence, la brume ouatée qui entoure le neptunien l'isole et l'empêche (en dehors d'un événement qui vient l'atteindre personnellement) de voir ce qui se passe autour de lui. Il se love dans les non-dits, qu'il croit à tort protecteurs, et dont il veut absolument ignorer qu'ils sont en réalité des bombes à retardement.
C'est la Dame/le Monsieur qui vivait un mariage sans nuage et dont l'époux/l'épouse part "soudainement". Dans la réalité, il y a longtemps que le couple est mort, le départ du conjoint n'étant que le point final... Ce sont les parents dont un enfant bascule dans le désespoir, la délinquance; cela ne se fait pas du jour au lendemain, l'histoire est longue, elle a commencé il y a des années mais les données neptuniennes ont inventé un enfant idéal, parfait, heureux... C'est l'entreprise où les commandes déclinent, et dont on ne veut pas savoir, qu'un jour ou l'autre, il y aura "des charrettes", une fermeture, un rachat qui commencera par des dégraissages... les exemples sont infinis.
Toujours, tôt ou tard, l'aveuglement, les fuites, les mensonges à soi-même et aux autres, viennent demander leur salaire. Ces "dégagements par la fuite", dès qu'il y a des responsabilités, des décisions à prendre, confinent à l'aboulie.

Le temps, outil de torture

Qu'est-ce que cette invention douteuse qui prétend baliser votre vie? Arriver à l'heure, terminer quelque chose dans les délais, refuser un travail, un rendez-vous, parce que le planning est saturé, autant de choses qui ne viennent pas naturellement à un neptunien.
Le temps est pour eux extensible et ceux qui se réfèrent à l'horloge parlante sont de dangereux maniaques qui attendront en vain la livraison, l'intéressé... Prévoir toujours pour un travail quelques jours en  plus, pour un rendez-vous + 1 heure, en espérant qu'il n'ait pas oublié et ne soit allé à un autre.
Là encore, il n'y a aucune intention de nuire, simplement un rapport difficile avec les contingences, aucun laps de temps n'étant prévu pour un contretemps, un ennui de dernière heure. Il ne reste plus qu'à faire contre mauvaise fortune bon cœur, quand on connaît le thème on sait à quoi s'attendre.

Choisir? Quelle horreur!!!

Le temps contraint à choisir, les journées n'ayant que 24 heures, et choisir est un acte déchirant pour un neptunien qui n'envisage les choses que sous l'angle du tout.
Que dois-je faire? (cela sous-entend "que dois-je choisir?"). Surtout ne répondez jamais à un neptunien, c'est une faute de goût.
Poser des questions tient plus de l'attitude que de l'interrogation réelle, il s'invente une histoire qu'il veut voir confirmée, ou veut qu'on lui en raconte une, y croit l'espace d'un instant, uniquement si elle est plaisante. Aussi, gardez-vous de lui répondre sérieusement si vous voulez garder son amitié, il ne veut pas savoir qu'il faut grandir, choisir, c'est à dire renoncer à certaines choses pour en obtenir d'autres, que la vie n'est que choix, un luxe au-dessus de ses moyens. Les neptuniens veulent tout sans rien payer!
Naturellement, à ce jeu, ils perdent fréquemment et ouvrent de grands yeux étonnés, qu'ils ont en général magnifiques, éclairés par des prunelles bleues, vertes, souvent pailletées d'or, dans lesquelles chavirent facilement ceux qui croient y voir le ciel, ou les profondeurs magiques de l'océan.
Quand ils jouent entre eux, les relations perdurent; un couple (amical, amoureux, professionnel) de neptuniens tient très bien, d'un commun accord ils ferment les yeux sur ce qui pourrait remettre en question leur relation et ça baigne! L’eau n'est pas très propre? Qu’importe! Les eaux troubles, les situations troubles, sont tellement plus fascinantes.
À titre indicatif, vous pouvez facilement détecter Neptune chez un sujet en observant l'axe pupillaire (distance entre les pupilles des deux yeux) qui, chez eux, est toujours un peu plus large que la moyenne. Cas typiques: Romy Schneider, Soleil Lune conjoints entre eux et conjoints à Neptune, Patrick Dewaere, Lune à l’ascendant, tous deux en Poissons. Bien sûr, le front haut et bombé (la barre de rétractation n'apparait que si Saturne est en piste) vous confirmera le diagnostic. A contrario, Uranus se détecte à partir d'un axe pupillaire un peu plus étroit que la moyenne et à des tempes un peu creusées.

Vivre? C'est vibrer émotionnellement

Et pour ces sensations, le sujet est prêt à tout.
C'est parce qu'il trouve plus facilement à partir de l'émotion les stimuli nécessaires à la vie qu'il y fait appel.

Son mode de connaissance utilise le couple sensibilité/intuition. Le problème réside dans le manque de rigueur dans l'analyse de l'information, qu'il ne sait pas traiter. Il élude, écarte ­quand il y parvient! - tout ce qui ferait obstacle à un plaisir, l'acculerait à un choix. Si Saturne manque, les messages qui tiennent plus du fantasme que de la révélation deviennent de super alibis pour justifier les actes désirés.
Curieusement, chez cet être sensible, que l'on s'attendrait à trouver raffiné, on assiste souvent, en raison de cette avidité à se sentir vibrer, à la recherche de sensations éveillées par des pratiques douteuses, les perversions sexuelles, l'alcool et la drogue prennent racine ici, le but à atteindre étant "le vertige sensoriel ou intellectuel à moins que ce ne soit la recherche de l'oubli".
À noter le "détournement" qui est fait de la musique, dont l'écoute ou la pratique deviennent des moyens d'isolement, à travers les rythmes ou les univers sonores utilisés comme anesthésiants et non comme ce qu'ils peuvent être en d'autres circonstances, lorsqu'ils deviennent moyen d'éveil.
Mais "qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse". Le côté jouisseur jupitérien habite les zones primaires de Neptune.
Mots clef: recherches de sensations-émotions agréables (ou douloureuses si Pluton en difficulté introduit un certain sadomasochisme, physique ou mental), fuites devant tout ce qui est jugé pénible, susceptible d'exiger des efforts, des responsabilités, la personnalité étant encore trop incertaine pour faire face à ces exigences.
Cette personnalité incertaine devient un outil de travail merveilleux pour beaucoup d'acteurs, puisqu'elle leur permet, n'ayant pas de structure personnelle vraiment stable, de se glisser avec aisance et sincérité dans les personnages qu'ils interprètent pour notre plaisir.
Le danger pour eux est grand car s'ils n'arrivent pas à conserver et développer un minimum de noyau dur, ils se détruisent lentement, perdant au fil des rôles le contact avec leur moi, leur métier achevant de disloquer le peu de leur certitude intérieure. Leurs difficultés de vie viennent en grande partie de "cette arme neptunienne à deux tranchants" qui les sert et les détruit et que très peu savent maîtriser. L'acteur français Raymond Pellegrin, avec un Neptune en X, disait "Le métier de comédien est une façon d'échapper à la vie... "

Limiter le "territoire" ? Impensable!

"Mysterious ocean" par Takashi Ososhima, sur FlickR
Le neptunien cherche "officiellement", pour se rassurer, à cerner les choses, jusqu'au moment où il rencontre un moyen de le faire, mais alors là frein au plancher!
La cohérence n'étant pas sa vertu principale, il répugne à utiliser tout système, toute directive qui viendrait, "en posant des règles-limites", lui refuser ipso facto tout ce qui est hors limites. Ces limites deviennent pour lui, dés l'instant où elles sont émises, sources de pertes, donc haïssables puisqu'elles le contraignent à des renoncements, politique qui lui est parfaitement étrangère.
Il n'envisage pas un seul instant qu'il ne pourra atteindre l'infini que lorsqu'il s'émancipera de ses propres limites, et que, pour cela, il est nécessaire de les établir! Mais que peut-il entendre? le brouillard amortit, étouffe les bruits, le neptunien n'entend pas, n'écoute pas, ne voit pas, perdu dans la brume, il erre.
Le dicton "Qui trop embrasse mal étreint" n'est pour lui que billevesée, il vise grand, rêve large, suppute ample, "se ramasse" à plus ou moins long terme.

Les promesses? S'il fallait les tenir...

Faites avec sincérité dans l'émotion d'un moment, inconséquentes, trop belles, au-delà des possibles, elles sont rapidement gommées, étouffées, effacées, pour ne plus savoir que l'on a manqué, que l'on n'a pas assuré, qu'on ne le pourra jamais. Bulles irisées qui n'ont que leur beauté...

Combats intérieurs vers la lumière

Est-il besoin de spécifier que les "impacts" de Neptune se déclinent différemment selon que c'est le Soleil, la Lune ou l’ascendant qui est touché.


© De Sphæris – association Météores
Le signe des Poissons, cathédrale de Cologne

Les angles, Vénus et Mars offrent encore une autre gamme de nuances, toutefois moins difficiles à maîtriser si les luminaires sont bien charpentés, c'est-à-dire s'ils indiquent une intelligence capable de réflexion, en raison du signe de résidence et des aspects reçus des autres Planètes Faculté.
En astrologie, rien ne se compense, tout se manifeste, le thème natal signale tous les combats intérieurs qui, avec le temps, nous mûrissent, nous font évoluer.
Avec Neptune, nous assistons en particulier à des affrontements avec Saturne, et Uranus prend le relais dès que la personnalité commence à se structurer et que l'aspiration à la distanciation de l'ego remplace les miasmes fusionnels des basses zones neptuniennes.
Une amie, Lune en Capricorne opposée à Saturne, lui-même conjoint au Soleil en Cancer et carré à Neptune en Balance, parlait joliment du combat qui se déroulait en elle depuis son plus jeune âge, entre son besoin de clarté, de rectitude, de verticale et ses dérives dans les brumes... Elle disait: "Neptune dissimule les passages cloutés, et fait se perdre dans les marécages" et encore "j'ai fleuri avant de prendre racine."

Les cieux entrevus par erreur

"ABSOLUT FRIENDSHIP", par Ron Shoshani, sur FlickR
Neptune en fragilisant les structures de la personnalité favorise les "accidents mystiques", c'est à dire des passages involontaires, incontrôlés, dans des états de conscience modifiés à la suite:
  • d'une forte fièvre, d'un accident physique quelconque,
  • d'un choc émotionnel ou d'une fragilité psychologique qui, lors d'un transit, fait passer le sujet à un autre niveau de conscience,
  • du résultat non souhaitable de techniques psy ou de yoga, inadaptées et pratiquées sans précautions, qui font croire aux naïfs qu'il s'agit d'une évolution spirituelle alors que seul un dérapage inopportun à eu lieu.
Le phénomène, n'étant que momentané et non renouvelable à volonté, dénonce le type accidentel et non la véritable maîtrise du maniement de l'énergie. Ces expériences ont toutefois, quand elles se déroulent d'une façon positive (ce qui n'est pas toujours le cas), un aspect constructif dans la mesure où elles font entrevoir ce qui nous est promis quand nous aurons fait la route.
Il ne s'agit pas ici de N.D.E. (Near Death Experience, en français E.M.I. expérience de mort imminente) qui sont des expériences appartenant à un autre registre.

Voyance? Claire-voyance? Comment s'y retrouver?

Neptune est dominant CCO/trépied dans tous les thèmes de voyants-médiums, ce qui déjà donne une réponse à ceux qui s'interrogent sur ces pratiques.
Ces êtres fragiles croient sincèrement délivrer des messages provenant de sujets décédés ou de guides alors qu'ils ne communiquent que ce que leur inconscient leur suggère, ou ce que les messages télépathiques qu'ils reçoivent leur inspire.
Non formés aux techniques de méditation, ils ne savent pas reconnaître les phénomènes dont ils sont le siège et prennent au sérieux ce qui leur vient à l'esprit, manifestations banales que les méditants savent décrypter et utiliser pour leur cheminement intérieur, mais qui n'ont rien à voir avec des vérités transcendantes.
De très rares voyants réussissent (en général sans savoir avec précision ce qu'ils font) à pratiquer "samyama", technique de méditation qui permet de connaître l'intimité des phénomènes. Il s'agit d'un triple processus (dharana, dhyana, samadhi) qui consiste, en termes courants, à se concentrer, à contempler la personne ou l'objet étudié et à fusionner afin qu'étant un, on accède à son histoire passée, présente (sentiments ou pensées actuels) et future, la loi d'enchaînement des causes et des effets laissant entrevoir l'issue que telle ou telle attitude mentale, dans le contexte du moment, peut générer.
Le passé est accessible à partir de ce que l'on appelle "les annales akashiques". La mémoire de l'Univers est inscrite dans le plan subtil du tout corps manifesté, les êtres, les lieux, les objets portent en eux cette mémoire silencieuse qui est faite des traces des événements auxquels ils ont été mêlés directement ou indirectement. Passer sur le plan subtil, involontairement ou volontairement? permet d'être en contact avec cette dimension.
"Glass objects" par lightsight, sur FlickR

Reste à démêler la part des faits passés, la part des messages des inconscients en présence, la part des pensées actuelles, la part des messages télépathiques qui arrivent de tous côtés. C'est là que tout se complique et qu'il convient de demeurer lucide.
En ce qui concerne "les prédictions", accepter ce postulat c'est nier le libre arbitre, apanage reconnu par toutes les écritures à l'être humain.
Que peu en fassent usage est exact, et qu'en conséquence il devienne possible de prédire, c'est aussi exact, mais cela n'intervient que pour les êtres passifs, les faibles incapables de se dégager de leurs conditionnements et qui tournent en rond dans leurs habitudes. Ayant accès à la psychologie du sujet, connaissant ses désirs, ses peurs, ses faiblesses, par intuition, télépathie, il n'est pas "sorcier" de décrire ce qui va arriver...
Par contre, il devient impossible de lire l'avenir dès que l'on a affaire à quelqu'un de structuré, de vivant, d'évolutif, qui se dégage de ses nœuds psychologiques et devient en conséquence "imprévisible" car on ne peut savoir avec certitude jusqu'où il va aller à chaque transit, on ne peut déterminer s'il franchira, un, deux, trois pas dans la connaissance de lui-même, ni comment, en conséquence, il réagira aux difficultés qui se présenteront.
En astrologie, on peut tout juste signaler un transit coup de vent, ou tempête, mais jusqu'où ira l'intéressé? En ce qui concerne la voyance, le flou est encore plus grand dans la mesure où les pensées, supports fluctuants de la voyance, sont riches de possibilités puisqu'à tout moment elles se recomposent, s'adaptant rapidement à la mouvance du contexte...
En général, le voyant-médium est une éponge qui absorbe tout et livre candidement un joyeux mélange dont le consultant ne retient, la plupart du temps, que ce qui l'intéresse pour se faire plaisir ou se faire peur.
Le "clairvoyant" est, lui, hyper conscient, il sait voir avec lucidité ce qui est, qui est cet être devant lui, aucun message ne lui est dicté par des "entités", il a acquis la connaissance des phénomènes intellectuels, psychologiques qui animent l'être humain et ne se laisse pas abuser par ses propres projections. Ses connaissances sont en général le fruit d'une ascèse, d'un mode de vie qui écarte toute commercialisation de ses capacités, dont il n'use que pour l'éveil de chercheurs qui sont déjà sur le chemin intérieur.

Histoires de guru : quelques critères simples et efficaces

Le besoin de soutien psychologique à consonance religieuse rend les neptuniens réceptifs à la notion de guide, de guru, quand ils ne se croient pas investis eux-mêmes d'une mission.

Quelques critères pour démasquer les profiteurs de désarroi s'imposent. Oh! Pas de grands principes, au contraire, du gros bon sens car c'est au ras du quotidien que commence le chemin.
Comment un guide qui ne s'assume pas lui-même psychologiquement et matériellement pourrait-il être d'un quelconque secours pour autrui?

"Méditation" par Moyan Breen, sur FlickR

Un enseignant ne peut "vous emmener" que jusqu'à l'endroit où il en est lui-même. Si ce qu'est tel ou tel enseignant vous convient, suivez-le, sinon cherchez-en un autre. Si vous n'en trouvez pas, marchez seul(e). Il vaut mieux être isolé que faisant partie de la nébuleuse de quelqu'un qui "ne tient pas la route".
L'uranien ne se laisse pas piéger par les élèves qui souvent poussent à la "gurutisation". Il tente d'enseigner la liberté, la capacité de travailler seul(e), il ne peut donc se laisser

enfermer lui-même dans les rets d'un groupe de fidèles qui lui prendraient trop de temps, trop d'énergie et, par là-même, le limiterait dans sa propre évolution.
Par contre, le neptunien à la recherche de sa personnalité se laisse facilement convaincre. L'image idéalisée qu'on lui propose lui convient, il entre avec délices dans le schéma et tout le monde est content, les fidèles ont un père/une mère... Le pseudo guru a trouvé un cadre, qu'il prend pour sa colonne vertébrale. Cela dure un temps, on sait ce que donnent les sectes, certains groupes et leurs dérives.
Il y a des aînés qui transmettent la tradition et les fruits de leurs propres recherches. Ceux-là ne se prennent pas pour des guru, n'acceptent pas l'investiture qui crée un lien contraire à la démarche de libération qu'est censé être tout enseignement qui se respecte.
Il convient donc que dans le thème natal d'un enseignant les planètes Faculté soient en phase d'intégration avancée, ce qui se vérifie dans le concret par un équilibre matériel et psychologique assumé sans béquille d'aucune sorte, et qui prend la forme:
  • d'une indépendance matérielle et financière / Jupiter : Il/Elle n'est pas à la charge d'une famille, d'un conjoint, d'un partenaire ou de la société. On ne saurait attendre d'un "enfant attardé", encore dépendant d'autrui, qu'il délivre un discours sensé en ce qui concerne l'intégration sociale. Il convient de se méfier d'un détachement prôné aux fins de masquer une incapacité à subvenir à ses propres besoins. Être détaché de l'argent, "quand le coucher et le couvert" sont garantis par autrui, ne manque pas de piquant.
  • d'un contrôle de la vie émotionnelle / Saturne, non confusion entre sentimentalité et sentiment : une vie privée correcte (responsabilités assumées, rectitude de comportement vis à vis d'autrui) indique un équilibre psychologique. Il faut que Saturne soit puissant dans le thème et que toutes ses données soient en phase avancée d'assimilation.
  • d'un enseignement approfondi, expérimenté, vérifié, avant la transmission, démarche habituelle des uraniens.
Attention, il y a danger quand Neptune chez l'enseignant est puissant (CCO/Trépied), le côté éparpillé et éponge de ce dernier, qui le font adhérer successivement ou concomitamment à tous les courants qui se présentent, entraîne l'élève dans les marécages de multiples théories, d'anciennes qui ressurgissent l'espace d'une mode ou de nouvelles à peine expérimentées. Dans ce contexte, le débutant se noie, incapable qu'il est, en raison d'un bagage intellectuel encore insuffisant, de faire la part des choses.

Neptune, maître des Poissons, dernier signe du zodiaque

Les "Poissons", troisième porte d'eau et dernier signe du zodiaque, symbolisent la fin d'un parcours, l'achèvement d'un cycle, lieu de vertige où l'infini ouvre les bras Poisson Bleu, où les désirs non assouvis demandent à être satisfaits à travers "un autre tour du zodiaque", cédant à la fascination du Poisson Rouge, porte ouverte sur le flamboiement impulsif/involutif du Bélier et nouvelle chute dans la matière pour élucider ce qui n'a pas été compris ou éliminé et qui constitue encore l'ego.
De vie en vie, l'ego se construit puis, la "conscience/spectateur" apparaissant, il s'amenuise et vient le jour où usé, il ne reste plus que la Lumière, qui elle-même disparaît puisqu'elle n'est que l'ombre de Dieu...

Deux observations
  • Le secteur XII semble porteur de fortes données Poissons, qu'il transmet particulièrement aux planètes "Fonction" (rapides) qui sont en résidence, auxquelles il surajoute les réactions d'enfermement psychologique pesantes qui lui sont traditionnellement attachées. Le sujet tourne en rond dans les dédales flous de ses problèmes, refusant toute possibilité de sortie de situations pénibles (physiques ou psychologiques) qui sont pour lui autant de points de repère qui, malgré leur négativité, lui sont précieux dans la mesure où une souffrance est une preuve d'existence, donc un élément utile pour un être privé de structure solide en raison de l'ambiance liquéfiante XII/Poissons.
  • La tendance Neptune/Poissons incline à vivre en "banc de poissons". L'individu se fond, croyant trouver un semblant de personnalité en se mettant l'étiquette du groupe social, de l'entreprise, du Parti, de l'association sportive ou autre, sur le front ou le revers du veston. Le confort des idéologies prêtes à consommer évite les efforts de réflexion, l'émotivité est comblée, elle vibre aux images et au verbe (creux et généralisateur afin de balayer large) des leaders qui manipulent ces masses abandonnées, emportées par des rêves de lendemains qui chantent, de paradis sur terre ou dans les cieux, en tous cas ailleurs et pour plus tard. C'est plus prudent, ouates destinées à adoucir le quotidien.
Neptune rassemble et noie ceux qui lui demandent de l'aide maladroitement.

Le spirituel commence ici bas

Vaticiner sur la transcendance, le trans-personnel, la dimension spirituelle d'un sujet au moi incertain (septénaire non maîtrisé) à partir de n'importe quel Neptune, dans n'importe quel thème, ridiculise l'astrologie et donne des armes aux détracteurs.

L'astrologie correctement pratiquée est une science du réel, précise. Fabuler ne rend pas service au consultant et "l'enfonce dans ses fuites", la vie spirituelle commence dans le concret, en parler à quelqu'un qui ne gère pas le quotidien est absurde. Si l'on marche le nez en l'air en regardant le ciel sans savoir où l'on met les pieds, la chute ne tarde guère. Pour regarder le ciel, il faut être arrêté, stable, vertical, alors seulement, on peut commencer à observer les étoiles.
Le neptunien est en général quelqu'un qui court de tous côtés, écoutant tout, s'imprégnant de tout, voulant tout faire et, en conséquence, ne réalisant pas grand chose d'achevé... "Pierre qui roule, n'amasse pas mousse". Encore un dicton, il semble que les neptuniens en aient inspiré beaucoup! Ces êtres éperdus doivent ralentir, essayer d'aller vers l'essentiel (Saturne), une vie humaine est trop courte pour la gaspiller. Il leur faut se rassembler, ne plus écouter les sirènes, ne pas vouloir sauver le monde alors qu'eux-mêmes sont en perdition. Tout vouloir c'est tout effleurer, c'est renoncer à la profondeur, renoncer à l'essence, renoncer à l'unité, renoncer à retrouver l'origine.
Le Neptune de l'indicible est au fond de nous, on ne le trouve que dans le silence, quand, arrêté, on écoute dans la solitude la parole inaudible...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire