Sa nef romane, d'une ampleur exceptionnelle, a été édifiée au XIIe siècle et se caractérise par la superposition de quatre registres d'arcades et de fenêtres.
Son transept, quant à lui, est chargé de cinq clochers qui s'élèvent à plus de80 mètres et qui la rendent si reconnaissable. C'est le style gothique qui s'annonçait alors pour se développer totalement dans le chœur à partir de la reconstruction entreprise au XIIIe siècle.
Son transept, quant à lui, est chargé de cinq clochers qui s'élèvent à plus de
Au XVIe siècle, sous l'impulsion de l'évêque Charles de Croy, la façade occidentale de la nef romane s'est transformée car on y a percé une grande ouverture pour y loger une fenêtre ogivale pourvue de vitraux magnifiques mais peu compatibles avec le pur ensemble roman des origines.
C'est la grande restauration de la Cathédrale au XIXe siècle, dans la foulée des travaux de Viollet-le-Duc en France, qui a provoqué le retour aux normes romanes que l'on peut admirer aujourd'hui. Le vitrail gothique est alors remplacé par une rosace d'inspiration romane, unique par ses proportions et par la finesse de son décor.
Cette œuvre de sept mètres de diamètre a été conçue par l'architecte lillois Charles César Benvignat et modifiée par Justin Bruyenne, l'architecte tournaisien qui avait repris le flambeau de Bruno Renard pour la restauration.
La Cathédrale Notre-Dame de Tournai a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco en 2000.
Le vitrail a été réalisé dans le style médiéval par l'artiste Jean-Baptiste Capronnier (1814-1891), peintre et verrier d'origine française qui travailla beaucoup en Belgique, notamment pour la cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule de Bruxelles, et à maintes reprises pour la cathédrale de Tournai.
L'actuelle rosace, d'inspiration romane |
La rosace de la nef romane |
Le vitrail a été réalisé dans le style médiéval par l'artiste Jean-Baptiste Capronnier (1814-1891), peintre et verrier d'origine française qui travailla beaucoup en Belgique, notamment pour la cathédrale Saint Michel et Sainte Gudule de Bruxelles, et à maintes reprises pour la cathédrale de Tournai.
Au centre de la rosace, la vierge-mère et l'enfant sont placés entre l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin des choses.
Autour d'eux s'étagent trois cercles, celui des anges tout d'abord, celui de la course du soleil dans le ciel tout au long de l'année ensuite, et enfin celui des prophètes annonciateurs de la venue du Messie.
L'hiver
En partant du haut et dans le sens des aiguilles d'une montre, on rencontre tout d'abord la figure de l'Hiver, un personnage assis se réchauffant devant un foyer. Ce personnage était fréquemment associé au signe des Poissons dans les enluminures du Moyen-âge. Viennent ensuite les trois signes de l'Hiver, le Capricorne, chèvre à queue reptilienne spiralée, le Verseau et les Poissons.
Le Capricorne et le Verseau |
Le printemps
Un homme tenant des fleurs dans chaque main, représentation traditionnelle du Taureau, introduit ensuite les trois signes du Printemps, à savoir le Bélier, le Taureau et les Gémeaux. Ici, curieusement, c'est le signe de
Le Taureau et le Bélier |
L'été
Le troisième quart de la rosace démarre avec le moissonneur, généralement associé au signe de la Vierge. Ce sont les trois signes de l'Été, le Crabe-Cancer, le Lion et la Vierge.
L'automne
Enfin, le vendangeur, emblématique dela Balance ou du Scorpion, inaugure la série des signes de l'Automne, les deux qui viennent d'être cités auxquels s'ajoute le Sagittaire. Mais ici, il ne s'agit pas de la Balance mais des Gémeaux.
Le Crabe du Cancer |
L'automne
Enfin, le vendangeur, emblématique de
Les Gémeaux et la Balance se substituent donc l'un à l'autre dans la rosace de Tournai, sans qu'il soit possible d'y trouver une raison logique autre que celle d'une erreur de composition.