Passage de Vénus devant le Soleil - Palais des Beaux Arts de Lille |
- L’amour pendant la descente de l’Esprit dans la matière. Dans les races proto-humaines, et parmi les races qui ont atteint leur évolution sur les planètes plus avancées que la Terre (telles que Mercure et Vénus, où l’évolution spirituelle a précédé la nôtre), l’amour atteignit un haut développement sans qu’il y ait eu une division de l’amour en différentes polarités, autrement dit, les êtres étaient bisexuels, androgynes dans le sens botanique, ayant en eux-mêmes le pouvoir de procréation par une simple fonction physiologique, mais nullement hermaphrodite. L’harmonie et la beauté étaient facilement réalisables, et ce fut dans ce sens que vécurent les premières races sur Vénus. Toutefois, cette étape n’avait pas le développement du sacrifice, qui est essentiel dans le développement de l’amour.
- L’amour dans les conditions de la vie des deux polarités ou des deux sexes. C’est la condition qui existe sur la Terre, aujourd’hui. L’harmonie est plus difficile à atteindre, car il y a deux forces et deux personnes à harmoniser ; la beauté de vie est devenue plus difficile à cause du conflit avec l’égoïsme et l’antagonisme des sexes opposés. Avant que la race arrive à un état dans lequel tout amour et tout rapport entre les sexes soit parfaitement harmonieux et d’une beauté de vie parfaite, des dizaines - probablement des centaines - de siècles doivent passer. Et pendant toute cette période d’épreuves et de développement, l’effort vain, la douleur et le sacrifice seront associés avec l’amour.
- La troisième étape est celle dans laquelle les deux polarités se sont élevées à un haut degré, où le caractère matériel s’est totalement transformé en caractère spirituel et que l’amour humain s’est transmué en amour céleste. Cela appartient davantage à l’extase qu’à l’amour, mais nous ne sommes pas compétents pour décrire ceci en détail, car la race humaine n’est pas encore suffisamment avancée pour le comprendre.
En ce qui concerne les influences planétaires, le Logos Planétaire et l’Esprit Planétaire de Vénus ont eu à participer dans le développement de la première étape, ceci par l’harmonie d’une simple beauté sans conflit et sans antagonisme ; c’est leur travail de soutenir l’amour et de l’aider durant les terribles épreuves par lesquelles il passe pendant les présentes conditions terrestres ; ces Entités n’auront pas fini leur tâche avant que, sur toutes les planètes de leur système, tous les habitants de toutes les races aient compris l’harmonie, la beauté et l’amour au degré où leur évolution spirituelle le permet.
Dans l’interprétation des influences planétaires de Vénus, l’ésotériste ne doit pas faire l’erreur de penser sur le plan le plus bas. Vénus est maître du Signe zodiacal du Taureau, et il se rappellera que le Taureau régit le son, et le matérialisme du son en forme ; dans son plus haut aspect ce Signe rappelle la Parole de Création. Vénus est aussi maître de la Balance, le Signe de l’harmonie par excellence, et le premier Signe du groupe évolutif. Vénus est exaltée dans les Poissons, le Signe spirituel et mystique du Zodiaque, ayant, pour son plus haut aspect, la spiritualisation des émotions, avec la Balance, l’union heureuse de l’émotivité humaine et l’émotivité spirituelle.
Il ne sera pas nécessaire de faire une répétition des attributions à Vénus en Astrologie Ésotérique, il nous suffira de mentionner que, dans le plan physique, Vénus régit la croissance de la vie (la Lune régit la naissance) ; sur le plan mental, elle indique la réceptivité à la beauté, le sens de l’harmonie, la plasticité créative, et même les idées abstraites telles que la haute mathématique ; sur le plan émotif, elle influence l’attirance, l’amitié, l’amour, la vie de mariage ; et sur le plan spirituel, le pouvoir d’établir un lien personnel, et même l’entière affection et la tendresse avec les Êtres des plans supérieurs, car il faut considérer que Vénus est en contact avec le monde de l’Astral Supérieur et la Lune avec l’Astral Inférieur.
Vénus et Jupiter sur l'horloge du Deutsches Museum de Munich |
- Saturne-Soleil, la création de la matière, par la Conscience Divine, transmise par le Logos Solaire
- Jupiter-Mercure, l’épanouissement de la forme par la Parole Divine, également transmis par le Logos Solaire
- Mars-Vénus, l’éveil de la force et du désir, par l’Énergie Divine
- Terre-Terre, la lutte pour la maîtrise matérielle, sous l’influence du But Divin
- Vénus-Mars, l’accomplissement de l’équilibre et de la beauté universelle, sous l’influence de l’Harmonie Divine (le travail de notre présente race, qui est loin d’être terminé)
- Mercure-Jupiter, la perfection de la pensée et une Théocratie Divine bienfaisante à tout le monde
- Soleil-Saturne, le retour à la Source Divine, par la parfaite compréhension de la Divine Justice
Ce rapide résumé de la double série d’influences planétaires nous permet de voir la position de Jupiter, ou Zeus ; dans son aspect de Jupiter-Mercure, il est le maître de la forme par la Parole Divine, dans son aspect de Mercure-Jupiter, il indique le gouvernement, et suggère la Théocratie ou le Gouvernement Divin. L’étudiant remarquera immédiatement que cette division explique les deux grandes lignes d’interprétation des influences de Jupiter :
- L’argent et les possessions, qui sont la forme extérieure et visible de l’activité et du succès, comme les richesses portées dans le triomphe d’un conquérant indiquent l’évidence de sa victoire dans une bataille, ou, autrement dit, Jupiter extériorise Mars ;
- Le caractère à la fois judiciaire et religieux de Jupiter, car l’élément de la théocratie est qu’elle donne et qu’elle administre les lois, mais qu’elle le fait au nom de Dieu et sous le nom d’un roi ou d’une république.
Les correspondances de Jupiter nous donnent quelques perceptions de son caractère et son influence. Un des plus frappants est celui d’Indra, la plus grande des divinités Védiques, le dieu des cieux clairs et maître des éléments. Sa correspondance avec Zeus, "père des dieux et des hommes", se trouve dans le fait qu’Indra est non seulement un dieu céleste mais le fondateur de la race Aryenne, c’est-à-dire d’une race supérieure ou, autrement dit, d’une race qui occupe un plus haut échelon de l’Évolution. Virgile donne à Jupiter le nom très frappant "notre père l’Ether, le Tout Puissant", et Ovide l’appelle "le Grand Bienfaiteur", car Jupiter Pluvius, ou le dieu de la pluie, est le bienfaiteur du règne végétal qu’il préside. Dans la mythologie Égyptienne c’est Maat, la déesse de la vérité morale, juge des actions religieuses et qui présidait au jugement des âmes ; elle avait aussi la direction du mouvement des planètes et des étoiles. Jupiter est appelé "Le Père des Dieux", "le Verseur des Bienfaits du Ciel", "le Trésor des Trésors", "la Ligne Droite", "le Pilier de la Sécurité", "la Couronne de la Charité", "le Dispensateur de la Joie de Vivre", "le Dieu Rayonnant" et "le Roi-Mage". Ces correspondances et ces titres donneront à l’étudiant de nouvelles lignes à suivre dans ses interprétations des influences planétaires de Jupiter.
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