L'histoire
de la basilique Saint Denis, à quelques kilomètres au nord de Paris,
débute avec le troisième ou quatrième siècle de notre ère.
L'édifice s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris, martyrisé vers 250.
Plus tard, Sainte Geneviève, au cinquième siècle, fonda une église là où se trouvait le mausolée. Progressivement, le lieu se transforma et devint une abbatiale gothique au douzième siècle.
L'édifice s’élève sur l’emplacement d’un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis, premier évêque de Paris, martyrisé vers 250.
Plus tard, Sainte Geneviève, au cinquième siècle, fonda une église là où se trouvait le mausolée. Progressivement, le lieu se transforma et devint une abbatiale gothique au douzième siècle.
Parmi ses innombrables trésors architecturaux, symboliques, religieux et culturels, on peut citer la crypte carolingienne, que Charlemagne consacra en 775, le chevet de Suger (1144), emblématique de la mise en valeur de la lumière dans l'art gothique, et l'immense transept bâti au temps de Saint Louis et destiné à accueillir les tombeaux royaux.
La basilique est en effet l'un des plus puissants symboles de la royauté française, par l'oriflamme que les rois venaient y chercher avant de partir en guerre et par sa vocation de nécropole.
Saint Denis y fut inhumé et le premier roi de France à la choisir comme sépulture fut Dagobert au septième siècle. Charles Martel, Pépin le bref, Isabelle d'Aragon, Charles V, Jeanne de Bourbon, Louis XII, Anne de Bretagne, François Ier, Claude de France, Henri II, Catherine de Médicis, le cœur de Louis XVII, Louis XVIII... Le nombre des sépultures et des gisants qui s'y trouvent, tous œuvres d'art saisissantes, est impressionnant.
Saint Denis y fut inhumé et le premier roi de France à la choisir comme sépulture fut Dagobert au septième siècle. Charles Martel, Pépin le bref, Isabelle d'Aragon, Charles V, Jeanne de Bourbon, Louis XII, Anne de Bretagne, François Ier, Claude de France, Henri II, Catherine de Médicis, le cœur de Louis XVII, Louis XVIII... Le nombre des sépultures et des gisants qui s'y trouvent, tous œuvres d'art saisissantes, est impressionnant.
La façade de la basilique Saint Denis, au nord de Paris |
La basilique Saint Denis est lieu de sépultures royales |
"Zone de l’éther que le soleil semble parcourir dans l’espace d’une année, et dont l’écliptique est la ligne médiane. Personne n’ignore que la zone zodiacale, divisée en douze parties, une pour chaque mois, dès la plus haute antiquité, porte en chacune de ces parties un signe qu’on appelle les signes du zodiaque. Ces signes sont le Bélier (mars), le Taureau (avril), les Gémeaux (mai), l’Écrevisse (juin), le Lion (juillet), la Vierge (août), la Balance (septembre), le Scorpion (octobre), le Sagittaire (novembre), le Capricorne (décembre), le Verseau (janvier), et les Poissons (février). Ces figures correspondant aux mois de l’année sont souvent représentées sur nos monuments du moyen âge, et en regard sont figurés les travaux ou occupations de l’homme pendant chacun de ces mois.
Dès le XIe siècle, les portails de nos églises possèdent des zodiaques sculptés sur les archivoltes des portes.
Nos grandes cathédrales des XIIe et XIIIe siècles sont toutes pourvues de ces signes, sculptés toujours d’une manière très apparente. À la porte principale de l’église abbatiale de Vézelay (premières années du XIIe siècle), le cordon de médaillons qui entourent le grand tympan représentant le Christ et les douze apôtres, renferme les douze signes du zodiaque entremêlés des travaux mensuels correspondants. Ce zodiaque est un des plus complets que nous connaissions. La porte de droite de la façade de l’église abbatiale de Saint-Denis montre encore sur ses pieds-droits quelques sujets et signes d’un zodiaque qui peut-être était complet, mais qui a été détruit en partie. Dans ce zodiaque, le médaillon qui correspond au premier mois de l’année représente un homme à deux têtes, l’une vieille, l’autre jeune. Du côté de la tête de vieillard, le bras pousse une petite figure barbue dans un édicule dont la porte se ferme : c’est l’année expirée ; l’autre main attire une figure imberbe hors d’un édicule dont la porte s’ouvre : c’est l’année qui commence.
À Notre-Dame de Paris, sur les jambages de la porte de la Vierge de la façade occidentale, est sculpté un très-beau zodiaque, dont les sujets et signes sont du meilleur style. Ce zodiaque date de 1220 environ. Des zodiaques sont fréquemment figurés en peinture, sur les vitraux des roses de nos grandes églises des XIIe et XIIIe siècles.
Des zodiaques étaient également représentés sur des pavages. L’église Saint-Bertin de Saint-Orner, celle de l’abbaye de Saint-Denis, celle de l’abbaye de Westminster, possédaient et possèdent encore en partie des zodiaques en mosaïques ou en incrustations de mastics de couleur dans des dalles gravées. Quelquefois ce sont seulement les travaux ou représentations des occupations de l’année (comme à la chapelle de Saint-Firmin, à Saint-Denis) qui remplacent les signes. C’est un homme qui coupe du bois, un autre qui chasse, un troisième taille sa vigne ; puis viennent les mois de la belle saison : un faucheur, un moissonneur, un batteur en grange, un vendangeur, etc. Parfois, dans les édifices d’un caractère civil ; comme les châteaux, les hôtels, les maisons mêmes, des plaisirs remplacent les travaux. Certains mois sont réservés aux banquets, aux jeux ; des personnages se chauffent devant l’âtre d’une cheminée, des jeunes gens tressent des couronnes. On chasse au faucon ou aux lacs ; on pêche, on danse. Il y avait alors comme aujourd’hui, pour les gens de loisirs, une sorte de régularité dans les plaisirs de la ville et de la campagne. Certains zodiaques commencent à Pâques, c’est-à-dire en avril (le Taureau) ; d’autres, celui de Vézelay, par exemple, commencent en janvier (le Verseau). Mais souvent ces signes, dans nos monuments, ne sont pas à leur place. Étant sculptés sur des morceaux de pierre, avant la pose, claveaux ou assises, les ouvriers ne suivaient pas toujours l’ordre dans lequel ils devaient être placés, et cet ordre était interverti."
Voici ce que Viollet-le-Duc décrit dans son texte au sujet du mois
de janvier : un Janus qui ouvre et clôt les années.
Le
portail de droite de la basilique comporte en effet les douze
médaillons des mois de l'année représentés par les travaux, coutumes ou
imageries qui leur correspondent, comme la moisson, le battage du grain,
l'entonnage du vin, la glandée, l'abattage du porc, ou encore, comme
ici, le dessouchage.
Il est plutôt curieux que, sous cette rubrique "Zodiaque", Viollet-le-Duc ne fasse pas allusion à la porte gauche de la façade. C'est précisément là que que se trouvent les signes du Zodiaque.
Le Lion et le Cancer, domiciles des luminaires, n'y apparaissent pas mais rien dans la composition du bas-relief ne laisse penser qu'ils ont été détruits. Les signes des Gémeaux et de la Vierge sont placés au sommet des deux pieds-droits, étrangement inversés dans la séquence classique des signes.
Les signes du zodiaque en médaillons au portail de droite de la basiliqe |
Un centaure décochant une flèche, une chèvre à queue reptilienne : Sagittaire et Capricorne |
Viollet-le-Duc mentionne également les représentations zodiacales sur les pavages des cathédrales et des églises. Cette caractéristique concerne également la basilique Saint Denis : le cycle des douze signes occupe une large bande sur le sol du chœur. Elle démarre avec le Verseau, signe saturnien, et se termine au pied de l'autel avec le Capricorne, autre signe saturnien.
En remontant vers l'autel, c'est-à-dire vers l'est : le Cancer, le Lion, |
Le Cancer |
Ci-dessous, le Capricorne, dans une figuration très inhabituelle. Si l'on y distingue ses attributs traditionnels, à savoir la tête caprine et la queue reptilienne en spirale, on y voit aussi des éléments qui évoquent Pégase, le cheval ailé.
La basilique Saint Denis, conçue au XIIe siècle par Suger, est l'initiatrice de la théologie de la Lumière , cette connaissance et reconnaissance de Dieu par le feu solaire traversant les vitraux. Avec l'architecture gothique, les rayons, les formes, les couleurs et les images deviennent manifestation symbolique et évocation puissante de la présence divine dans l'église. La basilique fut le premier édifice à présenter des rosaces au dessus d'un portail.
Les douze signes du zodiaque apparaissent en médaillons sur la rosace du transept sud, l'une des deux spectaculaires baies vitrées de la basilique, qui furent restaurées par Viollet-le-Duc entre 1846 et 1879.
Les douze signes du zodiaque de la rosace sud, les activités humaines correspondantes en vingt-quatre médaillons en bordure extérieure |
Le Verseau, les Poissons, le Bélier et le Taureau ; le dessouchage et l'armée en marche |
À l'entrée de l'édifice, sur le bas-côté, une chapelle prolonge les principes de lumière divine chers à Suger par une belle verrière au style caractéristique de la deuxième moitié du vingtième siècle.
Tout en haut de la fenêtre, une rose à sept alvéoles montre les jours de
Sous cette ensemble, au sommet des deux ogives, deux roses plus petites montrent les quatre éléments et les nomment en latin. En dessous, au sommet de chacune des quatre ogives, trois alvéoles montrent les signes du zodiaque.
Les douze signes rassemblés en quatre groupes de trois, une logique qui aurait pu déboucher sur une figuration des saisons... Ce n'est toutefois pas le cas puisqu'à gauche on trouve le Verseau et les Poissons (Hiver) en compagnie du Bélier (Printemps), puis le Taureau et les Gémeaux (Printemps) avec le Cancer (Été), et ainsi de suite.
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