LES CYCLES ET LES RYTHMES, DEUX CLÉS DE LA PRÉVISION, par Yves CHRISTIAEN

En parlant de "Directions" nous sommes en mouvement et les directions dites "astrologiques" nous introduisent dans l'astrologie cinétique par opposition à l'astrologie statique qui nous montre la position des différents corps porteurs d'énergie, dans des secteurs d'énergie définissant les "potentialités" mises à notre disposition au moment de notre naissance. Voilà pourquoi il y a deux sortes de prévisions. La première consiste à nous révéler le "quoi ?" ou le "comment ?", tandis que c'est à la deuxième de nous dire "quand ?" peut se produire ce "comment ?" Pour répondre à cette dernière interrogation, nous avons à examiner des cycles et des rythmes.


Article paru dans "Trigone" n° 20-21

Cycles et rythmes

Mosaïque dans la métro de New-York

Un "cycle" est une série de phénomènes qui se suivent dans un ordre déterminé, selon un rythme. Nous savons que la plupart des phénomènes peuvent être considérés sous le triple aspect statique, dynamique et cinétique. La différence entre ces deux termes, cinétique et dynamique, est intéressante à faire car si cinétique est uniquement relatif au mouvement, dynamique introduit la force dans le mouvement.

Dans l'aspect statique, on étudiera l'aboutissement d'un phénomène sans se préoccuper de son allure, en fonction de la durée, tandis que dans l'aspect dynamique, on étudiera le déroulement dans le temps, son évolution.

Le point de vue statique pour nous, c'est le ciel de naissance qui nous le fait voir, avec la position des planètes en zodiaque et en secteurs. Mais, avec nos yeux et notre pensée, nous pouvons nous projeter dans le temps et envisager cet état statique dans une perspective dynamique. Nous aurons alors à envisager les rythmes : chacune des planètes possède le sien propre comme elle possède également sa qualité intrinsèque et son dynamisme particulier.

Le rythme nous apparaît comme une alternance. Pour les philosophes anciens, c'est la considération des difficultés de la mesure du temps qui conduit à l'idée d'un rythme qui se trouverait inscrit dans la structure même de l'univers.

Il est d'ailleurs vraisemblable que c'est d'abord le caractère rythmique du temps solaire qui fut la première découverte de l'intelligence humaine, suivi de la découverte du rythme lunaire. Dans le ciel, les planètes, que l'on appelle des "astres errants" par opposition aux Étoiles dites "fixes", se promènent sur le chemin solaire dont les 12 étapes, les signes zodiacaux, représentent autant d'aspects statiques, de force ou d'énergie.

Et le fait que nous arrivions au monde dans l'une de ces 12 étapes nous soumettra à un rythme particulier car chaque être humain fait partie de l'univers, dont il n'est qu'un point particulier, singulier ; il est impossible de l'en abstraire, il participe à tous ces rythmes qui vont ainsi influencer son destin.

C'est ainsi qu'il sera d'abord soumis à un climat planétaire qui va caractériser chacune des étapes de son existence, indépendamment de ses rythmes particuliers déterminés non plus par le jour de sa naissance mais par son heure d'arrivée dans le Monde, "l'heure de son incarnation", dont la caractéristique sera d'abord indiquée par "l'horoscope", point de croisement de l'horizon avec l'écliptique, que nous appelons "ascendant".

Ainsi peut-on déjà avoir une idée des principales phases cycliques qui vont jalonner la route, indépendamment des influences plus particulières, ce qui consiste à dire que le destin individuel s'inscrit d'abord dans les phases cycliques d'une "destinée générique".

Parmi le mouvement de la Terre, il en est deux qui retiennent notre attention, celui de la rotation qui nous donne la cadence des jours et des nuits, puis la translation autour du Soleil qui nous donne les saisons.

Or nous savons bien que l'homme est soumis à ces deux rythmes particuliers dont le rythme quotidien se manifeste par la période d'activité et la période de sommeil, donc soumission au cycle "diurne" de 24 heures.

Dans "Le cycle de la lunaison", Dane Rudhyar dit que "l'étude des cycles est une étude du temps, sur la nature duquel a régné beaucoup de confusion inutile due au fait qu'on a été incapable de différencier le temps générique du temps individuel". On pourrait alors dire que le temps générique est le temps objectif et que le temps subjectif dépend du rythme particulier du thème vu dans son ensemble.

Temps de passage de l'ascendant et du Milieu du Ciel
 
J’ai cité les mouvements de la Terre, rotation et translation, nos rythmes principaux, mais il en est un autre qui lui est lié, c'est l'évolution de la Lune autour de la Terre, ce sont eux qui nous font le mieux comprendre les diverses phases d'un cycle.

Les forces rythmiques caractérisées par les mouvements planétaires ne sont pas des renouvellements qui nous atteignent mais des influences qui nous suivent

Par conséquent, en nous basant analogiquement sur le rythme lunaire, il nous est permis d'examiner la valeur des périodes délimitées par les différentes phases du cycle, la "période" étant une époque, une séquence du temps.

Le premier cycle analysé sera le cycle lunaire, sous sa forme dite progressée et toujours sous le rapport 1/360 qui est le rapport même des directions, qu'elles soient primaires ou secondaires.

Dans la destinée générique, c'est la Lune qui nous fournit la mesure de référence. Au cours de chaque cycle nous aurons 6 périodes principales ou majeures dans 4 phases représentées par des aspects angulaires différents. La première quadrature indiquera une phase de crise possible, le carré n'étant pas obligatoirement néfaste. Elle indique un climat réactif.

La quadrature n'est dangereuse que dans la mesure où, n'ayant pas l'intention éveillée, on se trouve attaqué par surprise. C'est cependant un aspect qui donne de l'énergie et provoque des réactions. Il est de nature "positive".

Le trigone peut être dangereux, parce que trompeur dans la mesure où il crée un état euphorique entraînant vers des facilités dont le résultat n'est pas obligatoirement heureux, il est de nature "passive", il apporte néanmoins de la confiance.

L'opposition fait presque toujours appel au libre-arbitre et à l'initiative personnelle.

Destinée générique - années climatériques planétaires
 
Destinée générique et années climatériques

Si nous plaçons les planètes en compagnie de la Lune progressée sur un tableau d'âges, nous obtenons un tableau de la destinée générique dont le climat sera représenté par les phases de leur rythme particulier.

On constatera par exemple que l'âge de l'adolescence (vers 14 ans) est marqué par les oppositions de la Lune progressée et de Saturne. Ce sont là nos deux principaux astres chronocréateurs.
Par contre, à 21 ans, c'est l'époque de trois aspects importants, les quadratures de Lune progressée, de Jupiter et d'Uranus. En ce qui concerne ces deux dernières planètes, on sait qu'elles ont, non pas des révolutions identiques, Jupiter 12 ans et Uranus 84, mais des "cycles" identiques, considérés comme le retour au même point du zodiaque au même moment, soit à 84 ans.

On remarquera donc sur ce tableau générique qu'à 84 ans, la Lune progressée est présente, achevant son 3ème cycle, que Jupiter achève son 7ème (7 le chiffre sacré), tandis qu'Uranus boucle son 1er.

Ainsi notre destinée générique s'imprègne-t-elle, selon des rythmes différents, de l'influence des planètes qui les forment et déterminent un climat.

Prenons par exemple Jupiter. Son temps de révolution est de 12 ans. Ce chiffre est important en ce qui concerne le temps. Il est d'abord le nombre des divisions spatio-temporelles, il symbolise l'Univers dans son déroulement cycle espace-temps.

Lorsque 3 révolutions se seront accomplies, ce sera l'âge du changement complet de climat physiologique, une année parfois critique et pouvant être déterminante pour la suite du destin.

"Cyclic time" par Stowe Boyd sur Flickr

On remarquera d'ailleurs qu'à 36 ans, c'est le moment où l'on entame une autre période jupitérienne d'expansion, mais c'est aussi la première quadrature du deuxième cycle de Saturne, planète du temps mais aussi de la réflexion, de la concentration, de la maturation et de la raison.

À cet âge là, les jeux sont généralement faits mais 36 ans est en principe l'âge de la plénitude sociale et Saturne est là pour rappeler à la Sagesse. "Cave ne cadas" disait les anciens "prends garde de tomber" et, disait l'empereur Auguste: "hâte-toi lentement".

La Loi de cause à effet trouve ici sa pleine expression. Une phase cyclique ou rythmique est un retour périodique à un phénomène de même ordre. C'est une pulsation qui reproduit une manifestation analogue - mais non identique - à celle qui l'a précédée dans le système considéré.

C'est pourquoi chaque "découpage" dans l'espace-temps, par sa situation dans un système cyclique, peut et doit porter un numéro d'ordre qui définit ses composantes faites d'une somme d'attributs positifs ou négatifs, actifs ou passifs, constructeurs ou destructeurs, dynamiques ou statiques.

Le "Nombre" qui caractérise ce découpage, symbolise ses activités d'une manière très significative, sans que pour autant soient annihilées ses relations avec les autres portions d'espace-temps auxquels ce secteur est relié, non seulement par voisinage mais aussi par analogie numérale.

Ce Nombre exprime des "états" et on pourrait ainsi dire que tout se tient. Dans l'Antiquité, le lien entre le nombre et le cercle était naturel. Pour nous le cercle est aussi bien le Zodiaque que le cercle des maisons. La ligne droite était loin de la conscience de l'homme antique, qui se sentait chez lui dans un cercle, que l'évolution du Soleil dans le ciel lui suggérait ; c'est sous la forme du cercle du Soleil que la nature montre un Nombre à l'homme, surtout si l'on trace sur ce cercle les étapes saisonnières de son cycle.

Nous pouvons constater que le temps et la durée sont le "Nombre du mouvement". Nous avons 3, nous avons 4, ces divisions ternaires et quaternaires. Nous avons 7, par 4 et 3 et nous avons 12, 4 par 3. L'astrologie est aussi la science des Nombres, parce que le Nombre est "l'âme du monde" qui a été fait par 6 plus 1 "jours", soit 7, ce rapport cyclique et rythmique de nos deux luminaires qui vinrent le 4ème jour, et que 4 fois 7 nous donnent la valeur du cycle soli-lunaire avec ses 4 phases symboles de tous les autres cycles de notre vie.

Sans l'espace et le temps, il n'y aurait pas de Nombre, pas de cycle, pas de rythme. Il est donc permis de penser que la résolution de l'immense problème de la pré-connaissance de l'avenir est à la portée de notre intelligence mathématique et métaphysique.

Cette recherche dans la connaissance a de tout temps inquiété l'humanité, parce qu'elle est liée précisément à cette notion de l'espace et du temps. Sans pour autant traiter de la question de libre arbitre et du déterminisme, nous pouvons dire que si le temps est UN et indivisible dans sa permanence, cela signifierait que rien n'arrive que ce qui doit arriver.

Sur ce tableau de la destinée générique, on peut constater que vers 42 ans s'inscrit une période particulière, généralement faite de crise ou de mutation. Nous trouvant dans un tel climat, il conviendra de voir quels sont les cycles individuels en action à ce moment-là ; ce sont eux qui diront l'état de crise, l'écrasement ou l'émergence ! À l’âge de 42 ans, il y a 4 échéances planétaires : Lune progressée en opposition à sa place radicale, Jupiter en opposition, Uranus en opposition, Neptune en quadrature.

Au sujet des années climatériques planétaires, dans un livre publié à Lyon intitulé "Bref discours sur la vie de Michel de Nostredame", Jean Aimé de Chavigny écrit ceci : "il attendait avec constance son an climatérique auquel il décéda le 2 juillet 1566 un peu avant le Soleil levant (11 juillet en style grégorien)". Qu'entend-on par années climatériques ? "Climatérique" est un mot étrange un peu oublié et qui a été mal interprété pour en faire un "climat".
Il vient du grec "klimax" qui veut dire "escalier", "gradation", autrement dit "phases successives".

Né en 1503, Nostradamus est mort en 1566, à 63 ans, année climatérique centrale, point de croisement de deux rythmes qui s'entrecroisent: le rythme septenaire et le rythme nonnaire, chacun de ces rythmes partant de 0.
  • les bras horizontaux ont chacun 7 nombres avec le nombre 9 comme ratio,
  • les bras verticaux ont 9 nombres avec le nombre 7 comme ratio.

Ces deux bras vont s'entrecroiser au nombre 63 et cette année qui y correspond est généralement considérée comme l'une des plus critiques ou difficiles. Le "klimax" indique les âges critiques courants.

Sur le tableau de la destinée générique, si 63 apparaît comme une année difficile, 42 l'est aussi, et l'on dit que c'est l'une des plus difficiles à traverser pour la femme (6 fois 7) alors que c'est 49 qui l'est pour l'homme. Sept ans d'écart (ou ses multiples) le bon rapport harmonieux pour les couples...


KLIMAX (années climatériques)
À sa façon, le « Klimax » représente lui aussi des rythmes avec les 2 nombres sacrés que sont 7 et 9, 9 le nombre de la plénitude et de la manifestation que la Kabbale attribue à la Lune. En tout cas, sur le tableau générique, on peut voir que cela correspond aux diverses phases de la Lune progressée qui nous donne les rythmes principaux. Et nous savons bien que l'astrologie est également une science numérologique.

Évidemment, ces cycles sont les mêmes pour tout le monde, se produisant à la même époque ou âge. Mais ce sont les astres du thème personnel, les transits, progressions ou directions qui nous diront comment et dans quel domaine le destin peut être sensibilisé, puisque ce sont les "Maisons" qui nous renseignent sur ce sujet.

Vous voyez donc tout ce que le tableau de la destinée générique peut nous apporter comme enseignement dans les prévisions, c'est vraiment un tableau rythmique important, qui doit attirer notre attention et peut nous faire comprendre pas mal de chose.

Pour beaucoup, cette période de 42 ans environ peut être un temps de passage qui pourra conduire à une prise de conscience et aux transformations profondes bénéfiques à cause du climat rénovateur signifié par Uranus. L'essentiel est de garder la tête froide, ce qui est parfois difficile avec Neptune et Uranus, dont les effets subtils, surtout ceux de Neptune, ne se manifestent pas toujours extérieurement, pouvant échapper à la conscience.

Quant à Pluton, le moment de son impact est moins précis étant données les irrégularités de son temps de passage dans les signes.

Il convient de retenir une chose essentielle : c'est que chacune des planètes de la destinée générique n'a pas la même valeur pour tout le monde et il ne faudra surtout pas oublier qu'elle conservera toujours l'empreinte non seulement de son signe de départ mais aussi du secteur horoscopique dont elle est le significateur.


Pour s'exprimer et se développer, les cycles et les rythmes ont besoin de l'espace et du temps, et le rythme est l'âme du temps, cette âme toute entière contenue dans l'instant qui passe. L'acceptation du rythme se confond avec l'acceptation du temps, il faut savoir aussi s'accepter soi-même…

Il est assez curieux de constater que la notion des rythmes n'a guère retenu l'attention des philosophes et c'est grand dommage, ils auraient peut-être eu une autre vision du temps car le mystère du rythme est presque de même nature que le mystère du temps. Et le temps est aussi dans le Nombre.

Dans sa "Physique", Aristote avait été sensible au fait que tout mouvement a ses périodes, ses phases, ses retours et qu'il forme un Nombre, qui constituait pour lui ce que le sens commun appelle le temps et qu'il définissait ainsi:  "le Nombre du temps".

Tout ce qui existe dans le monde, que ce soit dans le mouvement interne des atomes ou les révolutions des astres et des étoiles, tout est soumis à la loi du rythme qui, avec ses alternances régulières de hauts et de bas et au passage cyclique du même à l'autre, apparait comme la projection et le déroulement dans la durée d'un ordre immuable que l'on peut constater dans les cycles planétaires ou dans les évolutions de ce qui forme le cosmos.

Cependant, il faut faire attention au fait qu'aucun des phénomènes dont la loi rythmique amène la répétition, ne sera identique au phénomène qui l'aura précédé. Aucun hiver, aucun été n'est semblable à un précédent. Puisque le rythme est une alternance, il sera comparable au précédent dans le sens d'être un même rythme mais il ne lui sera jamais identique. Chaque temps que nous vivons comporte un élément nouveau. Le Rythme nous introduit dans la notion qualitative du temps parce qu'il est précisément la pulsation du temps vivant.

Mais notre temps vivant, à nous, notre point de contact avec la Terre, notre incarnation, par quoi est-il déterminé? Sinon d'abord précisément par le point haut de notre ciel personnel, ce point du cercle qui correspond à midi, le Milieu du Ciel en rapport avec le temps sidéral du jour, donc du Soleil et qui, transposé sur l'écliptique nous permettra de situer notre «horoscope», ce point qui va se lever, ce point de notre premier temps.

Saturne, planète du temps, co-significateur du premier secteur, Saturne maître du Capricorne, évoque la nécessaire montée en haut de la montagne, cette "porte des dieux" située paradoxalement au point bas d'où le Soleil va commencer sa remontée, lorsque la « Force de Jour » va commencer sa lutte contre la "Force de Nuit", ce qui est magnifiquement démontré dans le Yin-Yang tellement riche d'enseignements. Il représente le cycle de la destinée individuelle.

Nous savons, pour parcourir sans cesse cette roue de la vie qu'est le Zodiaque, que si le rythme est partout dans la nature, démontré dans le cosmos par l'évolution des cycles, il nous conduit à l'essentiel de nos actes vivants qui est le temps.

Lorsque nous calculons des Directions ou des Progressions, ne passons-nous pas de l'espace au temps? Nous transformons un angle formé par des planètes, donc une distance, en valeur de temps civil, donc en temps quantitatif.

Lorsque j'explique la nature de ces rencontres rythmiques, j'entre dans l'explication du temps, dans sa nature. En répondant au "Comment ?", je suis ici dans la notion qualitative et personnelle de ce temps. Encore faut-il voir quelle est la signification de ces rythmes dans les 3 plans de l'individu: corps, âme et esprit, sur les plans physique, animique et spirituel, ou encore sur les étages de la matière, de la vie et de la conscience humaine. C'est alors qu'il nous faut entrer dans le domaine de la philosophie, de la psychologie comme de la physiologie, mutation qui n'est pas toujours facile à faire.

Nous pénétrons ici dans le domaine vaste de la cosmologie puisque les 2 coordonnées du monde extérieur, les 2 conditions d'existence sont précisément l'espace et le temps.

"The rhythm of my heart"
Si nous considérons l'espace comme quelque chose de permanent et d'immobile, en somme une sorte de réceptacle à 3 dimensions: longueur, largeur et profondeur, le temps lui, est essentiellement mobile, semblable à un fleuve qui s'écoule toujours dans le même sens. Nous le concevons comme s'étendant indéfiniment entre 2 direction opposées, le passé (auquel on ne revient pas) et l'avenir (partie de l'astrologie cinétique). Les diverses parties de cet avenir sont successives.

Le tableau de la destinée génétique nous fait entrevoir cette succession de phases. Cependant, comment notre destin personnel va-t-il s'inscrire dans cette perspective de destinée générique? C'est justement là que se situe les problèmes de l'astrologie cinétique et dynamique qui s'occupe du temps dans ses deux valeurs avec les principaux systèmes de direction.

Nous pouvons, grâce à ce que j'appelle les "Directions cycliques" rechercher, calculer d'autres temps et d'autres dynamismes, ce sont les directions "symboliques", vieux système admis par tous mais qu'il convenait de rectifier par l'ascension droite (distance sur l'équateur), par la correction vernale et la latitude des planètes pour ensuite convertir cette valeur d'arc obtenue en valeur de temps civil.

On peut voir sur cette projection la différence entre un arc calculé sur l'écliptique et ce même arc calculé sur l'équateur (ascension droite). Il convient de faire des compensations pour tout ramener à une même valeur identique sur l'écliptique, ramener la différence sur le chemin du Soleil, là où se mesurent les arcs directionnels en oubliant jamais qu'il nous faut parcourir 360° en 365 jours 1/4.

Si l'on songe que dans certains signes il y a parfois presque 30° d'écart, cela fait une différence énorme dans la conversion en temps.

Je sais qu'on admettra volontiers que ces directions là, même rectifiées, ont quelque chose d'impersonnel puisque établies pour une même journée. Ce sera un temps perçu sous son aspect quantitatif. Ne sera pas perçu ici cette autre valeur personnelle d'ordre qualitatif, encore que la position des astres dans des secteurs puisse apporter une note de cet ordre.


Lorsqu'on pratique la domification, on s'aperçoit que si le Milieu du Ciel progresse dans les signes du Zodiaque selon la progression solaire, dont la différence varie de 9 à 17 minutes, il n'en va pas de même pour les ascendants aux diverses latitudes

Nous avons déjà vu sa position sur le pentagramme 108, c'est 36 + 72, et il est basé sur le chiffre de la manifestation, qui est le 9 et que le "klimax" nous a déjà démontré.

Il fait partie des mesures de l'espace-temps, il est une division naturelle du cercle, soit 108 divisé par 9 = 12, ou 12 fois 9, l'homme doit parcourir son cercle de vie à une vitesse qui lui est propre et il n'y a pas d'âge pour son accomplissement. La Faux coupe le fil à n'importe quelle époque. On est cependant frappé par certaines valeurs directionnelles qui se dégagent au cours de nos études.

"Aisle and baltic" par Punki :), sur Flickr

D'autres nombres vont au contraire révéler une certaine harmonie un peu comme une promesse ou un accomplissement heureux. Nous trouvons donc les principaux aspects pentagonaux que sont le quintil 72° et le bi-quintil 144°, valeurs d'accomplissement. D'ailleurs, dans leur réduction théosophique, ils donnent tous le nombre 9, que ce soit le 108, le 72 ou le 144 ainsi que tous les aspects difficiles cristallins, que j'appelle des aspects « réactifs », semi-carré 45, carré 90, sesquicarré 135, tandis que les aspects « endormants » que sont le sextile et le trigone ne donne pas 9.

En tous cas, ce système directionnel logique que sont les rythmiques apporte un élément supplémentaire dans la recherche des possibilités évènementielles, donc dans notre quête du temps.

Regardez par exemple cette progression de l'ascendant Bélier qui sera parcouru en 1 h 22 en latitude 32° et en 1 h pour la latitude de Paris et qui ne sera que de 39' la latitude 56.
Si nous prenons le Scorpion pour la latitude de Paris, cet ascendant va parcourir ce signe en 3 heures 05 environ, soit une différence de 2 heures 08 avec le Bélier, ce qui correspond à environ 30 ans, en temps.

On voit donc de grandes différences dans la progression de l'ascendant, selon le signe où il se situe.

Quel est, dans un thème, l'élément qui va distinguer deux personnes nées le même jour et qui auront, par conséquent, reçu du ciel les mêmes énergies potentielles représentées par les planètes ? Il me semble que c'est bien l'ascendant, ce point de départ de toute existence particulière. Il est tout de suite question du temps, d'un premier temps et, par là même, d'un rythme différent.

Il était ainsi permis de supposer qu'en vertu de la grande loi d'analogie, tout ceci devait être pris en considération dans l'évolution du-temps, dans la progression d'un destin personnel. Je dois dire que c'est en me penchant «philosophiquement» sur cette notion de temps dans le destin des hommes ou de l'histoire que j'ai réfléchi à tous ces problèmes.

La méthode d'application est des plus simples : il suffit de faire avancer toutes les planètes d'après la vitesse de l'ascendant, selon le principe des directions secondaires, 1 jour = 1 an. Il suffit de lire et d'appliquer le tableau complet de tous les aspects.

Ainsi, par cette méthode, on peut mettre en évidence une valeur de «temps» qui sera tout à la fois quantitatif et qualitatif, donc plus personnel.

Je me suis aperçu de nombreuses fois, et le hasard n'a rien à faire ici, qu'à certaines périodes fastes ou difficiles, sinon dangereuses, apparaissaient ce qu'il est convenu d'appeler les "aspects pentagonaux" parce que déterminés ou appuyés par le pentagramme en rapport avec le nombre d'or cher aux Pythagoriciens et que le Yin-Yang démontre assez bien.

On sait qu'il est le symbole de la naissance, de la vie. Mais il faut savoir qu'en le traçant, avec les 5 cercles qui en découlent, et si nous faisons passer des lignes par tous les points de croisement, par toutes les intersections, nous obtiendrons tous les angles des aspects, tant cristallins (nos aspects classiques) que pentagonaux.

Nous savons bien que c'est la qualité d'un nombre et non sa quantité qui porte un "caractère", une expression, une valeur à l'image du temps et de l'énergie.

Parmi les aspects trouvés par le moyen du Yin-Yang, il en est un qui apparait assez redoutable et de nature plutonienne : le trédicil ou sesqui-quintil, d'une valeur de 108°. C'est un aspect de transformation, de dissociation ou de rupture, tant sur le plan psychique que physique et il éclaire bien des problèmes sur ces deux plans.

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