LES SYSTÈMES DE DOMIFICATION CALCULÉS PAR LES ASTROLOGUES ARABES, par Juan TRIGO

Je vais présenter quelques propositions de calcul de la division par 12 du plan zodiacal, que l’on appelle "maisons" par dérivation du nom que lui ont donné les astrologues arabes buyut, pluriel du mot bayt.
La diversité de systèmes de calcul a toujours provoqué une grande polémique pour savoir laquelle répond le mieux à l'interprétation.
  

Cet article prétend stimuler l'exploration des auteurs classiques comme moyen pour mieux comprendre l'astrologie. Je vais présenter quelques systèmes de domification calculés par des astrologues arabes peu connus et, ce faisant, je me permettrai de rappeler, pour information aux étudiants et aux astrologues en général, que les systèmes des maisons avaient déjà été calculés par Porphyre, Alcabitius, ou Al-Bîrunî, bien avant Regiomontanus, Campanus ou Placidus de Titis. La plupart de mes collègues ont sûrement une bonne connaissance de ces faits mais je les expose ici parce qu’on m’a posé, dans mes cours d'astrologie, des questions qui ressemblent plus ou moins à ce qui suit : depuis Porphyre, né en 232, qui est l’un des premiers parmi les systèmes de maisons que nous utilisons aujourd’hui, jusqu'à Regiomontanus, né en 1436, n’y-a-t-il eu personne pour développer un système de maisons? C’est comme si un saut de plus d'un millénaire s'est produit sans que personne ne se soit occupé de faire de l'astrologie, alors que c’est totalement le contraire.

Diagramme de l'univers
"
A medieval Islamic view of the Cosmos",
livre 1, chapitre 1

The Bodleian library
Précisément, ce vide hypothétique a été rempli par les inventeurs de l'arithmétique, de l'être, du nombre zéro et de tant d'autres sciences qui ont rendu possible le développement scientifique comme nous les connaissons. Je peux répondre à mes élèves qu’ils révisent certains des manuels d'astrologie qui parlent d’Alcabitius (Al-Kabisí), né en 950, ou même d'Al-Bîrunî, de qui on a enfin commencé à parler voici quelques années, mais il semble que nous sommes d'accord sur le fait que l'étudiant en astrologie se trouve en général face à des manuels d'apprentissage qui ne mentionnent pas la grande contribution des astronomes/astrologues arabes, ou qui, tout au moins, donnent l'impression que Regiomontanus, Placidus ou Campanus ont été les auteurs des systèmes de maisons qui portent leur nom. 

Je vais présenter quelques propositions de calcul de la division par 12 du plan zodiacal, que l’on appelle "maisons" par dérivation du nom que lui ont donné les astrologues arabes buyut, pluriel du mot bayt. La diversité de systèmes de calcul, à laquelle il faut ajouter les systèmes modernes Koch et Topocentrique indépendamment de la solution simplifiée de maisons égales, a toujours provoqué une grande polémique pour savoir laquelle répond le mieux à l'interprétation. Comme il a été dit à diverses occasions sur des forums astrologiques, une manière de se mettre d'accord peut être d'entreprendre une recherche statistique comme celle qu’avait entamé Michel Gauquelin. C'est-à-dire, vérifier dans la pratique quel type de système de calcul de maisons fait correspondre au mieux la signification des maisons cadentes et succédentes avec les événements réels de la vie de la personne dont nous sommes en train d’étudier la carte natale. 


Je ne prétends pas non plus revendiquer le rôle de la culture arabe dans l'évolution du savoir astrologique, simplement parce que ce n’est pas nécessaire. Je crois que nous sommes tous conscients du rôle qu’a joué la voracité exterminatrice les empires d'Occident dans l'histoire moderne, non seulement dans la spoliation physique des peuples de l'Est mais dans sa mémoire, ce qui est encore plus grave. J'essaierai seulement d'exprimer ici une découverte personnelle que j’ai faire en explorant les documents traduits par la Chaire d’arabe de l'Université de Barcelone, dirigée à cette époque par le Professeur Juan Vernet. Le motif de la reprise de mes contacts avec cette Chaire, maintenant dirigée par le Dr. Julio Samsó, a été la publication en 1996 du livre “De Bagdad a Barcelona, Historia de las Ciencias Exactas en el Mundo Islámico” (de Bagdad à Barcelone, Histoire des Sciences Précises dans le Monde Islamique) dont j’ai eu connaissance quand il a reçu un prix honorifique du Gouvernement iranien en tant que meilleur livre de l'année publié en Occident. Ce n'est pas que je donne une importance excessive au prix accordé par le Gouvernement iranien, ni par aucun autre Gouvernement, mais cela a éveillé ma curiosité, et ce que j’expose ici est inspiré en partie par ce livre. 
  
Pour commencer l’examen de la contribution des astrologues arabes dans le calcul du système de maisons, nous prendrons en considération le fait que, dans la mesure où les éléments pris en considération dans l'astrologie médiévale ont des orbites très proches sur l'écliptique, le problème du tracé des maisons se réduit à celui de la détermination de la longueur λ des points de l'écliptique, appelés cuspides des maisons, qui croisent chacune de ces divisions. Traditionnellement, les maisons sont numérotées en sens inverse de celui du mouvement diurne, à partir de la division produite par l'intersection de la moitié orientale du plan de l'horizon avec l'écliptique à la maison I. Ce point, début ou cuspide de la maison I, qui se trouve en ascension sur l'horizon s’appelle ascendant. Sur le point diamétralement opposé sur l'écliptique, on trouve la cuspide de la maison VII, ou degré descendant. En général, mas pas toujours, on intègre aussi dans l'ensemble des maisons les deux culminations, supérieure et inférieure, de l'écliptique avec le méridien local. La première (X) est appelée le Milieu du Ciel (Medium caelum, M.C.) et la seconde (IV) l’angle ou le pivot de la terre (Imum medium caelum I.M.C.). C’est ainsi que sont définies le début des quatre maisons connues comme pivots ou axes du thème.
  
Toutefois, le problème de la délimitation des autres maisons a été à l'origine, depuis l’antiquité jusqu'à nos jours, d'une diversité de méthodes qui, en offrant des résultats différents, impliquent aussi un degré d'habilité mathématique variable. 


En 1986 J. D. North a élaboré, pour sept méthodes qui ont été trouvées dans des sources anciennes ou médiévales, une classification qui permet de disposer d’une dénomination et d’une définition pour chacun de d'eux. Récemment, E. S. Kennedy a découvert deux nouvelles méthodes et il a analysé la présence des différentes procédures dans l'Islam médiéval à partir de 28 sources arabes ou persanes.

En référence, la liste qui suit contient, de façon réduite et selon la numérotation établie par North et la l’exposé élaborée par Kennedy, la description de ces méthodes.

Méthode des lignes horaires 

L’usage antique et médiéval divisait pendant toute l'année la période entre le lever et le coucher du soleil en douze parties égales appelées heures temporelles diurnes. De la même manière, entre le coucher et le lever du soleil suivants se déroulaient douze heures temporelles nocturnes. Inévitablement, ces heures temporelles devaient varier en extension selon l'époque de l'année et la latitude du lieu.

Sur un astrolabe, la représentation précise des positions du soleil pour chaque heure de l'année s'avérait très complexe et c’est pourquoi elle était simplifiée par une approximation. Les arcs de cercle qui unissent les divisions correspondant à une même heure à l'équateur et aux deux tropiques, inscrites sur l'astrolabe, étaient pris pour lignes horaires. Selon la méthode de division des lignes horaires, les cuspides des maisons sont les points d'intersection de l'écliptique avec les lignes des heures temporelles égales.

Selon North, le système a dû dériver de l'utilisation de l'astrolabe puisque, de cette manière, sa détermination est immédiate. Par contre, c'est la méthode dont le calcul est le plus complexe.

En Al-Andalus, nous trouvons plusieurs traités sur l'utilisation de l'astrolabe ; ils sont attribués à Ptolémée bien qu’ils n’apparaissent pas dans l'œuvre conservée de cet auteur. Ibn al-Samh (mort en 1035) dit en outre tenir l'attribution à Ptolémée de Habas (IXe siècle). De nos jours, il est attribué à Placidis (Placidus de Titis, moine italien de Péruse, 1590-1668).

Méthode standard

Une fois déterminés les quatre pivots par les intersections de l'écliptique avec l'horizon et le méridien local, pour chacun des quarts de cercle obtenus, le tronçon d'équateur est divisé en trois sections égales entre les ascensions droites des deux pivots qui le délimitent. Les points par lesquels les cercles de déclinaison passent croisent l'écliptique et définissent les cuspides des autres maisons.

La procédure n'a pas de limites fixes. Au cours d ‘une journée, les limites des huit maisons qui ne sont pas des pivots changent de position par rapport à l'horizon.

À l’exception d’une, toutes les sources analysées par Kennedy contiennent des références à cette méthode et c'est le seul système pour lequel il existe des tables complètes. L'origine du système est incertaine. On a la certitude de leur existence depuis les temps préislamiques et, selon North, il peut être antérieur au reste de procédures. En Al-Andalus, il est fréquemment mis en relation avec Ptolémée bien que sa description ne se trouve pas dans ses œuvres conservées.

Méthode des deux longitudes

Avec cette méthode, les arcs de l'écliptique qui se trouvent entre deux pivots se divisent en trois parties qui correspondent aux maisons. La méthode est préislamique et on la retrouve dans 7 des 28 sources étudiées par Kennedy.

Méthode du premier vertical à limites fixes

Le cercle maximal qui passe par le zénith du lieu et par les points est et ouest de l'horizon, appelé premier vertical, est divisé en quatre quarts de cercle par le méridien et l'horizon. En traçant des cercles de position qui passent par les points nord et sud de l'horizon et par les divisions uniformes du premier vertical on détermine, par leurs croisements avec l'écliptique, les cuspides des douze maisons. La procédure est de limites fixes, c'est-à-dire que les limites des douze maisons ne changent pas leur position par rapport à l'horizon.


Douze des sources mentionnées par Kennedy incluent cette méthode. En orient, elle est attribuée à Al-Bîrunî (mort en 1048) qui propose trois solutions différentes pour la déterminer et assure l'avoir inventée. En Al-Andalus, toutefois, les méthodes de détermination utilisées sont différentes de celles des Orientaux et elles sont attribuées dans de nombreuses sources à l’Hermès mythique, c’est pourquoi, sans écarter la possibilité d'une transmission de cette méthode depuis l'Est, Kennedy suppose que le système peut être d'origine préislamique et que les différentes solutions ont pu avoir été développées de manière indépendante. Postérieurement, elle a été attribuée à Campanus (mort en 1296) dans l’occident latin.

Méthode équatoriale à limites fixes

La procédure, également à limites fixes, est analogue à celle de la méthode précédente. Dans ce cas, le cercle sur lequel on pratique la division en sections uniformes de 30°, au moyen de cercles de position, c'est l'équateur.


Dans l’occident latin, on a attribué la méthode à Regiomontanus (mort en 1476). Dans le cadre islamique, Kennedy n’a trouvé la méthode qu’en occident et la première manifestation de cette procédure est représentée par Ibn Mucadh de Jaén (mort en 1093) qui propose, dans deux de ses œuvres, "Tablas de Jaén" et "Matrah al-sucazat", un algorithme précis pour la déterminer.

Toutefois, bien avant cet auteur, on trouve des procédures analogues à la méthode équatoriale pour diviser les maisons et appliquées aux doctrines astrologiques de la projection de rayons et du tasyir. Ceci permet de supposer que, bien qu'ayant pu avoir élaboré son propre algorithme de calcul, Ibn Mucadh n'a pas inventé la méthode équatoriale mais a appliqué à la division en maisons des méthodes déjà existantes dans d'autres pratiques astrologiques. À la lecture du "Matrah al-sucazat", cette supposition se renforce du fait de l’avis d'Ibn Mucadh lui-même qui, sans s’attribuer à aucun moment l'invention de la méthode, préfère se déclarer partisan d’exclure tout autre procédure et insiste sur le fait que les doctrines de la projection de rayons et la division de maisons sont inséparables, qu’elles doivent être abordée selon une même base théorique et doivent être appliquées selon une même méthode.

RAPPEL SUR LES SYSTÈMES DE COORDONNÉES

Afin que l'étudiant puisse correctement suivre la lecture des méthodes signalées précédemment, je me permets d'ajouter ici un petit rappel. 

Sphère céleste : sphère imaginaire de rayon arbitraire dont le centre se trouve dans l'œil de l'observateur. On projette sur cette sphère les positions de tous les astres. Les distances dans la sphère céleste ne peuvent normalement être mesurées que par des unités angulaires, en degrés.


Axe du monde : axe autour duquel se produit la rotation apparente (provoquée par la rotation de la Terre) de la sphère céleste chaque jour. L'axe du monde passe par le centre de la sphère ; on appelle pôle (céleste) nord (P) et pôle (céleste) sud (P’) les points d’intersection avec la sphère 

Équateur : plan perpendiculaire à l'axe du monde qui passe par le centre de la sphère. Sa projection sur la sphère est un cercle maximal.


Horizon : plan horizontal qui passe par le centre de la sphère. Sa projection sur la sphère est également un cercle maximal et son croisement avec le cercle de l'équateur détermine les points Est et Ouest. L'angle qu'il forme avec l'axe du monde dépend de la latitude terrestre à laquelle se trouve l'observateur.


Zénith et nadir : la ligne verticale (perpendiculaire à l'horizon) qui passe par le centre de la sphère fait intersection aux point supérieur appelé zénith (Z) et inférieur appelé nadir (Z’).


Méridien : plan ou cercle maximal qui passe par la ligne verticale et par l'axe du monde. Son croisement avec le cercle d'horizon a lieu sur les points nord (N) et sud (S). Le point nord se trouve sous la pôle nord.


Premier vertical : plan ou cercle maximal perpendiculaire à l'horizon et au méridien. Il croise le cercle de l'horizon aux points Est et Ouest.

Les astres s’élèvent au dessus de l'horizon du côté oriental et se couchent du côté occidental en décrivant quotidiennement un cercle parallèle à l'équateur. Suivant la latitude à laquelle se trouve l'observateur, le même astre le même jour restera plus ou moins longtemps au dessus de l'horizon.





Écliptique : cercle le plus grand de la sphère céleste sur lequel se déplace de façon apparente le centre du Soleil. Il forme avec le cercle de l'équateur un angle appelé obliquité de l'écliptique, représenté par ε. Les points de croisement avec le cercle de l'équateur sont appelés point vernal (0° Bélier) et point automnal (0° Balance).

Contrairement à ce qui se produit avec les autres cercles qui ont été mentionnés, en tournant la sphère céleste, la position de l'écliptique change par rapport à l'horizon.




SYSTÈMES DE COORDONNÉES

Pour définir la position d’un astre ou d’un point de la sphère céleste, on utilise toujours un couple de coordonnées sphériques. L’une des coordonnées donne la distance angulaire du point que l’on souhaite déterminer sur le plan d'un cercle maximal qui est utilisé comme référence (de façon analogue à la latitude géographique), tandis que l'autre est mesuré le long de ce cercle à partir d'un point déterminé de ce cercle (de manière analogue à la longitude géographique).



Coordonnées horizontales : elles mettent en rapport la position d'un astre avec l'horizon de l'observateur.


h
Altitude ou hauteur sur l'horizon. 
C'est la distance minimale d'un point donné à l'horizon. Mesurée sur un cercle maximal perpendiculaire à l'horizon (cercle de hauteur), elle est positive au dessus de l'horizon et négative dessous.

A azimut. Il est mesuré depuis le point sud dans le sens des aiguilles d’une montre le long de l'horizon jusqu'à son intersection avec le cercle d’altitude qui passe par le point donné.



Coordonnées équatoriales : elles mettent en rapport les positions avec l'équateur céleste.


δ
Déclinaison. 
Distance minimale d'un point de la sphère céleste à l'équateur, mesurée sur le cercle maximal qui passe par ce point et par les pôles de l'équateur (cercle de déclinaison). Elle sera positive quand le point de la sphère sera trouvé entre l'équateur et le pôle nord et négative dans le cas contraire.

α
Ascension droite. 
Arc d'équateur compris entre le point vernal et le cercle de déclinaison qui passe par un point donné de la sphère céleste. Il est mesuré en sens inverse à celui des aiguilles d’une montre, c'est-à-dire contraire à celui du mouvement diurne.




Coordonnées écliptiques : elles donnent les positions par rapport au cercle de l'écliptique.


β
Latitude écliptique. 
Concept analogue à celui de déclinaison équatoriale δ dont le cercle de référence, dans ce cas, est l'écliptique. Distance minimale d'un point de la sphère céleste à la mesure écliptique sur le cercle maximal qui passe par ce point et par les pôles de l'écliptique (cercle de latitude). Elle sera positive quand le point de la sphère sera trouvé entre l'écliptique et le pôle nord et négatif dans le cas contraire.


λ
Degré de longitude écliptique. 
Mesuré à partir de 0° du Bélier en sens contraire à celui du mouvement diurne sur l'écliptique, jusqu'à son intersection avec le cercle de latitude qui passe par le point donné de la sphère.

Contrairement aux coordonnées équatoriales et écliptiques, les coordonnées horizontales sont dépendantes de la latitude du lieu.



Méthode équatoriale à limites mobiles

En partant de l’ascension droite de l’ascendant, on divise l'équateur en douze parties égales de 30° chacune, les cercles de déclinaison qui passent par ces divisions déterminant, en croisant l'écliptique, les cuspides des douze maisons. Les limites des maisons ne sont pas fixes par rapport à l'horizon et, en outre, les maisons X et IV ne coïncident avec le méridien que quatre fois par jour, quand l’ascendant est à 0°, 90°, 180° ou 270°.

North attire notre attention sur l'existence de cette technique, assignée à Ptolémée par Valentin Nabod (XVIe siècle) entre autres, et il considère que, peut-être, elle a pu s’établir à cause d'une mauvaise interprétation de l'algorithme que décrit Ibn Mucadh dans la méthode 4, telle qu’on la trouve dans les "Tablas de Jaén". Aucune des sources étudiées par Kennedy ne mentionne cette méthode.

Méthode de la longitude unique

Elle est appelée car toutes les maisons ont le même degré de longitude dans le signe zodiacal auquel elles appartiennent. Elle consiste à prendre comme maisons douze divisions de 30° directement sur le cercle de l'écliptique à partir du degré ascendant. Comme la méthode précédente, il s'agit d'une méthode à limites mobiles par rapport à l'horizon et qui ne respecte pas la condition de coïncidence permanente des maisons X et IV avec le méridien.

Méthode de Habas

Ajoutée à la liste par Kennedy, elle a été décrite par Al-Bîrunî qui l’attribue à Habas. La particularité de cette méthode est qu'elle établit la division à partir de l'horizon. Une fois trouvés les quatre pivots de la manière habituelle, on divise en parties égales les arcs d'azimut qui se trouvent entre l’ascendant ou le descendant et les points nord et sud de l'horizon, puis ces divisions sont projetées sur l'écliptique au moyen d'arcs de cercles qui partent du zénith du lieu.

Méthode des différences divisées

Elle a été ajoutée à la liste par Kennedy et n’a été trouvée que chez Ibn Al-Raqqam (mort en 1315). La méthode fait commencer la division à partir de l'équateur et consiste d’une manière approximative en une détermination par la méthode équatoriale à limites fixes.


__________________________
BIBLIOGRAPHIE

1. “De Bagdad à Barcelona, Histoire des Sciences Exactes dans le Monde Islamique en l’honneur du Processeur Juan Vernet”. Annuaire de Philologie (Université de Barcelone) XIX (1996) B-2. Institut “Millás Vallincrosa” d’Histoire de la Science Arabe. 

2. “De Abd Al-Rahman I à Isabel II. Compilation d’études dispersées sur l’Histoire de la Science de la Culture Espagnole offert a l’auteur par ses élèves à l’occasion de son 65e anniversaire”, par Juan Vernet. (Université de Barcelona) XIX (1996) B-2. Institut “Millás Vallincrosa” d’Histoire de la Science Arabe. 
3. "The Astrological Houses as Defined by Medieval Islamic Astronomers", Kennedy.
4. "A reply to Prof. E.S. Kennedy". North, tous deux dans “De Baghdad a Barcelona”
5. Athir al-Din al-Abhari, MS 4076, Chester Beatty Library, Dublin
6. Al-Baghdadi Jamal al-Din, Abul-Qassim b. Mahfuz a zij, Paris (Bibl. Nat.) MS Arabe 2486.
7. Ibn Baso, Abu Ali al-Husayn, Risalat al-safiha al yamia li-yami al-urud, edición crítica, traducción y estudio por Emilia Calvo Labarta, Instituto de Cooperación con el Mundo Arabe, Madrid, 1993.
8. Al-Biruni, Kitab Maqalid Ilm al-Haya. La Trigonométrie sphérique chez les Arabes de l'Est a la fin du Xe siecle, Édition et Traduction par Marie-Thérèse Debarnot, Institut Français de Damas, Damascus, 1985.
9. Al-Biruni, Al-Qanunul-Masudi (Canon Masudicus), 3 vols., Hyderabad-Dn., 1954-56.
10. Al-Biruni, Kitab al-Tafhim... (The Book of Instruction in the Elements of the Art of Astrology), transl. by R. Ramsay Wright, London: Luzac & Co., 1934. 
11. Al-Farisi, Muammad b. abi Bakr, Kitab al-zij al-mumtahan al-Shirwan al-maruf bil-Muzaffari, MS Gg.327 (508), Cambridge University.
12. Habash al-Hasib al-Marwazi, Zij abash al-maruf bil-Dimashqi,, MS Istanbul Yeni Cami 782/2. A second version of the zij is MS Berlin Ahwardt 5750.
13. Hogendijk, Jan P., "Applied Mathematics in 11th Century Spain: The Computation of the Astrological Houses and Rays by Ibn Mucadh", to appear in Centaurus.
14. Ishaq al-Tunisi, a zij, MS 298 of the Andhra Pradesh State Library of Hyderabad, Dekkan.
15. Al-Kamili, Sayf-i Munajjim, Zij-i Ashraf, Paris (Bibl. Nat.) MS Suppl. Pers. 1488.
16. Al-Kashi, Jamshid Ghiyath al-Dīn, Al-Zij al-Khaqani fi takmil al-Zij al-Ilkhani, India Office (London) MS 430 (Ethé 2232).
17. Kennedy, E. S., "Ibn Mucadh on the Astrological Houses", Zeitschrift für Geschichte der Arabisch-Islamischen Wissenschaften, 9 (1994), Frankfurt a. M, pp. 153-160.
18. Kennedy, E. S., "Transcription of Arabic Letters in Geometric Figures", Zeitschrift für Geschichte der Arabisch-Islamischen Wissenschaften, 7(1991/92), pp. 21,22. Frankfurt a. M. 
19. Kushyar b. Labban, Kitab al-zij al-jamic, Cod. Or. 8, Leiden.
20. Ibn Mucadh, Abu Bakr Muammad al-Jayyani, Laurenziana MS Or. 152, Firenze.
21. Muyi al-Din al-Maghribi, Taj al-azyaj... , Escorial MS Arabe 932.
22. Muyi al-Din al-Maghribi, his second zij, a MS of the Shrine Library, Mashhad (Meshed), Iran.
23. Nallino, C. A. (editor, translator, and commentator), Al-Battani sive Albatenii Opus Astronomicum, 3 vols., Milan, 1899-1907. 
24. Nair al-Din al-Tusi, Zij-i Ilkhani, British Museum MS Or.7464.
25. Neugebauer, O., and H. B. van Hoesen, Greek Horoscopes, Memoirs of the American Philosophical Society, Vol. 48, Philadelphia, 1959.
26 North, J. D., Horoscopes and History, London: The Warburg Institute, University of London, 1986.
27. Ibn al-Raqqam, Al-Zij al-qawim fī funun al-tacdil w'al-taqwim, MS 260 of the General Library, Rabat, Morocco. A fragment of the same work is ff. 38r-43v of an unnumbered manscript of the Museo Naval, Madrid.
28. Ibn al-Raqqam, Abu Cabdallah Muammad al-Andalus, Al-Zij al-shamil fi tahdhib al-kamil, Kandilli Observatory MS 249, Istanbul.
29. Samsó, Julio, Las Ciencias de los Antiguos en al-Andalus, Madrid, 1992.
30. Samsó, Julio, "Al-Biruni' in al-Andalus", in this volume.
31. Ibn al-Shatir, Kitab al-zij al-jadid, Bodleian MS Seld. Arch. A.30, Oxford.
32. Suter, Heinrich, Die astronomischen Tafeln des Muammad Ibn Musa al-Khwarizmi... , Kgl. Danske Vidensk. Skrifter, 7. R., Hist. og filos. Afd. 3,1 (1914), reprinted in Heinrich Suter, Beiträge zur Geschichte der Mathematik und Astronomie im Islam, vol.I, Institut für Geschichte der Arabisch-Islamischen Wissenschaften, Frankfurt a. M., 1986; translation and commentary by O. Neugebauer, The Astronomical Tables of al-Khwarizmi, Copenhagen, 1962.
33. Ulugh Beg, Zij-i jadid-i sultai Bodleian MS Poc. 226.
34. Vernet, Juan, Contribución al estudio de la labor astronómica de Ibn al-Banna, Editora Marroquí, Tetuán, 1951.
35. Villuendas, M.V., La trigonometría europea en el siglo XI. Estudio de la obra de Ibn Mucadh. El Kitab mayhulat, Real Academia de Buenas Letras, Barcelona, 1979.
36. Wabkanwi, Muammad b. Ali, Shams al-Munajjim, a zij, Aya Sofya MS 2694, Istanbul.
37. Yahyaibn Abi Mansur, Al-Zij al-Ma'muni al-mumtahan, facsimile edition of Escorial MS arabe 927, Institute for the History of Arabic-Islamic Science, Frankfurt a. M., 1986.
38. Ibn Yunus al-Miri, Al-Zij al-kabir al-hakimi, Leiden MS 1057 (Cod. Or. 143).