À QUELLE ÉPOQUE MEURT-ON LE PLUS SOUVENT? par Édouard SYMOURS

C'est par le plus grand des hasards que cet article a resurgi des archives d'André Barbault le 24 mars 2010. Il relate une expérimentation statistique aux résultats étranges et dont, à notre connaissance, il a été fort peu question dans la littérature astrologique, et moins encore au delà du monde des astrologues. Un peu plus de 60 années se sont écoulées et deux autres recherches statistiques indépendantes, et ignorantes des travaux d'Édouard Symours, confirment désormais ce lien temporel entre naissance et décès.


Article paru dans le numéro 12 de la revue "Demain", le 21 avril 1935
Avec l'aimable autorisation du Cébésia


Nous avons signalé dans notre numéro 8 (Noël 1934) que M. Édouard Symours travaillait à rassembler le plus grand nombre possible d'exemples de nativités et nous avons lancé un appel en sa faveur. M. Édouard Symours est, en effet, un disciple de Paul Choisnard; il n'improvise pas, il centralise des données, contrôle et constate simplement. Il est l'auteur d'une étude statistique sur les morts violentes dont nous présenterons prochainement les passages essentiels et les conclusions. En attendant, M. Édouard Symours a bien voulu nous communiquer le résultat d'une statistique qui est d'intérêt général et ouvre des perspectives considérables, parce qu'elle s'exerce dans une direction nouvelle.

Le Dr Wigand avait déjà établi que les tuberculeux meurent le plus souvent en mars, mai et juillet entre 4 et 6 heures du matin; les malades atteints d'hémorragie cérébrale en mars et juin, entre minuit et 2 heures du matin; les pulmonaires en février et mars; les cardiaques en juin et novembre; les névropathes en octobre et décembre; les victimes de tumeurs malignes en mars et juin et ainsi de suite.

Le Dr Wigand se demande si cela est l'effet d'influences astronomiques ou cosmiques. Nous allons voir, dans la statistique dressée par M. Édouard Symours, la preuve d'une influence solaire s'exerçant en corrélation avec la date de naissance.

Nous pénétrons ici sur un domaine qu'à notre connaissance la science "officielle" n'a pas abordé jusqu'ici. Jusqu'à présent nous avons étudié l'effet de l'influence solaire sur l'humanité considérée collectivement (par exemple : influence des taches solaires), mais nous abordons maintenant une influence qui s'exerce de façon particulière et individuelle, selon le moment de la naissance comparé à celui de la mort. Il ne faut pas avoir avoir peur des mots. Si les recherches paraissent confirmer le point de vue des astrologues, nous n'y pouvons rien.

Voici, brièvement résumés, les faits dont il s'agit.

Nous avons relevé le jour de naissance et le jour de décès de toutes les personnes figurant dans un dictionnaire biographique de célébrités de tous les temps et de tous les pays.

Le nombre d'exemples qui a servi à notre travail est de 4 112, chiffre assez respectable, on le voit.

En comparant, pour ces 4 112 exemples, le moment du décès avec celui de la naissance, nous avons été frappés de constater que, dans un grand nombre de cas, la mort était survenue dans le même mois, souvent à quelques jours près, que celui où la naissance avait eu lieu. L'idée nous est venue alors de dresser une statistique en règle de la répartition des dates de décès par rapport aux dates de naissances.

Nous avons pris 30 jours avant et 30 jours après la date du décès pour chacun des 4 112 cas.

Comme il y a 365 jours par année, le nombre de chances que l'on a de voir le décès se produire autour de la date anniversaire de naissance (à 60 jours près) est égal, théoriquement, à 60/365. Pour 4 112 cas, cela donne 675 cas.

Or, nous trouvons 835 décès survenus 30 jours avant ou après le jour anniversaire de naissance.

La différence entre 835 et 675 est de 160 et le rapport 835/675 = 1,23.

Comment expliquer cette étrange "tendance" de la nature, à faire "mourir" les individus plus fréquemment autour de la date anniversaire de naissance qu'à un autre moment de l'année?

Tout d'abord, l'écart entre 835 et 675 est trop fort, étant donné le nombre considérable de cas étudiés : 4 112, pour être l'effet de causes accidentelles. D'après le calcul des probabilités appliqué aux grands nombres, il existe des formules permettant de calculer ce qu'on nomme l'écart probable, c'est-à-dire l'écart qui peut dépendre simplement de ce que nous nommons le hasard. D'après ces formules établies par des mathématiciens et des statisticiens, l'écart probable pour 4 112 cas ne devrait pas dépasser quelques unités alors qu'il atteint 160. En second lieu, il reste à examiner si la répartition générale des naissances dans les divers mois de l'année présente des irrégularités assez grandes pour expliquer la répartition particulière des décès que nous avons constatée.

Ici encore la réponse sera négative. En effet, les statistiques démographiques, françaises et autres, accusent bien quelques petites différences de répartition des naissances selon les mois. C'est ainsi que le maximum des conceptions se plaçant pour nos régions vers mai, le maximum des naissances se placerait vers février; mais ici aussi l'écart qui peut s'expliquer de cette façon est de beaucoup inférieur à l'écart que nous avons découvert. Il ne reste donc en définitif aucune possibilité d'expliquer le fait en question autrement que par une influence solaire.

Qu'est, en effet, la date anniversaire de naissance, sinon, à peu d'heures près, celle où le Soleil reprend dans le cercle zodiacal la place qu'il occupait au jour de la naissance. En somme, le Soleil forme à l'anniversaire une " conjonction " avec sa position de naissance... et tout se passe comme si ce retour cyclique déclenchait un processus physiologique, qui, chez certains individus, amène le décès, soit par maladie, soit par accident.

À titre de vérification de cette influence solaire, il nous a paru intéressant de rechercher, pour les 4 112 cas envisagés, si la mort ne survenait pas aussi plus fréquemment lorsque le Soleil, au moment du décès, était à l'opposé de sa position au jour de la naissance, c'est-à-dire à 180 degrés (opposition) de sa place de naissance.

Nous devrions trouver ici encore, théoriquement pour 4 112 cas, 675 cas où la mort surviendrait un mois avant ou après le jour opposé à l'anniversaire de naissance.

Or, nous en trouvons 785 au lieu de 675, différence positive 110. Rapport 785/675 = 1,16. Ici encore, l'écart est assez net et l'influence solaire semble pouvoir être invoquée.

On comprend sans peine que nos recherches auraient besoin d'être reprises et étendues par d'autres. Dans le cas où elles seraient confirmées, il faudrait en tirer des conséquences curieuses : tout d'abord, au point de vue pratique, les médecins seraient fondés à considérer comme particulièrement dangereuses et graves les maladies survenant autour de la date anniversaire de naissance et de la date opposée, surtout, cela va sans dire, s'il s'agit de personnes âgées et faibles.

Au point de vue théorique, ces recherches viendraient confirmer, par une preuve simple et nette, les enseignements des astrologues anciens et modernes, pour lesquels le Soleil constitue, dans chaque "horoscope", un des principaux "Significateurs" de Vie et de Santé.

Faïence provenant d'un pectoral et représentant Anubis, le dieu protecteur des défunts,
et un œil d'Horus ailé symbolisant la résurrection du Soleil.
Nouvel empire, possiblement époque de Ramsès II - British Museum

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire